L'apprentissage du Français par Wolf Zinc
Il y a quelques années, le chef de corps du 4° Régiment Etranger me fait visiter son régiment. Il me montre fièrement les cabines de langue et m’explique le « binômage » (mot qui n’existe dans aucun dictionnaire ; action qui consiste à associer un légionnaire non-francophone à un légionnaire francophone). Je me rappelle alors mon parcours linguistique ou comment un nul en langues peut décrocher au baccalauréat, en 1969 à Strasbourg, un 15/20 en philosophie et un 14/20 en français puis, à l’examen de l’EMIA en 1970, un 16/20 en technique d’expression écrite, meilleure note de la promotion.
Verdun: début 21 février 1916 - fin 18 décembre 1916 !
Il est toujours intéressant de lire ce que nos anciens poilus écrivaient sur cette Grande Guerre. Je vous propose de lire ces écrits d’un français anonyme à “l’usage des candidats au certificat d’études”…
L’auteur s’adresse en ces termes aux écoliers de France:
“Mes Chers Amis,
Pendant quatre ans, votre père et vos grands frères ont fait la guerre. Vous avez vu plus d’une fois votre mère pleurer, parce qu’elle attendait une lettre qui ne venait pas. Vous avez vu la maison agitée et joyeuse, quand vos “poilus” arrivaient pour prendre leur permission. Peut-être êtes-vous en deuil; peut-être êtes vous un de ces orphelins de la guerre, un de ces pupilles que la nation a adoptés pour remplacer le père tombé au champ d’honneur. Maintenant la guerre est finie et, grâce aux sacrifices des vôtres, la France est victorieuse.
Vous n’avez pas le droit d’oublier ces choses. Vous devez connaître les principaux évènements de cette guerre qui vous a fait souffrir et d’où la France est sortie plus belle. La France, c’est la Patrie, c’est à dire une famille agrandie, dont vous êtes les enfants. Vous voudrez connaître l’histoire de cette famille et vous étudierez pieusement ces écrits que j’ai faits pour vous.
Ces écrits commencent par un poème:
“Debout les Morts
Les “ Poilus ”
faiblissaient; la tranchée
était prise ! Hurlant des chants
vainqueurs et des clameurs d’espoir,
Déjà les ennemis fonçaient dans le couloir,
Profitant de leur nombre et de notre surprise.
Un blessé se levait devant la meute grise,
Son front ensanglanté ruisselait d’un sang noir;
Mais comme à l’exercice, et sans plus s’émouvoir,
Il commençait le feu, puis lançait dans la brise.
Cet appel formidable: “A moi ! Debout les morts !”
Les mourants, unissant leurs suprêmes efforts,
Epiques, répondaient à sa voix frémissante.
Et le cri surhumain, par un héros jeté,
Avait galvanisé la troupe agonisante.
Pour vaincre encor, les morts
avaient ressuscité.
Roger Garaud
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Répulsion... humanité - civilisation - Amour !
"Antoine surprend, vieux garçon, ce célibataire endurci prend ici la défense de la femme? Le connaissant, je ne suis absolument pas surpris. Par ailleurs, j'ai toujours été interrogatif quand à l' extrême politesse et le respect qu'affichait en général le légionnaire vis à vis des femmes. Ce billet est particulièrement intéressant, il parle d'un phénomène aussi vieux que le monde, il nous concerne tous, plus ou moins. Peut-être que les choses décrites ci-après devraient changer, mais encore faudrait-il tout simplement s'entendre sur ce que veulent dire les mots: civilisation, humanité et Amour ! Je laisse Antoine développer ses pensées à ce sujet" - CM
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Distraction de début de semaine: "L'inconnue du Métro"
Je me suis souvent retrouvé à voyager dans le Métro parisien.
Tout le monde y fait la tête, tous évitent de se regarder, aucune conversation n'est envisageable, les voyageurs sont silencieux à l’exception parfois de groupes bruyants constitués de touristes ou de jeunes gens en goguette.
Histoire vécue:
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Un devoir de mémoire: le général Paul-Frédéric Rollet:
Un devoir de mémoire intéressant pour notre Légion étrangère: mettre sous les feux de la rampe un homme exceptionnel, « premier légionnaire de France » le général Paul Frédéric ROLLET, chef de Corps du célèbre RMLE et "Père Légion":
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"le petit journal de Puyloubier N° 43 du 19 février 2021:
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Réflexion de fin de semaine sous la responsabilité de son auteur... Interprétations ?
Nos idées, nos convictions, nos engagements naissent dans nos têtes, très tôt dans nos âges, souvent grâce à nos lectures.
« S’agissant de drames récents dont la mémoire risque d’être transmise déformée aux jeunes générations qui n’ont connu ni « l’Algérie de leur grand-père », ni l’Algérie des « colonialistes », les historiens ont le devoir d’être plus prudents encore que leur « métier » ne l’exige habituellement. Si l’objectivité est philosophiquement impossible, l’impartialité est une vertu que tout historien peut et doit s’imposer ». Charles-Robert Ageron – 1993.
Poème d'EH: Réveil à l'Institution ou "le sablier du temps qui passe"...
La campagne s’éveille doucement, Le soleil ne s’est pas encore levé,
Des bruits dans le lointain, Appellent doucement le matin. Le temps s’écoule
Encore lentement, Le réveil n’a pas encore sonné. Au loin, une cloche égrène les heures,
L’œil ne discerne pas encore toutes les couleurs. La colline, à l’est, vient d’ouvrir
L’œil, un rayon orangé vient caresser un écureuil. Les étoiles lentement
S’effacent, La lune se cache sans laisser de trace. Le soleil surgit
Dans le ciel sans nuage, Il se prépare déjà à aller à la plage.
Un petit chien sort d’un grand bâtiment, il s’arrête,
Lève la tête et écoute le vent. Les collines
Flottent sur un océan de brume,
Les cheminées y laissent
Quelques traces d’écume. Le temps
Qui s’était arrêté au cours de la nuit, reprend
Son envol, s’élance et s’enfuit. La vie trépidante a repris
Son cours dans la vallée, Les voitures se pressent à une allure
Effrénée. La brume, comme par miracle, s’en est allée, La nature,
En une nuit, s’est totalement régénérée. Un ancien est sorti du grand
Bâtiment, Il a regardé son chien un moment, Puis il est allé s’asseoir sur
Un banc, Le regard plein de souvenirs, tourné vers le levant. Ici, le temps passe
Plus doucement, Surtout pour ceux qui vivent en prenant leur temps.
EH
Flammes Légion à l'entrée du camp de Carpiagne:
Depuis quelques jours, au 1er Régiment Etranger de Cavalerie, sur les deux piliers à l'entrée de l’un des accès au camp de Carpiagne, sont scellés deux belles flammes Légion en métal argenté SVP.
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