Huile sur toile de PyC: "Les marées font mouvement, surgissent avec puissance et tonne à son approche des terres...

La nuit s’achève, le ciel ne m'attire aucune attention particulière et poutant, serait-il une loupe d’une taille monstrueuse dans laquelle, je regarde d’un oeil observateur et inquiet ma triste condition de grain de sable humain aux plages des eaux de la terre.

Je suis face à la mer du nord, une mer qui partage depuis mon enfance tous mes tourments, mes soupirs et les inquiétudes de mon esprit. Toujours elle me libère de mes peurs cachées et du supplice de mes doutes.

Les maisons flamandes du bord de mer de Malo les Bains et les cabanes des baigneurs.

Le premier cri d’une mouette s’élève au dessus de la houle, rien ne se hisse plus haut à l’horizon qu’un minuscule mât d’un bateau de pêche à la crevette très proche du rivage. Le vent se lève comme une respiration, l’aube a éclairé le ciel, la vie recommence. Sur le sable où finit la terre et commence la mer, la promesse d’un au-delà se fait clairement sentir, l’infini parait si proche et le vide d’une telle majestueuse immensité qu’ils offrent une formidable présence. Peu se sentent seul au bord de mer !

Quand le soleil pèse encore lourd sur la houle...

Il est dit que ce n’est que de l’eau salée venue des nuages voici des éternités, du temps où la terre ardente commençait à refroidir. Mais celui qui se trouve ici sur cette plage et sur toutes celles du monde, aux premières heures de l’aube, quand le soleil pèse encore lourd sur la houle, sait bien à quoi s’en tenir. L’homme matérialiste n’y a pas sa place, il vit trop dans un monde de son cru, un monde stérile et absurde où le cri bref et désolé d’une mouette ne parvient pas au delà de son oreille, où la mer n’a de voix que pour faire du bruit, où la vie fait écho sans qu'il puisse s'apercevoir qu’elle est depuis la nuit des temps, une énigme obsédante de l’univers qui ne trouve jamais de réponses satisfaisantes aux questions les plus simples.

Maintenant, le ciel se confond avec la mer et la marée montante murmure son approche des terres, les cieux se cachent dans le vide, je ne suis pas seul. Il y a ici une puissance, une promesse rassurante, presque une certitude et si loin que je rejette mon espoir, la mer le retrouvera toujours et me le rapportera intact.

La science peut dire comment la mer est née, mais elle ne pourra jamais expliquer cette chose étrange qui survient quand un homme pose les yeux sur la mer ou l'océan. Il suffit de les regarder avec les yeux d'un enfant pour savoir à quoi s’en tenir et sourire avec soulagement, les marées font mouvements, surgissent et reculent, tonnent avec un aplomb infini puis font profil bas, battent en retraite, soulèvent, menacent et se heurtent à rien...

Loisirs à Tahiti avec au fond l'êle de Moréa/

Les eaux de la terre appartiennent aussi aux rêveurs. Ils sont hors de portée des septiques, ils tiennent sous nos yeux une promesse qui ne devrait jamais finir, celle de l'aventure humaine de ces "Sapiens" qui sont peut-être dotés d'un instinct suicidaire que le haine de l'autre domine, sentiment irraisonné qui devrait l'amener à se détruire lui-même. Réagissons, il est encore temps, mais encore faudrait-il que nous changions nous même, une certitude domine dans ma tête, chaque légionnaire et Ancien ont beaucoup de choses à dire de leur vécu sans avoir toujours les mots qu'il faut pour bien se faire comprendre. Ainsi va le monde !