L’individu est libre est responsable de son comportement. De ce fait, il est indéniable qu’il ne fait pas ce que lui dicte un programme, une destinée, il fait ce qu’il projette librement. C’est ainsi, c’est dans sa nature, l’égoïste peut-être à ses yeux un droit ainsi que paresse, avidité de pouvoir et d’argent,  jalousie et maniaquerie.

Parfois, il se laisse enfermer dans un groupe et prend les caractéristiques arbitraires de ce dernier reniant une part de responsabilité. Pour lui, c’est alors se confiner dans une identité, mais au delà des mots, la réalité s’impose : c’est évidemment s’aliéner.

A l’opposé, d’autres ne craignent pas de se remettre en cause et de se heurter à la masse qui impose sa passivité. Ils sont considérés comme des originaux, des marginaux, de doux rêveurs qui refusent d’être la copie conforme de l’individu citoyen idéal.

En fait, chacun doit pouvoir s’améliorer avec un vrai motif ou raison personnelle de vivre en s’épanouissant et en acquérant une sereine sagesse qui refuse l’égoïsme, la paresse, l’agressivité et surtout la jalousie. Nous savons le légionnaire, soldat libre du choix de son destin mais pour nous, ancien légionnaire, il n’en est pas de même. L’âge nous enchaine dès lors que nous apprenons la tyrannie du vieillissement de nos corps. Impitoyable loi de la nature.

 Heureusement, le jeune homme se croit immortel et c’est bien ainsi, mais pour l’ancien, les petits tracas des lois de la nature rythment son existence. Les cultures traditionnelles et leurs enseignements pragmatiques le leur rappellent, elles ont été pour lui un modèle de société.

Aujourd’hui, pour bon nombre d’anciens légionnaires, tout cela n’a plus de sens, ni d’importance, seul compte l’obsédante préoccupation de prendre soin de leur santé afin de ne pas avoir à subir la maladie, véritable injustice et horrible destination vers un manque de liberté, vers un naufrage annoncé…

Les histoires d’hommes se font et se défont, mais toujours pour nos anciens légionnaires, il y aura une main tendue au détour du chemin, ce petit quelque chose qui fait que tout peut recommence avec Puyloubier et Auriol.

Les légionnaires rendus à la vie civile sont libres, ils ont le choix de sortir de l’abandon, de l’oubli, de l’angle mort où un destin imposé et pour certains choisit les y avait conduits.

CM