Nos artistes légionnaires ont toujours agrémentés nos quotidiens et nos environnements; ils ne manquèrent jamais de répondre favorablement à toutes nos sollicitations artistiques. C'est Rosenberg, Just, Marin et aujourd'hui, entre autres artistes légionnaires, Louis Perez y Cid qui nous représente souvent lors d'expositions où  son talent surprend et confirme sa sensibilité dans bien des domaines...

Petit clin d'oeil à un artiste qui mérite d'être mis sous les feux de la rampe...

  

 

Pour un esprit libre amoureux de la peinture, l'observation n'est jamais servitude. Elle l’incite, au contraire, avec force à s’évader… Où qu’il soit, il rencontrera les prétextes de l’enchantement qui le poussera à vouloir peindre et découvrir par impulsions et sensibilité, la beauté de toute création artiste, à la manière innocente des enfants.

    


C’est un peu un rêve enrobé d’optimisme et de rigueur, conséquence heureuse d’un temps où son passage à la Légion lui laisse entendre d’une toute petite voix que rien n’est jamais acquis et que la chance se mérite ? D’instinct, place nette doit se faire à tous ses acquis, ce fils d’immigré ne s’embarque jamais dans une aventure picturale sans un peu de concret, il lui faut toujours garder un fil conducteur et ne jamais naviguer dans le brouillard, la conduite prudente s’impose et pourtant quand folie lui prend, quel régal...

 

Dans ces instants intimes et combien précieux, touchés par une forme de bénédiction magique, son art se transforme en épouvantails déployés en mille et une facettes : ville, plein air, portraits, paysages, scènes de vie, qui façonnent les songes en s’incarnant et s’exposant en une explosion multicolore, lutte passionnelle où se mélangent pastels, huiles, aquarelles, créations vivantes des formes en mouvements de masses associés, complices généreuses des ombres et des lumières.

 


Andréas Rosenberg
son maître lui a donné le goût de peindre et lors d’une belle rencontre il prit conscience que la magie du peintre est avant tout d’oser exploiter une certaine liberté avec le motif inventé: « la peinture, mon jeune ami, n’est qu’une hypothèse », il entendait par ces propos que les choses sont colorées et envoutées par le travail, l’expérience et les souvenirs, tout s’amalgame à une puissante colle, celle de l’aventure humaine. Alors, et alors seulement, nait du néant une œuvre d’art. A certains résultats, certains niveaux de réalisations, l’artiste pourrait même côtoyer les anges et copiner avec Dieu lui même sans qu’il n’en ressente la moindre prétention, sans qu’il en ait réellement conscience…

 

   
Louis fit sienne cette idée et se remis en tête les propos du vieux maître : « seules les nourritures terrestres sont assimilables par les usagers de la vie et pas plus en peinture qu’en poésie, on ne sait parler, sans dire tout et rien, surtout quand l’art se fait abstrait et qu’il faut des mots et des explications pour qu’il devienne compréhensible »…

   


Remonter à l’origine des techniques, le métier l’aide, modestie oblige, à redevenir le plus vrai possible, à donner vie à un portrait. Vagues, nuages, personnages de bande dessinée, tous obéissent et se plient à satisfaire leur créateur aux inspirations lumineuses ou la fantaisiste est la rigueur se partagent en folle sagesse.

 


Qu’il l’ait cherché ou non, sa peinture ressort de l’imagerie. La "révélation-message" de « Rosenberg » lui permet de connaître un chemin parsemé de passion qu’accentuent avec parcimonie et mesure, le bon goût et l’intensité colorée du beau.
Tout en évitant de se retrouver prisonnier de la couleur, Louis sait naturellement s’extirper du besoin de s’expliquer, ses innovations picturales éclairent les formes par une lumière naturelle descendue du ciel. Il lui arrive même de donner à la couleur une certaine noblesse en exaltant les parties les plus cachées au mépris de tous les usages, chargeant ses tableaux de couleurs chaudes contrastées avec celles des ombres les plus froides.


L’ingéniosité est chez lui mêlée d’ingénuité. Il fait découvrir dans ses portraits (vieil arabe) des rythmes, un pittoresque immortel où l’habileté consiste aussi à enrichir un patrimoine humain des plus expressifs.
L’admirable, c’est la diversité que seul le mot « arbitraire » permet à Louis d’inventer à chaque étape des équivalents inattendus, ainsi dans la « féria » les couleurs éclatent, les violets virent au bleu invitant aussitôt pensé à changer de perception en regardant dominer, d’une manière inattendue, des nuances de pourpre, magique ! C’est alors, une contemplation récompensée, une explosion de mouvements colorés, un jeu subtil de permutations de couleurs, puissance d’un goût indiscutable que laisse apparaitre l’ensorcelante révélation où chaque tableau aussitôt rêvé est perçu.

 


Toutes les audaces sont permises quand la fraicheur et l’intensité de l’aventure créatrice lui permettent de rendre réel un simple rêve.
Louis Perez Y Cid, un magicien.

136, allée des Mesanges - résidence "Tiaré" - 83 470 - Saint Maximin la Sainte Baume.

CM