Opérations en République de Centre-Afrique : 1979 - Mars 2013 – Décembre 2013.

1. Barracuda,

2. Dieuleveult,

3. Almandin,

4. Boali,

5. Sangaris

1ère partie.

La République centrafricaine, aussi appelée Centrafrique, en sangho Ködörösêse tî Bêafrîka, est un pays d'Afrique centrale, entouré par le Cameroun à l'ouest, le Tchad au nord, le Soudan et le Soudan du Sud à l'est, la République démocratique du Congo et la République du Congo au sud. L'essentiel de la frontière sud du pays suit le cours du fleuve Oubangui et de son affluent le Mbomou. La partie nord du pays constitue le haut bassin du fleuve Chari. Le pays est partagé entre savanes et forêt équatoriale (au Sud). La République centrafricaine dispose par ailleurs d'importantes ressources naturelles abondantes, notamment l'uranium, l'or et les diamants. C’est un des pays les plus pauvres au monde avec 4 millions d’habitants.

Le territoire de la République centrafricaine recouvre celui de la colonie française d'Oubangui-Chari, qui fait partie de l'Afrique équatoriale française de 1910 à 1960. Après l'indépendance, le pays a à sa tête différents régimes autoritaires, notamment celui de Jean-Bedel Bokassa, président, puis empereur. L'ancienne puissance coloniale continue d'y jouer un rôle important. Les premières élections libres avec multipartisme ont lieu en 1993. Elles portent au pouvoir Ange-Félix Patassé, renversé en 2003 par François Bozizé. Celui-ci, réélu en 2005 et 2010, est à son tour renversé en 2013 par la Séléka, une alliance de milices, pendant la deuxième guerre civile de Centrafrique.

 

En 1958, le premier chef de l'État, Barthélemy Boganda, est considéré comme le père de la nation centrafricaine. Parlementaire à Paris, il fut l'auteur de brûlots réguliers et de demandes de maintien de tous les droits français au peuple d'Afrique équatoriale française. Parlementaire français véhément, il prône depuis longtemps l'indépendance des colonies et a proposé la création d'un État d'Afrique centrale unique, regroupant Gabon, Congo, Cameroun et Centrafrique. Il y voit la seule solution permettant d'éviter l'éclatement de la région en territoires trop petits, non viables, et sans rôle à jouer sur la scène internationale.

Le 29 mars 1959, peu après son élection, le Chef de l’Etat meurt dans un accident d'avion dont les causes n'ont jamais été élucidées.

 

 1.Opération Barracuda.

En 1965, lors du « coup d'État de la Saint-Sylvestre », Jean-Bedel Bokassa renverse son cousin David Dacko et prend le pouvoir. Le 4 décembre 1976, il devient l'empereur Bokassa Ier. Son couronnement se déroule en grande pompe en 1977. Il met alors en place une politique très répressive dans tout le pays.

En septembre 1979, l'opération Barracuda est une opération extérieure de l'armée française visant à soutenir le président David Dacko nouvellement mis en place au pouvoir à la suite d'un coup d'état (opération Caban) le 21 septembre 1979. Cette opération renverse Bokassa qui se rapproche de plus en plus de Kadhafi dont la politique au Tchad est en contradiction complète avec les intérêts français.

L'opération Barracuda est dirigée par le colonel Bernard Degenne basé à N’Djamena, la capitale du Tchad, qui envoie ses « Barracudas », nom de code pour quatre hélicoptères Puma et quatre avions de transport Transall, transportant des éléments du 8e régiment parachutiste d'infanterie de marine, à Bangui. À midi, une compagnie du 3e régiment parachutiste d'infanterie de marine, venue de Libreville, se déploie à son tour dans la capitale centrafricaine[].

 

Bokassa Jean-Bedel, né le 22.02.1921 dans le petit village de Bobangui ; orphelin à six ans suite à une répression inhumaine d’agents coloniaux ;  il s'engage dans la Coloniale de l'armée française en mai 1939. Il est par la suite sergent des Forces françaises libres et participe au débarquement de Provence et à la bataille du Rhin. Après la guerre, il devient élève du Prytanée militaire de Saint-Louis au Sénégal puis à Châlons-sur-Marne. Il combat ensuite en Indochine et en Algérie, obtient la Légion d'honneur et la Croix de guerre. Il est sous les ordres du général Marcel Bigeard lorsque celui-ci est en garnison en Afrique. Il termine sa carrière dans l'armée française avec le grade de capitaine. Son cousin David Dacko le nomme colonel, puis chef d’état-major en 1964. Le 31.12.1965 il réussit un coup d’état et dépose son cousin le Président David Dacko. Il dirige le pays d’une façon très autoritaire. Le 04.12.1976, il se proclame Empereur de la Centrafrique ; l’Empire est institué en grande pompe en 1977. Il est renversé par les Français lors de l’opération Caban en septembre 1979. Emprisonné. Décédé le 03.10.1996 à Bangui.

En septembre 1979, David Dacko redevient Président de la R.C.A.

Le 1er septembre 1981, David Dacko est chassé du pouvoir par le général André Kolingba, qui établit un régime militaire. André Kolingba reste au pouvoir jusqu'en 1993.

Kolingba André, né le 12.08.1936 à Bangui ; officier de l’armée française ; général des FACA ; il réussit son putsch le 01.09.1981 ; Président de la R.C.A. de 1981 à 1993 ; il est battu aux élections en 1993. Décédé le 07.02.1910 à Paris.

 

2.Opération Dieuleveult au Zaïre.

8 août 1985 : le reporter Philippe de Dieuleveult et une équipe de télévision disparaissent lors de la descente des rapides sur le fleuve Zaïre.

21 août au 5 septembre 1985 : prélevé sur l’E.M.T. de Bouar, en R.C.A., un détachement de vingt légionnaires aux ordres du capitaine Cote est mis sur pied pour participer aux recherches.

18 septembre au 24 septembre 1985: continuation des recherches aux ordres du colonel Albert.

Assisté du médecin principal Thomas, médecin-chef du 2e R.E.P., les légionnaires vont, pendant une quinzaine de jours, fouiller en vain le fleuve et ses abords entre la centrale électrique d’Inga et son estuaire.

L’équipe CRAP du lieutenant Lieutaud remonte à pied la rive droite en amont de Maradi, tandis que le reste du détachement, scindé en deux groupes respectivement conduits par le capitaine Cote  et le lieutenant Potier de Courcy, passe au peigne fin les rives du fleuve jusqu’à l’océan.

Pendant toute la durée de l’opération, le graphiste du détachement, le caporal Tukorio, réalise chaque soir la liaison radio avec Bouar, situé à 6 000 kilomètres de là.

En 1993, année où, suivant le courant de démocratisation lancé par le sommet de La Baule, les premières élections multipartites ont lieu ; Ange-Félix Patassé est élu Président.

À la fin des années 1990, les « compagnies juniors » canadiennes, investies dans plus de 8000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'état de projet[] multiplient les contrats avec des pays africains parmi lesquels la Centrafrique, où elles ont cependant du mal à se faire une place, la Colombe Mines, possédant les principaux sites diamantifères[].

Jean BALAZUC P.P.P.P.P.

Octobre 2023

 

Sources principales:

Wikipédia

Légionnaires parachutists du capitaine Pierre Montagnon  - Pygmalion 1999.

 

Boganda Barthélémy, né le 04.04.1910 dans l’Oubangui-Chari ; parlementaire français de l’Union Française ; président du Grand Conseil de l’A.E.F. en 1957 ; père de la nation centrafricaine. Décédé dans un accident d’avion le 29.03.1959.

Bozizé Yangouvonda François, né le 14 octobre 1946 à Mouila (Gabon), est un homme politique centrafricain. Issu de l'ethnie Gbaya[] et engagé très tôt dans l’armée, François Bozizé devient général de brigade sous Jean-Bedel Bokassa. Responsable avec le général Mayo Mokola des troupes de Bangui, il est chargé de la répression des manifestations de lycéens, du 15 au 20 janvier 1979, faisant plusieurs dizaines de morts parmi les élèves[]. Cet évènement est commémoré par la « journée des martyrs », le 18 janvier de chaque année. Sous le régime militaire du général André Kolingba, le général Bozizé soutient l'opposition et fomente un coup d'État en 1982. À la suite de l’échec de ce coup d'État, Bozizé et Ange-Félix Patassé, le chef politique du coup d’État partent en exil au Togo. Président de la République depuis le coup d'État du 15 mars 2003 qui l'a porté au pouvoir. Il est renversé le 24 mars 2013 et s'enfuit au Cameroun.

Cote, capitaine légionnaire parachutiste du 2e R.E.P. à Bouar en R.C.A. ; le 21.08.1985 il commande un détachement envoyé de Bouar au Zaïre pour rechercher le reporter Philippe Dieuleveult et son équipe de télévision en août 1985.

Dacko David, né le 24.03.1930 à Bouchaï dans l’Oubangui-Chari ; Président élu de la R.C.A. en 1959-1965 (démis par le putsch de Jean-Bedel Bokassa) puis en 1979-1981 (démis par le putsch du général François Bozizé) ; décédé le 20.11.2003 à Yaoundé au Cameroun.

Degenne Bernard, colonel, commandant l’opération Barracuda en 1979, né le 22 mars 1928. retraité en 1985 avec le grade de général (2s) de Brigade.

Lieutaud, lieutenant légionnaire parachutiste du 2e R.E.P. à Bouar en R.C.A. ; le 21.08.1985 ses CRAP font partie du détachement envoyé de Bouar au Zaïre pour rechercher le reporter Philippe Dieuleveult et son équipe de télévision en août 1985.

Potier de Courcy, lieutenant légionnaire parachutiste du 2e R.E.P. à Bouar en R.C.A. ; membre du détachement envoyé de Bouar au Zaïre pour rechercher le reporter Philippe Dieuleveult et son équipe de télévision en août 1985.

Thomas, médecin principal ; médecin-chef légionnaire parachutiste du 2e R.E.P. à Bouar en R.C.A. ; membre du détachement envoyé de Bouar au Zaïre pour rechercher le reporter Philippe Dieuleveult et son équipe de télévision en août 1985.

Tukorio, caporal légionnaire parachutiste du 2e R.E.P. à Bouar ; graphiste du détachement envoyé de Bouar au Zaïre pour rechercher le reporter Philippe Dieuleveult et son équipe de télévision en août 1985.