A la Légion nous avions compris qu’il ne nous fallait compter que sur nous-mêmes. Après ce constat simple et lucide, des solutions furent imaginées puis concrétisées par les réalisations des hébergements pour Anciens légionnaires à Auriol et à Puyloubier. Par précaution, nous n’avons pas souhaité mettre nos « œufs dans le même panier » en donnant à la « Maison du légionnaire » d’Auriol un statut d’indépendance et d’autonomie à l’abri de la loi des « Associations de 1901 ». Nous avons fait le choix, pour ces deux maisons, d’imposer un but associatif commun inscrit dans leurs statuts : « apporter un soutien moral et physique aux anciens légionnaires en difficulté » et les placer dans un environnement de confiance à l’abri d’une société où la parole donnée n’a plus de sens ni de valeur, puisqu’elle est reprise au gré des lubies d’hommes politiques changeants, faisant de ce qui est vrai aujourd’hui, un mensonge de demain... Nous avons souhaité, tout simplement que nos Anciens se sentent chez eux et non pas chez les autres…


Cependant un constat s'impose, même ensemble, nous ne serons jamais assez forts pour faire face aux changements qui se préparent aujourd’hui dans les domaines politiques, religieux, financiers, et celui primordial de la santé… Nous avons parfaitement compris, doux euphémisme de bienséance, que des changements importants sont clairement amorcés, visibles par tous, nous regardons avec beaucoup d’inquiétudes bouger notre société « malade de la peste » par virus interposé qui nous conduiront inéluctablement vers des destins pressentis, devinés, connus, avenir incertain d'une société en pleine transformation.
Tout ceci démontre bien la prescience légionnaire, que j’évoquais plus haut, avec cette intelligence et cet « A propos » de se doter de structures d’accueils pour les Anciens en difficulté. Nous n’échapperons pas à l’ogre mondialiste et à cette pandémie qui avancent en avalant tout sur leurs passages. Espérons que nous aurons encore l’opportunité d’avancer à notre cadence, à celle du pas Légion, à quatre-vingt-huit pas à la minute et pas un de plus, ni de moins.
Un jeune Ancien-retraité me disait récemment: « la Légion m’a fait homme libre, il est temps que j’en profite. Certes, je suis enchaîné d’honneur et de fidélité, mais je serais trahi si cette fidélité s’appliquerait sans honneur… si tel était le cas, le contrat moral, pour bon nombre d’entre nous, serait alors rompu… ».
Restons unis et gardons le cap.
More Majorum !

CM