Lettre du général (2s) Jean-Claude Coullon remise à Madame Hélène Guiraud-Dauriac:

"En 1985, à mon départ du commandement de la Légion étrangère, le peintre légionnaire Just m’a offert le tableau intitulé  « tristesse » en me confiant : « C’est toute la tristesse de la Légion que je vous offre, mon Général ».

Touché par cette marque de gratitude et par cette représentation inattendue de la Légion étrangère sous les traits d’une femme aux yeux clairs, j’ai accepté ce cadeau et l’ai cédé, quelques temps plus tard, à mon très fidèle légionnaire, le major Fernandes, lui-même ami du peintre.

Au décès du major Fernandes, le tableau est revenu à sa compagne Hélène Guiraud-Dauriac. Celle-ci souhaite le rendre à notre institution (FELE) en le vendant au profit de nos orphelins.

Mon épouse et moi-même nous la soutenons dans ce projet, c’est pourquoi j’accepte que soit affiché à l’envers du tableau l’historique signé de ma main."

 

MISE AUX ENCHÈRES DU TABLEAU "LA TRISTESSE" dès l'AGO de l'AALE d'Aubagne du samedi 2 mars 2024

Le profit de la vente aux enchères sera entièrement reversé aux œuvres Sociales de la Légion pour les orphelins n’étant pas pupilles de la nation.

Le peintre est un légionnaire nommé Just dont certaines œuvres sont visibles au quartier Vienot au Aubagne.

Cette œuvre représente, sous les traits d’une femme , la tristesse de la Légion lors du départ à la retraite de son Général.

L’histoire de cette peinture est racontée et Signée au dos du tableau par le général J.C Coullon

Début des enchères lors de la 59ème AG le 2 mars / fin des enchères le 30 avril 2024 à 13h00.

Les enchères sont à faire par mail à cliquez ici : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

objet : enchère tableau Tristesse - Nom, prénom, somme proposée:

Tout le monde peut participer !

 

Présentation rapide de "monsieur Just" par CM:

« Monsieur Just comme nous l’appelions était un ancien sergent-chef d’origine allemande qui avait dans les années 1960 -70,  un  atelier mis à sa disposition gratuitement par le SMOLE (ex FELE) qui se situait dans un bâtiment de plein pied, construit à côté des chapelles actuelles du quartier Viénot.  Je me souviens de la merveilleuse époque où nous étions les « hommes de Képi Blanc », sous les ordres du capitaine Olivier Petit et où sévissaient Gandhi, Kathan, Burda, Szesko, Flagella, Bickel, Frinz, Perez y Cid et moi-même…

Il peignait à la manière du légionnaire Martin, l’auteur du premier carré « Hermès » de la Légion réalisé en 1951. Just ne vivait que pour son art. Ainsi, tous les jours, sans exception, on le retrouvait dans son atelier ( ou au bar du mess sous-officier) selon les inspirations du moment. Il avait l’originalité de faire lui-même ses couleurs à base de pigments comme le faisait bien avant lui Léonard de Vinci qu’il considérait comme le plus grand peintre du monde. Nous connaissions aussi « Babette » sa fille qui souvent l’aidait quant à ranger son « fourbit » en échange de nombreux conseils paternels concernant la peinture et la sculpture, elle allait à bonne école à la plus grande joie de son artiste de père.

Just était original quant à la réalisation de ses œuvres, ainsi avait-il sculpté le général Rollet sans képi, ce qui ne s’était jusqu’alors jamais vu… Il a terminé sa vie à Puyloubier, je l’avais reçu avec grand plaisir ; j’accueillais un nouveau pensionnaire mais aussi un Ami que j’estimais sans retenue. En fait, il s'était appliqué toute sa vie à vivre chichement en se satisfaisant de la reconnaissance que lui offrait avec grand respect sa famille légionnaire, plus tard, Alain Gandhi, lui aussi, au soir de son existence, fit le choix de ce retour auprès de ses camarades où il était chez lui et non chez les autres...

Mais quant même, quel talent et quel beau regard de ce peintre légionnaire peu connu, très inspiré de présenter une femme éplorée baptisée « Tristesse » : "la Légion étrangère sous les traits d’une belle personne regardait de ses yeux bleus partir le père Légion de l’époque… Un vrai symbole que notre artiste maitrisait à la perfection au point d’en faire une magnifique allégorie  pleine de sens."

CM