Peinture à l'huile de Perez Y Cid (PyC)

Ouvrir les caisses délaissées après des années et des années d'abandon et d'oubli dans une cave ou un grenier; c’est pour leurs descendants découvrir des aspects inconnus de leurs ainés qui avaient comme tout un chacun des émotions à faire partager.

Mon arrière-arrière grand-mère notait sur un tout petit carnet, tous les mots et phrases qui provoquaient chez-elle une émotion spontanée.

Je ne peux garder cette merveilleuse découverte sans vous faire partager quelques passages. Ces souvenirs écrits à la plume "sergent major" par une femme discrète qui devait avoir une vie spirituelle très intense, avait gardé précieusement ses écrits comme certains gardent leurs "journaux intimes". Découverte  que nous faisons de nombreuses années après sa disparition des yeux et du monde des vivants... Mémoire d'outre-tombe...

Dilemme:

“Quand la main d’un ami nous étreint et nous guide,

Qu’on se sent jeune et fort et qu’au loin l’avenir voilé d’espérance

Et de regrets avides se dresse étincelant sous les feux du désir.

La mort devient sinistre alors.

Elle épouvante, elle est dilemme sombre

Il faut dans ce monde qu’on vante

Pour mourir sans honneur, vivre désespéré”

 

 

Oubli:

“Les larmes d’ici-bas ne sont qu’une rosée

dont un matin au plus la terre est arrosée

que la brise secoue et que boit le soleil

Puis l’oubli vient au coeur comme aux yeux le sommeil.”

 

 

Bonheur:

“Si l’on voulait n’être qu’heureux, cela serait bientôt fait,

Mais  on veut être plus heureux que les autres.

Et cela est presque toujours difficile parce que

Nous croyons les autres plus heureux qu’ils ne sont.”.

 

 

Incertitude:

“L’incertitude du bonheur est plus cruelle

que l’incertitude du malheur…”.

 

 

Amour:

 “Aime celui qui t’aime et sois heureuse en lui.

Adieu, sois son trésor, à toi qui fûs le nôtre.

Va, mon enfant chéri, d’une famille à l’autre.

Emporte le bonheur, laisse nous l’ennui.

Ici l’on te retient, là-bas on te désire.

Fille, épouse, ange enfant fais ton double devoir.

Donne nous un regret, donne leur un espoir.

Sors avec une larme, entre avec un sourire.”

 

 

Le souvenir:

“La mort ne détruit pas, elle rend invisible…

La mort a fait son oeuvre.

Il a fallu que la tombe s’ouvrît et se refermât sur l’être aimé.

Mais la pierre qui la scelle n’est pas restée déserté,

Le souvenir est venue s’y asseoir et rien n’a pu l’en chasser.

Le temps s’écoule, les saisons se succèdent,

Toutes choses se renouvellent

… Lui. Demeure !...