Fiche 156 : 1er trimestre 1951 en Indochine. La bataille de Vinh-Yen en janvier, l’opération Revanche fin janvier. La bataille de Mao Khe fin mars.

Début 1951 : la perte de la Haute-Région et l’arrivée du général Jean de Lattre de Tassigny pour opérer le ‘’redressement’’ réclament des efforts encore plus soutenus des troupes d’Indochine.

Début 1951 : la mobilité stratégique est désormais la règle. L’époque des petites patrouilles est révolue. Des groupes mobiles, constitués par 3 ou 4 bataillons d’infanterie, des batteries d’artillerie, des éléments du génie, renforcés le cas échéant par des moyens blindés ou amphibies, valsent d’un bout à l’autre du Delta.

  • L’effet de Lattre est déjà sensible dans la région de Vinh Yen, où la première offensive Vietminh est repoussée victorieusement. Le 3e R.E.I. prend part largement au succès de ces premières opérations.

 

1er janvier 1951 : par décision du général Jean de Lattre de Tassigny, les C.R.A. - Compagnie de ravitaillement par air - devient la C.E.R.A. - Compagnie étrangère de ravitaillement par air -. Elle est rattachée à la Base aéroportée Nord, la B.A.P.N., stationnée à Hanoï. Sous le commandement du capitaine Cazaumayou, elle comprend un effectif moyen de 250 hommes répartis entre Bach-mai et Gia-lam. Elle est en principe, hormis les spécialistes à temps complet, le passage obligé des convalescents des B.E.P., blessés au combat ou inaptes temporaires. Pour avoir connu sut le terrain l’attente angoissante d’un parachutage, le manque inquiétant de munitions ou la faim qui tord les entrailles, les légionnaires affectés à cette unité sont d’une disponibilité totale, prêts à tout pour satisfaire les besoins des camarades engagés contre les Viêts.

13 janvier 1951 : le général Giap lance la grande offensive avec les divisions 308 et 312, qui doit lui ouvrir les portes d’Hanoi. Jusqu’au 30 mai, les combats vont être incessants.

  • Le 2e B.E.P. est conservé en réserve générale, l’hypothèse d’une menace sur Hanoi n’étant pas écartée. Le bataillon se console lors d’opérations de courte durée

17 janvier 1951 : le lieutenant Jacques Milcent du II/24e R.T.S. décédé en captivité à Vinh Phe au Tonkin.

Du 13 au 17 janvier 1951 : la bataille de Vinh Yen.

Après la défaite cuisante des troupes françaises lors des combats de la RC4 (Route coloniale n° 4) face au corps de bataille Viêtminh, le général Giap, grisé, avait promis à ses troupes d’entrer dans Hanoï, le bastion du Tonkin, avant le Têt9 et ainsi briser la défense française du delta du Tonkin. Vinh Yen est une des premières batailles à laquelle le général de Lattre de Tassigny doit faire face. Il s’agit par ailleurs de la première offensive « classique » pour le Viêtminh, qui menait jusqu’alors une guerre de guérilla, basée sur une attitude défensive. Pour certains, il s’agit du début de la contre-offensive générale menée par le général Giap. Deux divisions Viêtminh (les divisions 308 et 312) attaquent Vinh Yen, situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Hanoï, du 13 au 18 janvier 1951. Le général de Lattre de Tassigny riposte en mobilisant tous les moyens disponibles et en surprenant l’ennemi par des bombardements au napalm, nouveau produit incendiaire très puissant remis par les Américains. La « 308 sera clouée au sol par ces bombardements nouveaux, terrifiants et efficaces10 ». - 14 janvier : l’offensive Viêtminh se déclenche dans la nuit à 1h30 combinant attaque frontale des postes Bao Chuc (à 11 km au nord-ouest de Vinh Yen), bousculant le G.M.3 (Groupement mobile n° 3) du lieutenant-colonel Vanuxem qui se replie sur Vinh Yen. - 15-16 janvier : Contre-attaque du général de Lattre qui prélève le G.M.2 (lieutenant-colonel de Castries) de Luc Nam et demande au colonel Allard de faire acheminer le plus de moyens possibles en les prenant en Cochinchine et en Annam, le Groupement mobile n° 1 du lieutenant-colonel Erulin. Il ordonne à l’armée de l’air d’utiliser pour la première fois le napalm. - Nuit du 16 au 17 janvier : Deuxième attaque violente du Viêtminh contre les bataillons installés sur les hauteurs. - Au bout de trois jours les divisions Viêtminh refluent dans la montagne du Tam Dao. Les pertes du Viêtminh sont lourdes : environ 1 500 tués, 480 prisonniers et des milliers de blessés. Du côté français, on compte environ 700 hommes tués, disparus ou blessés. Sur le terrain de Vinh Yen, l’armée française avait retrouvé son avantage grâce à sa puissance matérielle et sa logistique.

19 janvier 1951 : une citation à l’ordre de l’armée sanctionne l’héroïsme et l’esprit de sacrifice du 1er B.E.P. sur la RC4 en octobre 1950.

 

25 janvier 1951 : opération Revanche.

  • Le 25 janvier, un fort élément rebelle est démasqué dans la région d’An Hoa. La recrudescence des embuscades au cours des jours précédents donne à penser que ce groupement en est responsable. Mais la région d’An Hoa est délicate ; à l’est, c’est la rizière avec ses bords inondés ; au nord, le rach Ke, boueux à souhait ; au centre, la Grosse-Rivière, sans oublier les pièges, trappes, mines et les innombrables cachettes et souterrains.
  • Le 26 janvier, l’opération Revanche est décidée. Pour s’assurer des réactions de l’ennemi au moment de l’attaque, un groupe d’assaut s’infiltre de nuit au milieu du bivouac vietminh, s’y camoufle, observe et repère les déplacements. Le plan se déroule comme prévu ; le groupe réussit à pénétrer chez les Viêts et s’installe dans un champ de cannes à sucre, à trente mètres à peine du P.C. rebelle. L’attente commence, longue et dangereuse.
  • Le 27 janvier, à 7 heures, les Viêts commencent à s’agiter ; les tams-tams battent, les trompes sonnent. Le bruit des bateaux leur donne l’alerte. Sous les yeux du groupe d’assaut, les colonnes Viêts se rassemblent et se dirigent vars la rivière pour disparaître.
  • Les premiers coups de feu claquent. Le groupe d’assaut s’installe dans le P.C. viêt et attend… ce qui ne tarde pas à arriver : talonnés par les unités débarquées, les Viêts refluent. Alors, à pleins chargeurs et à feu continu, le groupe les accueille.
  • Sans discontinuer, le combat se poursuit jusqu’à la tombée de la nuit. Les Viêts laissent deux-cent-quatre-vingt-six cadavres sur le terrain et dix-sept prisonniers. Le I/13e D.B.L.E. du commandant Rossi ne compte qu’un seul blessé.
  • L’opération Revanche, telle qu’elle est relatée dans les comptes-rendus officiels, donne une image saisissante de la violence des affrontements. Cette opération appelée Revanche par le commandement, puisqu’il s’agit de faire payer aux Viêts le prix des embuscades précédentes, est, pour le I/13e D.B.L.E. une belle revanche et une grande victoire.
  • Après cette opération Revanche, la 13e D.B.L.E. est à nouveau scindée. Trois bataillons restent en Cochinchine où ils participent à différentes opérations Araba, Mandarine, Pamplemousse, Caïman.

Janvier 1951 : encouragé par le succès sur la R.C.4, le général Giap espère s’emparer du Delta et notamment de Hanoï, la capitale du Tonkin. Pour le contrer à Vinh Yen, le général Jean de Lattre de Tassigny rameute de toute l’Indochine ses régiments d’élite et notamment la 13e D.B.L.E. jusque-là basée dans le Sud.

  • A trois reprises, les Viêts se cassent les dents sur les groupes mobiles et les parachutistes. Giap va être battu trois fois ; à Mao Khé face aux blindés et aux légionnaires du 5e R.E.I., sur le Day, face à la 13e D.B.L.E., et à Nghia Lo, en octobre, face aux parachutistes du 2e B.E.P.
  • Le Viêtminh n’arrive pas à s’ouvrir la route d’Hanoï.

 

En janvier 1951, les camps de prisonniers et la propagande viêt.

Après Cao Bang, le 2e Bureau apprend de la bouche d’un Vietnamien de retour de la zone rebelle que ‘’deux camps de prisonniers français, distants de 200 mètres et regroupant respectivement 400 et 700 hommes, seraient installés l’un à Ky Lua, l’autre dans un périmètre délimité par la R.C.4, le pont de Song Ky Cong et l’ancien casernement de la garde indochinoise, à proximité du château d’eau. Un troisième camp de prisonniers militaires français est signalé à proximité de Cao Bang, au sud et en retrait de la R.C.4.

  • Ces camps de prisonniers sont bien sûr des camps de détention mais aussi des laboratoires politiques dans lesquels les Viêts font pression sur les prisonniers – dans des conditions que personne n’imagine encore – afin de leur faire signer des déclarations ou rédiger des courriers. Ces déclarations ou ces courriers sont ensuite diffusés en France auprès des familles concernées ou des journaux amis. Mais ils sont aussi diffusés sur les ondes des radios viêtminh.
  • Les services français sont impuissants pour deux raisons. La première, c’est que les prisonniers ne sont pas, sur le plan juridique des prisonniers de guerre ! le gouvernement viêtminh n’est pas reconnu par la France qui ne lui a pas déclaré la guerre ; inversement, le Viêtminh n’a pas déclaré la guerre à la France. La seconde raison de l’impuissance des services français provient du manque d’équipement de l’armée. Comment parachuter des troupes pour libérer 400 ou 500 prisonniers ? Mais comment repartir à travers la jungle ?

 

3 février 1951 : le poste de Ke-Sat est attaqué par des éléments Viêts assez nombreux. Le capitaine Raffalli révèle sa science du combat et le bataillon se découvre un chef. La compagnie Verguet est chargée d’aller dégager le poste. Très vite sur le terrain, il apparaît que l’ennemi est redoutable : au moins la valeur d’un trung-doan (régiment). Au même moment, la C.C.B. accroche à Do-Xa et d’autres formations Viêts sont signalées dans les villages voisins. Il est évident que l’affaire est importante et se situe dans le cadre de la grande offensive de Giap. Immédiatement, Raffalli fait manœuvrer ses unités : Caillaud renforce Longeret et Cabiro appuie Verguet. Entre ces deux groupements, un vide ; les Viêts occupent toujours les villages de Ly-Dong et Do-Xa. Raffalli fait placer deux pièces d’artillerie à My-Trach et déploie un peloton de M 24 sur la R.C.5.

  • A 14 heures, l’attaque démarre. Une préparation d’artillerie, l’assaut, puis le corps à corps, sauvage et sans merci. Au bout d’une heure, les bo-dois perdent pied et s‘enfuient vers les rizières où l’artillerie et les chars les cueillent. Trois tués, dont le sergent Michel Havard, et huit blessés au 2e B.E.P. Quarante cadavres viêts et de l’armement récupéré. Raffalli a réussi son examen de passage.
  • Jusqu’au 20 février, le 2e B.E.P. reste dans le secteur pour l’assainir.

1er mars 1951 : le 1er B.E.P. renaît très officiellement sous les ordres du chef de bataillon Darmuzai. 4 officiers, 2 sous-officiers, 69 gradés et légionnaires du 2e B.E.P. sont affectés à la compagnie de marche du 1er B.E.P. 13 officiers, 32 sous-officiers et 441 légionnaires ne débarquent à Haiphong que le 13 mars, sous les ordres du capitaine Jacques Morin de retour en Indochine pour un nouveau séjour. Le 1er B.E.P. comprend trois compagnies de combat et une C.C.B. La C.I.P.L.E. est commandée par le capitaine Allaire.

17 mars 1951 : la 13e D.B.L.E. perd le légionnaire Francis Scheidegger, tué au combat, à Un Nhon Zay en Cochinchine.

Mars 1951 : la 1ère compagnie du capitaine Clemençon, au sein du I/2e R.E.I. du commandant Paul Pfirrmann, se trouve à Dong Ha, aux alentours de la cote 53, à proximité de la R.C.6. Le légionnaire Ravaioli se voit confier la responsabilité d’un groupe de commandos formé de quelques rescapés du commando Vandenberghe. Il devient ainsi chef de groupe au commando 11 (le Mùu Mot ou le Mùu 11). Pirate, surnom dont l’a affublé la 1ère compagnie, Ravaioli ramène à ses chefs des renseignements de valeur sur l’organisation et les méthodes de travail du Viêtminh.

Dans la nuit du 23 au 24 mars 1951, au Tonkin, croyant avoir tiré les leçons de Vinh-Yen, pour la deuxième phase de son offensive, le général Giap lance une brigade contre les petits postes de la R.P.18 pensant attirer dans ce piège de nombreuses troupes françaises, recommençant ainsi la R.C.4. Son véritable objectif est Haïphong. Le général de Lattre de Tassigny déjoue le piège et replie son dispositif au sud du Song-Da-Bach. Pendant une semaine, 30 000 bo-dois attendent, l’arme au pied. Repoussé au nord, le général Giap tente de pénétrer au sud-ouest ; il se retourne alors sur Mao-Khé mais le général de Lattre de Tassigny a décidé de défendre Mao-Khé et envoie le 6e B.C.C.P. et le 2e B.E.P. pour soutenir la garnison assiégée. Amené en véhicules, le 2e B.E.P. est tributaire d’un franchissement de rivière par bac et doit se poster en recueil du 6e B.C.C.P. qui est passé en tête. Durant toute la nuit, ce dernier affronte les Viêts qui se retirent, vaincus, au petit matin. Le 2e B.E.P. relève le 6e B.C.C.P. sur ses positions.

  • Après ces durs engagements, le front du Day est maintenu. Cette deuxième tentative du Vietminh à Dong-Trieu dans la région de Mao Khé se solde par un nouvel échec.
  • Durant cette deuxième phase, du côté français se poursuit l’installation d’une ligne d’ouvrages fortifiés tandis que des actions de nettoyage sont menées contre les éléments ennemis infiltrés dans le Delta.

Du 29 au 31 mars 1951 : la bataille de Mao Khé.

Début mars, le Viêtminh reprend son offensive. Des renseignements attestent que les deux divisions 308 et 312 et deux régiments de la 316 se trouvent concentrés dans le massif de Dong Trieu. Dans la nuit du 29 mars, les troupes du Viêtminh, en formations massives, montent à l'assaut du poste de Mao Khé-mines, situé 2 km de Mao Khé-village, défendu par une compagnie de partisans thôs sous les ordres du lieutenant Nghiem Xuan Toan. Au matin du 30 mars, la compagnie de partisans thôs tient toujours. En début d'après-midi, le 6e B.P.C. (Bataillon de parachutistes coloniaux) arrive de Sept Pagodes en renfort, en avant-garde du groupement Sizaire. Le lieutenant Toan fait évacuer le poste et se replie dans le village de Mao Khé sur lequel le Viêtminh reporte son effort. À 2 heures du matin, Giap lâche sur Mao Khé ses deux meilleurs régiments, les TD 36 et 209. Les parachutistes du 6e B.P.C. résistent. À l'aube, le groupement Sizaire lance ses deux bataillons à la contre-attaque en débordant Mao Khé par le nord. Les troupes du Viêtminh se replient dans la jungle, laissant derrière eux 400 cadavres.

Jean BALAZUC P.P.P.P.

Février 2024

 

Sources.

Site Mémoire des hommes

Site MemorialGenWeb 2e B.E.P.

Les parachutistes de l Légion 1948-1962 de Pierre Montagnon. Editions Pygmalion 2012.

La Légion Etrangère. Voyage à l’intérieur d’un corps d’élite de J.R. Young et E. Bergot Editions Robert Laffont 1984.

La 13e D.B.L.E. de Tibor Szecsko. Editions du Fer à Marquer. 1989.

Le 3e Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko. Editions du Fer à Marquer 1988.

Les chemins de Diên-Biên-Phu de Franck Mirmont. Edition Nimrod. 2015.

 

Allaire le Criquet barbu, ancien d’Indochine, commandant la C.I.P.L.E. du 1er B.E.P. en 1951 ; capitaine parachutiste, commandant la 11e compagnie du 2e B.E.P. en 1955, devenue la 4e compagnie du 2e R.E.P. le 01.12.1955, de décembre 1955 à mai 1956, commandant la 3e compagnie du 1er R.E.P. de mars à septembre 1957 ; O.R. du 1er R.E.P. en septembre 1957 à Alger.

Allard Jacques, né le 16.11.1903 à Grainville-Ymauville en Seine-Maritime ; saint-cyrien ; colonel avec le général de Lattre en janvier 1951 au Tonkin ; commandant la division de Constantine en mars 1955, puis le Corps d’Armée d’Alger en janvier 1957 ; il apporte un soutien constant au général Jacques Massu pendant la Bataille d’Alger en 1957 ; un des acteurs du coup d’état militaire gaulliste de mai 1958 ; il est nommé Préfet I.G.A.M.E. provisoire d’Alger du 17.06.1958  à janvier 1959 ; le 16.12.1958, il est nommé commandant de la Xe R.M., patron des forces terrestres en Algérie ; partisan de l’Algérie Française, il est limogé le 28.03.1959 ; le 03.04.1959 il obtient sa quatrième étoile et le commandement en chef des forces françaises en Allemagne ; il est mis en disponibilité après le putsch d’avril 1961 ; il demande sa mise à la retraite anticipée après le discours du 05.09.1961 ; président de l’A.C.U.F. ; décédé le 25.02.1995 à Saint-Cricq-Chalosse, dans les Landes.

Cabiro Bernard, né le 07.08.1922 à Mont de Marsan dans les Landes ; à 20 ans, il traverse les Pyrénées et se retrouve au 8e R.T.M. au Maroc ; caporal-chef, Croix de Guerre 1939-1945 avec une citation ; blessé dans les Vosges ; aspirant ; il se fait activer, opte pour la Légion et part pour l’Indochine ; brillant officier parachutiste au 2e B.E.P. en Indochine ; commandant la 2e compagnie à compter de septembre 1949 ; il gagne sa rosette le 1er avril 1950 à Ba-Cum en Cochinchine avec une citation à l’ordre de l’armée, sa douzième citation ; à Ke-Sat le 03.02.1951 ; lieutenant nommé officier de la Légion d’Honneur (un des 3 lieutenants ayant reçu la rosette) ; capitaine, commandant la 4e compagnie du 1er B.E.P., il saute sur Diên-Biên-Phu le 21.11.1953 ; blessé le 05.03.1954, jambe droite cisaillée ; évacué sur Hanoï ; il s’en sort et sauve ses deux jambes ; chef de bataillon ; en 1958, il est affecté au 2e R.E.P. ; il reçoit la cravate de commandeur de la Légion d’Honneur à Sidi-Bel-Abbès au début de 1961 ; dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, il se rallie au putsch et retrouve son régiment à Sétif au plein d’essence ; condamné le 03.07.1961 par le Haut Tribunal Militaire à un an de prison avec sursis ; il est rayé des cadres de l’armée ; vétéran des trois guerres avec les trois Croix et 18 citations et 5 blessures ; brillant écrivain de guerre ; membre du Club des C.S.P.F. Il aura l’insigne honneur de porter la main du capitaine Danjou, un 30 avril, à Aubagne. Décédé le 31.07.1993 à Mont de Marsan dans les Landes.

Caillaud Robert Pierre Daniel Paul, né le 21.10.1920 à Aubiat dans le Puy-de-Dome ; saint-cyrien de la promotion Charles de Foucauld 1941-1942, repliée à Aix-en-Provence ; sous-lieutenant à sa sortie prématurée de Saint-Cyr vers les chantiers de jeunesse en 1942, il rejoint l’O.R.A. et la Résistance ; en juin 1944, il termine sa formation au maquis de l’Auvergne ; en septembre 1944, il participe à une opération menée dans le bec de l’Allier pour barrer la route de l’importante colonne Elster des troupes allemandes qui remontent de Pau et de Bordeaux vers l’Allemagne. La colonne se rend avec 13 000 personnes dont trois généraux. La division Auvergne est incorporée au sein de la 1ère Armée et devient le 151e R.I. sous le vocable des Diables Rouges dans le campagnes d’Alsace et d’Allemagne au cours desquelles il manifeste, outre ses qualités de meneur d’hommes, un goût certain pour les solutions originales qui va marquer toute sa carrière ;  il termine la guerre comme lieutenant, chef de section, avec trois citations sur sa Croix de Guerre 1939-1945 ; ayant combattu aux côtés de la Légion Etrangère, il décide de rejoindre ses rangs ; le 20.07.1945 il se présente au D.C.R.E. ; après un bref séjour à Sidi-Bel-Abbès, il est affecté au I/2e R.E.I. avec lequel il débarque à Saïgon en 1946 : lieutenant légionnaire, chef de section puis commandant de compagnie au 2e R.E.I. en Annam. Pendant deux ans, il s’illustre par son courage, sa fougue et son imagination. Sortant des sentiers battus, il recrute des partisans locaux pour sa section et crée même une unité à cheval ; Quatre citations et la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur récompensent ces deux années passées en Indochine. IL rentre en Algérie en 1948. Il est chargé de former la 1ère compagnie du 2e B.E.P. qui vient d’être créé en vue d’une projection en Indochine : officier parachutiste au G.I.P. de la Légion Etrangère à Khamisis au Maroc en 1948 puis avec le 2e B.E.P. à Sétif en novembre 1948 et enfin en Indochine en février 1949 ; le 2e B.E.P. intervient au Cambodge, an Cochinchine, en Annam et au Laos. Capitaine le 01.10.1949, commandant la 1ère compagnie du 2e B.E.P. en Indochine en septembre 1949. A Tra Vinh, la garnison est encerclée par trois régiments viêtminh ; la 1ère compagnie saute le 26.12.1949 à 100 mètres d’altitude, à la tombée de la nuit, sans appui de la chasse, avec un vent de vingt-deux mètres seconde, sur une zone non reconnue ; le combat s’engage ; au prix de trois morts et douze blessés, elle repousse et chasse l’ennemi ; la garnison est sauvée. Il s’illustre à Dong Hoi le 06.01.1950. Il s’illustre à Ke-Sat le 03.02.1951. Au cours de ce deuxième séjour, il est blessé deux fois, dont une fois grièvement au ventre lors d’un accrochage avec le régiment viêtminh 95, et obtient deux citations à la tête de sa compagnie. De retour en Algérie en 1951, il est chargé de l’instruction au 3e B.E.P. Au cours de ce 3e séjour en Indochine, il se porte volontaire pour un poste d’état-major du groupement aéroporté du colonel Langlais à Diên-Biên-Phu : il saute dans la nuit du 5 au 06.04.1954 ; adjoint du commandant Bigeard, il a pour mission d’organiser les contre-attaques ; fait prisonnier, il marche avec les autres prisonniers vers les camps d’internement Viêt ; puis libéré le 02.09.1954. Il est affecté au 2e R.E.P. comme chef d’état-major ; chef de bataillon le 31.12.1957 ; adjoint du 2e R.E.P. de février à avril 1958 ; il participe à de nombreuses opérations avec des bilans exceptionnels ; il gagne trois citations dont deux palmes. En mars 1959, il est affecté à l’état-major du commandant des T.A.P. En 1961-1963, il est officier de liaison, instructeur de l’Ecole des T.A.P. allemandes à Schongau. Lieutenant-colonel, il est nommé Chef de corps du 2e R.E.P. du 29 mai 1963 au 20 juin 1965 ; devant assurer la sécurité de la base de Mers-el-Kébir, le régiment est installé à Bou-Sfer dans des conditions difficiles et il poursuit les améliorations commencées par le colonel Chenel. Il commence la ‘’révolution Caillaud’’ : il l’est l’acteur principal de la course à l’innovation du régiment et de la spécialisation des sections qui permet aux compagnies de pouvoir remplir immédiatement les missions les plus diverses. Il passe un an à l’état-major des forces alliées en Centre Europe en 1965-1966 avant d’être nommé chef du bureau des troupes aéroportées et amphibies à la direction technique des armes. Commandant l’E.T.A.P. en 1972, il passe le brevet de saut opérationnel à haute altitude à 52 ans ; il devient le doyen des Grandes Etoiles ; il tient toujours à donner l’exemple. Il est le père des chuteurs opérationnels. Général en 1975,  il commande la 1ère Brigade parachutiste. Il termine sa carrière comme adjoint opérationnel à la 11e D.P. en 1978. Grand-Officier de la Légion d’honneur ; titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945 avec trois citations, de la Croix de Guerre des T.O.E. avec huit citations dont trois à l’ordre de l’armée ; de la Croix de la Valeur militaire avec trois citations dont deux à l’ordre de l’armée. Patron de l’Entraide Parachutiste pendant quelques années. Il consacre une partie de sa retraite à s’occuper des cas souvent douloureux d’anciens parachutistes vietnamiens ayant servi dans les rangs du 1er B.E.P., du 2e B.E.P. et de la C.M.L.E. Au terme de longues et difficiles démarches, il réussit à ramener quarante-deux familles en France, dont l’intégration est un modèle de réussite. Il aura l’insigne honneur de porter la main du capitaine Danjou, pour Camerone le 30 avril 1995, à Aubagne. Membre du Club des C.S.P.F. Décédé fin 1995. Héros du livre ‘’Soldat de l’Insolite’’ de Simon.

Castries Christian de la Croix, né le 11.08.1902 à Paris ; il sort de l’Ecole de cavalerie de Saumur en 1926 ; très belle Guerre 1939-1945 ; à son troisième séjour en Indochine ; lieutenant-colonel en 1951 ; un des maréchaux du général de Lattre de Tassigny ; colonel puis nommé général le 16.04.1954 sur le champ de bataille ; commandant du camp de Diên-Biên-Phu du 03.12.1953 au 07.05.1954. Commandeur de la Légion d’Honneur ; Croix de Guerre 1939-1945 et Croix de Guerre des T.O.E. avec 20 citations ; il quitte l’armée en 1959 ; décédé le 29.07.1991 à Paris.

Cazaumayou Bernard, officier parachutiste ; saint-cyrien de la promotion La Plus Grande de France, en 1939, prisonnier ; après plusieurs tentatives, il s’évade de la forteresse de Colditz ; officier S.A.S. ; de 1946 à 1951, il combat en Indochine avec la 13e D.B.L.E. et le 2e B.E.P., commandant une compagnie en Indochine de février à septembre 1949 ; en 1951-1953, il sert au Maroc au Groupement porté de la Légion. Il rejoint ensuite le 18e R.I.P.C. à Pau, puis en Tunisie et en Algérie, en 1954-1955 ; instructeur à l’E.A.I. de Saint-Maixent ; Ecole de Guerre ; E.M. de la 5e R.M. au titre des T.A.P. Assesseur auprès de l’Armée argentine de 1962 à 1965 ; officier de la Légion d’Honneur avec cinq citations ; membre des C.S.P.F. ; décédé fin janvier 2011 à Bayonne.

Clemençon, capitaine en 1951 ; chef de bataillon, commandant le I/2e R.E.I. et le secteur des Huguette à Diên-Biên-Phu en 1954.

Darmuzaï Pierre, officier de la vieille Légion Etrangère ; capitaine parachutiste à Philippeville en 1948 ; les punitions pleuvent sur son sillage ; chef de corps du 3e B.E.P. à Sétif en décembre 1950 : chef de corps du 1er B.E.P. en Indochine de 18.03.1951 jusqu’au 21.06.1952 ; nommé chef de corps du 3e B.E.P. le 15.01.1955 ; au 01.12.1955, à la formation du 2e R.E.P., commandant en second ; il s’éloigne pour commander le G.P.L.E.M. à Agadir au Maroc ; au C.A. d’Alger en 1958 ; affecté au 2e R.E.P. le 01.02.1959 avec rang de commandant en second ; lieutenant-colonel parachutiste commandant le 2e R.E.P. de mars 1960 à mai 1961 ; lors du putsch d’avril 1961, le 22 avril, il laisse son régiment en pleine tourmente ; officier légitimiste, il réclame la dissolution de son régiment : il perd son commandement ; il est nommé par le ministre Pierre Messmer pour mener l’enquête concernant les officiers légionnaires parachutistes des 1er et 2e R.E.P.

Erulin André : Saint-Cyrien, Commandeur de la Légion d’Honneur, titulaire de 9 citations, le lieutenant-colonel André Erulin (1907-1951) est muté en Indochine à la fin de l'année 1949. A compter d'avril 1950, André Erulin tient un journal de marche qui nous fait vivre le quotidien d’un officier supérieur français en Indochine et ce jusqu'à sa mort des suites de ses blessures reçues au combat en juin 1951. Chef du G.M.4. Il meurt pour la France à l'hôpital Lanessan de Hanoï le 29 juin 1951. Le Général de Lattre prononcera son éloge funèbre lors de ses obsèques à Hanoï. Le lieutenant-colonel André Erulin est considéré comme l'un des « maréchaux » du Général de Lattre en Indochine. Il sera cité trois fois lors de son séjour en Indochine.

Havard Michel Bernard, né le 19.03.1926 à Versailles dans la Seine-et-Oise ; sergent légionnaire parachutiste au 2e B.E.P. ; tué au combat le 03.02.1951 à Do Xa au Tonkin.

de Lattre de Tassigny Jean Marie, le roi Jean, né à Mouilleron-en-Pareds en Vendée, le 02.02.1889 ; Saint-cyrien de la promotion Mauritanie 1909-1911 ; lieutenant au 12e Dragons puis capitaine au 93e R.I. pendant la 1ère Guerre mondiale, il termine la guerre avec 4 blessures et 8 citations ; au 49e R.I. à Bayonne en 1919-1921 ; au Maroc de 1921 à 1926 ; colonel en 1935, chef de corps du 151e R.I. à Metz ; général de brigade le 22.03.1939 ; le 01.01.1940, il commande la 14e D.I. ; Général de division,, il commande les troupes de Tunisie du 01.08.1941 jusqu’à fin 1941 ; commandant la 16e D.I. à Montpellier ; général de corps d’armée ; après l’invasion de la France du Sud par les Allemands, il refuse de combattre ; arrêté, il est condamné à 10 ans de prison ; il s’évade de la prison de Riom le 03.09.1943 et rejoint Alger ; général d’armée le 11.11.1943 ; fin décembre 1943, il commande l’Armée d’Afrique devenue la 1ère Armée qu’il mène de la Provence au Rhin et au Danube d’août 1944 à mai 1945 ; la Médaille Militaire lui est décernée le 08.05.1945 ; C.E.M.A. de décembre 1945 à mars 1947 ; commandant en chef des armées d’Europe Occidentale d’octobre 1948 à décembre 1950 ; Grand Croix de la Légion d’Honneur ; gouverneur et commandant en chef en Indochine de décembre 1950 à novembre 1951 ; il quitte l’Indochine le 21.11.1951 ; mort le 11.01.1952 dans une clinique parisienne ; Maréchal de France à titre posthume le 15.01.1952.

Longeret Georges, capitaine légionnaire parachutiste ; ancien des B.E.P. en Indochine ; commandant de la 5e compagnie au 2e B.E.P. en 1950 ; à Ke-Sat le 03.02.1951 ; commandant la C.C.B., il saute sur Gia Hoi, au nord de Nghia Lo, le 04.10.1951 ; membre du groupe Armée-Nation. Il termine sa carrière militaire comme général. Grand-Croix de la Légion d’Honneur ; Grand-Croix de l’O.N.M. Membre du Club des C.S.P.F. Décédé le 07.12.2015 à Buis-les-Baronnies dans la Drôme.

Milcent Jacques José Yves, né le 12.07.1925 à Angers dans le Maine et Loire ; lieutenant au II/24e R.T.S. ; il tente de s’évader en septembre 1951 ; capturé après quinze jours d’errance dans la brousse, exténué, affamé, très sévèrement puni, placé aux fers et à l’isolement ; décédé en captivité le 17.01.1951 à Vinh Phe au Tonkin.

Morin Jacques, né en 1925 ; à 18 ans, saint-cyrien de la promotion Croix de Provence, repliée à Aix-en-Provence ; il entre dès 1942 dans le maquis ; membre d’un réseau O.R.A. ; arrêté le 07.06.1944 ; déporté à Buchenwald le 15.08.1944 ; libéré, le jeune saint-cyrien est promu sous-lieutenant pour faits de Résistance à compter de fin 1943 ; breveté parachutiste en avril 1947 ; il arrive à Sidi-Bel-Abbès le 20.05.1947 ; affecté au 3e R.E.I., il rejoint l’Extrême-Orient à la fin de l’année ; lieutenant, il reçoit le commandement de la 1ère compagnie de légionnaires parachutistes, formée dans les rangs du 3e R.E.I., en Indochine en avril 1948 ; blessé d’une balle dans la jambe le 04.05.1948 près de Tong dans le secteur de Son-Tay, en limite nord du delta ; il reprend son commandement fin 1948 ; la compagnie para du 3e R.E.I. est rattachée au 1er B.E.P. en novembre 1948 puis elle est dissoute le 31.05.1949 ; affecté au nouveau 1er B.E.P. après le désastre de Cao-Bang, il arrive à Haiphong avec le renfort le 13.03.1951 ; présent à Na-San, Que-Son ; chef de corps du 1er B.E.P. a/c du 05.04.1953 à titre provisoire ; membre du groupe Armée – Nation ; affecté au 1er R.E.P. ; opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; commandant, affecté comme adjoint au 1er R.E.P. en Algérie en 1957-1958 ; muté à Coëtquidan fin 1960 ; voir Alain Jacques ; Croix de guerre T.O.E. et Croix de la V.M. avec 14 citations ; deux blessures ; Grand Officier de la Légion d’Honneur ; il quitte l’armée en 1968 ; membre du C.S.P.F. Il aura l’insigne honneur de porter la main du capitaine Danjou, un 30 avril, à Aubagne. Décédé en 1997 ; parrain de la promotion de l’E.S.M. Saint-Cyr 1994-1997.

Pfirmann Paul, Pied-Noir de Souk-Ahras de la 3e génération ; saint-cyrien ; une figure de la Légion de 1936 à 1961 ; chef de bataillon, commandant le I/4e R.E.I au Maroc au 22 août 1952 au 26 janvier 1954 ; adjoint du chef de corps du 2e R .E.I. au Maroc, en 1955 ; lieutenant-colonel commandant le 5e R.E.I. du 6 juin 1960 au 30 juin 1961 ; rallié au putsch d’avril 1961.

Ravaioli, légionnaire du I/2e R.E.I., ancien du commando Vandergerh ; nommé chef de groupe du commando 11 en mars 1951.

Raffalli Barthélémy, né le 16.05.1913 à Nice dans les Alpes Maritimes ; saint-cyrien de la promotion Roi Albert 1er, 1933-1935 : il choisit la cavalerie ; il participe à la campagne d’Italie ; grièvement blessé à la tête d’une compagnie du 5e R.T.M. ; Chevalier de la Légion d’Honneur ; volontaire pour servir dans les paras en Indochine ; affecté au 3e B.E.P. à Sétif puis au 1er B.E.P.il vient juste de sauter sur la R.C.4 ; ni légionnaire, ni vieux para ; chef de corps du 2e B.E.P. en octobre 1950 pour son premier séjour en Indochine ; il s’affirme très vite l’une des plus belles figures des légionnaires parachutistes ; chef d’escadrons, le 01.07.1951 ; il saute sur Gia Hoi, au nord de Nghia Lo, le 03.10.1951 ; officier de la Légion d’honneur ; durant l’hiver 1951-1952, il participe à la bataille de la rivière Noire puis, au printemps 1952, à la pacification du delta ; bien que Bloch lui ait succédé, il tient pour ses adieux marcher une dernière fois avec son Bataillon, le 01.09.1952 ; Bloch lui laisse le commandement ; grièvement blessé d’une balle dans l’abdomen ; décédé le 10.09.1952 à l’hôpital Costes à Saïgon, des suites de ses blessures. Commandeur de la Légion d’honneur à titre posthume. La promotion de Saint-Cyr 1999-2002 l’a choisi pour parrain. Le camp du 2e R.E.P. à Calvi porte son nom.

Rossi Ange, né le 29.06.1922 à Agen en Lot-et-Garonne ; appelé au 39e R.T.A. le 17.05.1922 ; sergent le 01.06.1923 ; engagé le 10.11.1923 ; affecté au 6e B.C.A. ; E.M.I. de Saint-Maixent en 1928-1929 ; sous-lieutenant le 01.10.1929 ; affecté au 27e B.C.A. de 1930 à 1936 ; lieutenant le 01.10.1931 ; affecté au 4e R.T.T. le 01.10.1936 ; capitaine le 23.06.1938 ; prisonnier en 1940-1945 : affecté à la 13e D.B.L.E. le 22.02.1946 ; commandant la compagnie hors-rang à Bizerte puis le bataillon de commandement en Extrême-Orient ; commandant le 1er B.L.E. le 01.10.1946 ; chef de bataillon le 01.10.1947 ; commandant le I/13e D.B.L.E. et le secteur de hoc Man en Indochine en 1949-1952 ; lieutenant-colonel le 01.01.1952 ; rapatrié en avril 1952 ; commandant le I/6e R.E.I. au Kef en Tunisie de septembre 1952 à avril 1954 ; il rejoint l’Indochine avec un renfort après D.B.P. ; chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 13 mai 1954 au 29 avril 1956 ; colonel le 01.12.1956, commandant le secteur opérationnel de Djelfa en 1956. Il termine sa carrière militaire à Châteauroux dans l’Indre. Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1939-1945 avec une citation ; Croix de Guerre des T.O.E. avec six citations dont trois à l’ordre de l’armée. Décédé en février 1975 à Saint-Jean de Luz dans les Pyrénées Atlantiques.

Sizaire, colonel, chef du groupement mobile ; les troupes, de blindés, et véhicules du groupement Sizaire sont rassemblées à Sept Pagodes, située sur la RP 18 (Route Provinciale 18) entre Bac Ninh et Vong Bi, et à l'ouest de Mao Khé. Après l'attaque de Dong Trieu déclenchée par Ho Chi Minh, le général de Lattre de Tassigny décide d'envoyer le groupe mobile (GM) du colonel Sizaire à Mao Khé.

Scheidegger Francis Adolphe, né le 03.03.1927 à Neuchâtel en Suisse ; légionnaire à la 13e D.B.L.E. ; tué au combat le 17.03.1951 à Un Nhon Zay en Cochinchine.

Toan Nguyen Xuan, lieutenant, chef d’une compagnie de partisans thôs en mars 1951 ; il défend avec succès le poste de Mao-Khé-mines.

Verguet Jacques, ancien officier légionnaire de la 13e D.B.L.E., commandant une compagnie du 2e B.E.P. en Indochine, en février 1949 ; à Ke-Sat le 03.02.1951 ; commandant la 1ère compagnie du 1er B.E.P., il saute sur Diên-Biên-Phu le 21.11.1953 ; affecté au 1er R.E.P. ; officier adjoint ai 01.09.1955 ; opération Mousquetaire sur le canal de Suez, en novembre-décembre 1956 ; capitaine parachutiste au 1er R.E.P. en 1956-1958 ; commandant parachutiste, au 1er R.E.P. adjoint au chef de corps Henri Dufour en 1959-1960. Il termine sa carrière militaire comme général de division.

Vanuxem Paul, né le 22.07.1904 à Bully-Grenay dans le Pas-de-Calais ; héros de la guerre d’Indochine ; commandant des Troupes de l’Aurès, 21e D.I.A. puis 21e D.I. en 1956-1957 ; puis de la 2e D.I.M. et de la Zone Est-Constantinois à Bône en 1957-1958 ; aimé par ses officiers aussi bien que ses hommes ; promu général de division le 01.01.1958, vrai baroudeur, il commande le groupement de Bône pendant la Bataille des Frontières qu’il gagne brillamment, notamment lors de la bataille de Souk-Ahras fin avril 1958 ; il est limogé par le Président Charles De Gaulle le 28.11.1958 ; il est nommé adjoint au commandant en chef des forces françaises en Allemagne ; arrêté le 22.04.1961 ; il est mis aux arrêts dans sa villa ; il est mis en disponibilité en juin 1961 ; soupçonné par la police d’avoir été nommé par le général Raoul Salan pour diriger l’O.A.S. Métropole en septembre 1961, sous le pseudonyme de Verdun, il est arrêté sans preuves le même mois par lettre de cachet ; le général Raoul Salan souligne qu’il n’a jamais appartenu à l’Organisation dans le Monde du 20.09.1961 ; ses filles sont renvoyées de l’Institut de la Légion d’Honneur ; il est acquitté le 10.09.1962 par la Cour de Sûreté de l’Etat après un an de détention ; décédé le 07.01.1979 à Paris.