LA LEGION DANS L’INFERNALE TOURMENTE

FORTHASSA-GHARBIA 1er FÉVRIER 1908

Les chroniques météorologiques nous donnent pour le début de l’année 1908 quelques indications. « Du 1er au 6 février 1908 : abondantes chutes de neige en Algérie et au Maroc - il neige jusqu’à Timmimoun (lat. 29°N) et il tombe 5cm à El Goléa (lat. 30°N). Une avalanche est signalée en Algérie. »

Tous les sites d’analyses météorologiques parlent de cet épisode neigeux exceptionnel. Ces informations techniques sont en dessous de la vérité, concernant ce qui s’est passé le 1er février à la frontière algéro-marocaine dans la zone de Forthassa-Gharbia, ce jour là la Légion à l’instar de la colonne Lamoricière en 1839 doit affronter un ennemi implacable et meurtrier que l’on aurait appelé blizzard dans d’autres contrées.

Croquis sur le drame de Forthassa – magazine képi blanc février 1958

Forthassa-Gharbia

Forthassa Gharbia (ou Forthassa Rharbia ) est un petit village de l'ouest algérien près de la frontière marocaine , à l'ouest d' Aïn Séfra . Pendant l'ère coloniale française, il était important en tant que poste militaire.

Forthassa Gharbia est un point d'eau sur les Hauts Plateaux entre les chaînes du Tell et de l'Atlas saharien. Il se trouve légèrement à l'ouest d'une ligne entre Teniet el Sassi et l'oasis d'Ich, et était donc techniquement en territoire marocain, mais en 1904 la frontière entre le Maroc et l'Algérie n'avait pas été délimitée dans cette région, et il n'y avait pas eu de protestation quand les Français l'occupaient. Le poste avancé français à Forthassa Gharbia a été créé en mars 1904 par Hubert Lyautey pour s'assurer que les Beni Guil, une tribu marocaine, acceptent la domination française. Le poste a fermé la dangereuse passe du Jebel Grouz, coupant les Beni Guil de leurs alliés. D'ici à 1904 la pacification avait été la plupart du temps réalisée avec peu de besoin de combat.

Pendant un certain temps après avoir établi leur protectorat sur le Maroc, les Français ont considéré que Forthassa Gharbia était au Maroc, bien que le poste ait été occupé par des troupes algériennes. Les troupes collectaient la taxe zekat sur les animaux des Beni Guil, une tribu marocaine, au nom du gouvernement marocain, et cet argent servait à entretenir le poste. Cependant, les Français ont finalement décidé que le poste était en Algérie, traçant la frontière à l'ouest de celui-ci.

La stratégie du général Lyautey et la création d’un réseau de postes en bordure des frontières marocaines et algériennes

Le plan d’action du général Lyautey, tout juste promu commandant de la subdivision d’Aïn-Sefra, ne tient compte que de très loin des instructions de « prudence » reçues du ministre de la Guerre. Ce dernier lui a stipulé, qu’en aucun cas, les opérations militaires ne devraient donner prétexte au déclenchement d’un incident diplomatique par l’une des nations hostiles à l’implantation de la France au Maroc. Les missions fixées par le général précisent, en effet, qu’en cas de nécessité, les troupes transiteront par des secteurs dépendant du Maroc et que, dans des cas extrêmes, elles pourront s’installer « temporairement » sur des territoires plus marocains qu’algériens.

Carte postale - Revue de la compagnie à Forthassa-Gharbia – 1908 © forgalus.free.fr

Dès le mois de novembre 1903, ces opérations commencent. Les 2e et 3e compagnies montées du 1er RE intégrées dans la colonne du chef de bataillon Pierron quittent Aïn-Sefra en direction de l’ouest/sud-ouest, et arrivent en bordure du plateau dominant la palmeraie de Béchar. Un poste est construit, et des travaux de piste reliant la position à Aïn-Sefra sont entamés.

Simultanément, le général fait construire des postes à Forthassa-Gharbia, Bou-Aïech et Talzaza ; il fait réaliser l’embryon d’un réseau de pistes facilitant la surveillance du territoire et le cheminement des convois de ravitaillement. Des reconnaissances sont poussées vers la vallée du Guir et à la périphérie de la hamada (plateau désertique délimité d’ouest en est par les vallées des ouadi Ziz et Guir). En 1904, un autre poste est implanté à Berguent, en territoire marocain, à la limite nord des hauts plateaux. Cette nouvelle installation provoque, comme l’arrivée à Colomb (Béchar), une forte émotion au sein du gouvernement et une nouvelle demande d’explications. Le général Lyautey répond sèchement en menaçant de démissionner. Le gouverneur général Jonnart fait savoir, de son côté, qu’il approuve totalement la stratégie du général, et souligne que le nouveau poste permettra de surveiller en permanence le débouché du col de Jerada, point de passage obligé des rezzou lancés par les tribus marocaines nomadisant près de la vallée de la Moulouya. La construction du nouveau poste terminée, celui-ci est occupé par la 3e compagnie montée/1er RE renforcée d’un peloton de spahis. En 1907, une piste reliant Mecheria en Algérie à Berguent sera réalisée sous la direction du lieutenant Rollet, alors officier à la suite dans cette compagnie.

Evènements précédents la tragédie

En janvier 1908, la France est déjà engagée dans des opérations au Maroc depuis plusieurs semaines. L’un des deux fronts situés dans ce pays nord-africain est la frontière avec l’Algérie. Les troupes françaises, dont des légionnaires, y sont déployées pour sécuriser la frontière et combattre les rebelles locaux.

C’est aussi le cas de la 20e Compagnie du 5e Bataillon du 1er Régiment Etranger (1er RE). Commandée par le capitaine Capillery, la compagnie est implantée à Berguent (désormais Aïn Bni Mathar), un village situé dans l’ouest de l’Algérie à cette époque-là, avant la future modification de la frontière. La compagnie maintient l’ordre dans ce secteur.

À la mi-janvier, l’unité est rejointe à Berguent par la 3e Compagnie montée du 1er RE (avec un certain lieutenant Rollet comme chef de section, futur Père de la Légion).

Ainsi, le capitaine Capillery reçoit l’ordre de retourner à Aïn Sefra, à quelques 250 km de là. Surnommée « Porte du Sahara », la ville sert alors de principale garnison française du territoire militaire autonome qui couvre les environs. Une redoute moderne a été construite dans la ville en 1904, avec l’aide importante des légionnaires. Néanmoins, l’ordre change le 23 janvier, la veille du départ initialement prévu. Un nouvel objectif est fixé : Forthassa Gharbia.

Carte postale – le poste de Forthassa Gharbia © books.openedition.org

Mention manuscrite : Sortir de ce trou pour prendre l’air

On remarque sur le fronton les dates d’édification du poste 1904-1905

Forthassa Gharbia est un petit village situé à environ 50 km à l’ouest d’Aïn Sefra, et à 24 km à l’est de la frontière actuelle avec le Maroc. Le village se trouve en bordure des Hauts Plateaux, une région steppique. Dans les années 1900, Forthassa Gharbia appartient techniquement au Maroc, bien que la ligne de la frontière fût disputée à l’époque. Connu comme un point d’eau important pour les troupes françaises, l’endroit a été occupé et en mars 1904, des légionnaires de la 2e Compagnie montée du 1er RE commencent à y construire un poste militaire. Achevé en 1905, l’avant-poste doit servir à contrôler les Beni Guil, une tribu dissidente locale.

Le départ vers Forthassa Gharbia est organisé le 25 janvier 1908. La compagnie et ses véhicules pleins de provisions et de bagages, tirés par huit chevaux Arabes, quittent Berguent. Seul un petit détachement composé d’un officier, d’un sergent, d’un caporal et de quelques légionnaires demeurera sur place.

Cependant, la route jusqu’à Forthassa n’est pas toute droite. La compagnie s’arrête d’abord à Aïn Ben Khelil, un village algérien sur la route d’Aïn Sefra, avec un poste militaire. La raison ? C’est une route plus adaptée aux véhicules de la compagnie. Six jours plus tard, dans l’après-midi du 30 janvier, la compagnie arrive à destination après avoir parcouru environ 160 km.

À ce moment-là, le poste militaire d’Aïn Ben Khelil est occupé par le lieutenant Leclerc et son petit détachement du 1er Bataillon d’infanterie légère d’Afrique (BILA). 

Le même jour, une colonne de chameaux arrive également à Aïn Ben Khelil. Il a fallu remplacer les huit chevaux de la compagnie, distribuer des provisions aux légionnaires et les accompagner sur la route jusqu’à Forthassa.

Ce 31 janvier la compagnie est au repos. Il fait froid, mais beau. Cependant, le soir, les nuages se lèvent et un vent frais commence à souffler. Forthassa Gharbia se trouve à quelques 74 km de là.

1er février – une journée en enfer

Le matin du 1er février 1908, la compagnie est prête à prendre la route en direction de Forthassa. Elle se compose de deux officiers, le capitaine Capillery et le lieutenant d’Arboussier, cinq sous-officiers (dont l’adjudant Cazals, le sergent-major Ollivier, le sergent Isard et le sergent Deiss), 11 caporaux, et 131 légionnaires – 149 hommes donc au total. Il ne fait plus beau. Le ciel est couvert et le vent frais souffle fort.

À 7h30 du matin, la majorité de la compagnie quitte Aïn Ben Khelil. Trois quarts d’heure plus tard, à 8h15, les éléments restants de la compagnie (un sergent, deux caporaux et 18 légionnaires) prennent la route. Ce détachement est en charge des chameaux qui transportent les provisions et les bagages. Après quelques heures de marche, le sergent arrête la colonne. Ayant vu le mauvais temps imminent, il fait demi-tour et ramène ses hommes et les chameaux à l’abri du poste d’Aïn Ben Khelil.

À 12h30, la compagnie arrive à Hassi-Sfeia, un point d’eau connu pour des caravanes et les soldats français sur la route à Forthassa Gharbia. Il se trouve à quelques 24 km d’Aïn Ben Khelil. Les hommes y font une pause, comme prévu. À cet instant, ils peuvent sentir que la température baisse de façon considérable alors que le vent chargé de flocons de neige, devient plus fort. Il reste encore 50 km à faire pour atteindre Forthassa Gharbia.

Le temps n’est pas beau et Hassi-Sfeia est le dernier endroit où on peut trouver refuge et se préparer pour la tempête imminente. Bien que les légionnaires soient des soldats expérimentés et bien entraînés, ils n’ont pas assez de vêtements d’hiver, et il reste au moins 10 heures de marche douloureuse sur des terres semi-désertiques avant d’atteindre leur objectif. Néanmoins, le capitaine Capillery ordonne à ses hommes de ne pas se reposer à Hassi-Sfeia[1], mais de continuer à marcher. De ce fait, la compagnie devra parcourir environ 16 km avant de s’arrêter. Le vent déjà froid se transforme vite en blizzard violent. Le désastre commence…

Battus par la tempête de neige féroce, les légionnaires épuisés essayent de dresser leurs tentes et d’allumer le feu pendant plus de quarante minutes, sans succès. Voyant leurs tentatives vaines, le capitaine Capillery leur ordonne de recommencer à marcher. Forthassa est encore à 30 km de là.

La situation devient sérieuse. La tempête de neige et la nuit qui est sur le point de tomber réduisent considérablement la visibilité générale. Les hommes arrivent à peine à y voir à quelques mètres. La compagnie commence alors à être désorganisée et à se séparer. D’après Le Petit Journal, un groupe de légionnaires (au moins 25 hommes) décide de traverser une dépression longue de 24 km et large de 9 km, nommée Haoud El Gorea. Cela pourrait être une tentative de rejoindre la route reliant Forthassa à Sfissifa, un village situé au sud-est de la destination finale de la compagnie.

Croquis sur le drame de Forthassa – magazine képi blanc février 1958

Le capitaine Capillery, l’adjudant Cazals, et plus de 50 hommes continuent de marcher en direction de Forthassa à travers un défilé à côté du Djebel Gaaloul. Cependant, l’adjudant Cazals, un légionnaire âgé, très fatigué, s’effondre. Ses hommes dévoués tentent de sauver le sous-officier et le couvrent de leur propre corps pour le protéger et le réchauffer un peu.

Pendant ce temps, le capitaine et le reste des hommes marchent encore durant 13 kilomètres dans le blizzard aveuglant avant de trouver refuge à Gaaloul, un douar (campement indigène) de la tribu Akerma. Ils y passeront la nuit.

Quant au reste de la compagnie (plus de 40 hommes), il n’y a pas plus d’informations. Nous ne savons pas qui était (ou étaient) leur(s) chef(s), ni si ces hommes faisaient partie du premier groupe marchant à travers la dépression, ou s’ils avaient formé une autre colonne, ou s’ils s’étaient répartis en plusieurs petits groupes.

Tôt le matin du 2 février, vers 4h, la terrible tempête de neige se calme.

Le triste et très important bilan humain

A 13h, l’après-midi du 2 février, le premier légionnaire de la 20e compagnie atteint le poste militaire de Forthassa Gharbia et informe la garnison de la catastrophe. C’est l’ordonnance du capitaine Capillery. Le second de la compagnie à atteindre le poste est le lieutenant d’Arboussier. D’après Le Petit Journal, il était « dans un pénible état, sur le cheval du capitaine ».

Une opération de sauvetage est immédiatement lancée par les troupes occupant le poste : le capitaine Moullet, avec sa compagnie d’un Bataillon d’Afrique et les Moghaznis (troupes autochtones marocaines). Pendant ce temps, les groupes de légionnaires, épuisés et gelés, sont sur le point d’arriver au poste. À 16h30, une patrouille de secours de Forthassa arrive à Gaaloul avec de la nourriture et des médicaments pour rencontrer le capitaine Capillery et une cinquantaine de ses hommes.

D’après les journaux français de l’époque, 21 hommes sont retrouvés morts par des patrouilles le 2 février. Dans son télégramme envoyé le jour suivant à l’état-major de la Légion à Sidi Bel Abbes, le capitaine Capillery rapporte que 28 hommes ont été retrouvés morts, dont les sergents Isard et Deiss, et les caporaux Gretill, Barre et Gafaioli. La majorité des victimes appartient au groupe qui a décidé de marcher à travers la dépression. La plupart des cadavres retrouvés sont « noirs et comme carbonisés », cachés sous une épaisse couverture de neige. Les autres sont retrouvés la main ouverte placée au front, se protégeant les yeux. Evidemment, la tempête de neige fut dévastatrice.

Néanmoins, six hommes sont retrouvés vivants près du Djebel Araouia, sur la route reliant Forthassa à Sfissifa. Tous ont les extrémités gelées.

Une semaine après le désastre, le général Lyautey, informe la presse que 37 légionnaires sont morts, tandis que deux hommes demeurent introuvables. D’après la revue Képi Blanc, 38 légionnaires de la compagnie sont finalement déclarés morts en février 1908. L’un des deux légionnaires disparus est retrouvé vivant entre temps ; l’autre n’a jamais été retrouvé. Le 7 février, les victimes du désastre sont enterrées à Forthassa.

4e CSPL rendant un hommage aux légionnaires décédés à Forthassa en février 1956 © Képi Blanc

Suite à cette marche d’horreur, la plupart des survivants ont souffert de gelures, provoquant la gangrène. Dû au développement de l’infection, 22 hommes doivent être amputés. Ils seront réformés et renvoyés à la vie civile. Parmi eux se trouve le lieutenant Paul-Marie d’Arboussier. Ce malheureux officier a perdu ses membres du côté droit. Il ne retrouvera plus jamais sa santé et succombera à ses blessures neuf ans plus tard, en 1917, à l’âge de 38 ans.

Le capitaine Edouard Capillery a souffert aussi de blessures sérieuses, mais s’en remet finalement. De plus, d’après Le Petit Journal, durant la tempête de neige meurtrière qui décimait son unité, ses cheveux sont devenus blancs en l’espace de quelques heures. Né en 1869, le capitaine Capillery sera tué dans le nord de la France en septembre 1914, au tout début de la Première Guerre Mondiale. Il a alors 45 ans.

L’adjudant Bernard-Jean Cazals, le plus ancien sous-officier parmi la compagnie, reprend ses esprits plusieurs heures plus tard après son épuisement et découvre qu’il est le seul à avoir survécu. L’adjudant crapahute à travers les corps gelés et reste avec ses hommes jusqu’au lendemain, quand les secours arrivent. Il sera nommé sous-lieutenant en septembre 1908 (Journal Militaire, 1908, p. 1043).

 

En avril 1909, un monument fut inauguré à Forthassa Gharbia. Il a été construit en mars 1909 par la 3e compagnie montée du 1er Etranger. Ce lieu de mémoire, rend hommage aux 38 légionnaires ayant péri au cours de la violente tempête de neige. Pendant plus de douze heures, ces hommes avaient eu à résister à cette rare calamité, sur des terres semi-désertiques. La compagnie perdra donc au total 61 hommes (38 morts, 22 réformés, 1 disparu).

L’auteur de l’article du site foreign-légion, commence le sien par Marche ou crève… Cette expression argotique du langage militaire dont les premières utilisations remonte au 19e siècle, prend tout son sens dans cette tragique aventure.

Dans un article de l’hebdomadaire Le Nouvelliste de l’Est en date du 09 février 1908, il est rapporté la belle attitude des légionnaires de cette compagnie « Les soldats dans la catastrophe ont montré le plus grand sang-froid. Après s’être débarrassés de leurs équipements, ils gardèrent leurs armes jusqu’à la dernière minute ».

La presse dans son ensemble (nationale et internationale) s’émeut à juste titre et bien des questions se posent. Le Petit Oranais du 08 février souligne plusieurs points. « Il n’est pas un combat qui, au Maroc nous ait couté autant d’hommes et l’opinion publique réclame des éclaircissements… Pourquoi ne débuter la marche qu’à midi. Alors qu’il était plus logique de faire partir les hommes le matin de façon à arriver le jour même à Forthassa. C’était en raison du temps une imprudence, car en admettant que les légionnaires eussent accompli l’étape sans incident, il leur eut fallu passer la nuit sous la tente…

La solidarité est de mise et la communauté se mobilise à l’instar de l’encart paru dans La Vie Oranaise du 28 février :

 

Ce désastre demeure l’un des évènements les plus tragiques de l’histoire de la Légion. Qui plus est l’ennemi était un évènement climatique d’une ampleur extrême – le blizzard. C’est une tempête de neige puissante et prolongée qui combine de basses températures avec des vents très forts chargés de flocons de neige réduisant considérablement la visibilité générale.

                           

Major (er) Jean-Michel Houssin

Sources :

-          Magazine Képi blanc – n°130 – février 1958 p40-43 ;

-          Le Petite Journal (Février 1908) ;

-          Journal Militaire (1908) ;

-          Le Nouvelliste de l’Est – édition du 09 février 1908 ;

-          Le Petit Oranais – édition du 08 février 1908 ;

-          La Vie Oranaise – édition du 28 février 1908 ;

-          Wikipedia.org ;

-          http://foreignlegion.info;

-          1901-1935 : la Légion étrangère au Maroc - Pierre Soulié - Dans Guerres mondiales et conflits contemporains 2010/1 (n° 237), pages 7 à 24 ;

-          https://www.meteo-paris.com/chronique/annee/1908;

-          https://books.openedition.org - Que peuvent dire des cartes postales sur la conquête du Maroc ? - Bernard Rosenberger.