Frère Irénée, moine de Timadeuc et ancien officier de la Légion étrangère.

« A pied de Château-du-Loir à Timadeuc »

 

« J’y suis arrivé en 1966, après avoir relié à pied, Château-du-Loir à Bréhan, » explique-t-il. Toutefois, avant de s’engager dans les ordres monastiques, Frère Irénée est militaire de carrière, certifié après un passage au sein de la célèbre école d’officiers qu’est Saint-Cyr à Coëtquidan. Officier à sa sortie de l’école, il se retrouve rapidement sur le théatre des opérations militaires en Algérie.

En 1961, lieutenant affecté au 1er Régiment Etranger Parachutiste, sous les ordres du colonel Guiraud et du commandant de Saint-Marc, il participe au Putsch d’Alger.

J’ai obéi à mes chefs, aux ordres supérieurs… – le colonel Guiraud commandant en titre du 1er REP était en permission – le commandement du régiment avait été confié au commandant Hélie Denoix de Saint Marc, dit Hélie de Saint Marc ».

Claude Irénée est assez rapidement remarqué par ses supérieurs… Le jeune lieutenant n’a pas froid aux yeux. Il intervient avec fougue sur de nombreux théâtre d’opérations…

Donner ma peau à Dieu, donner ma peau pour mon pays…  cela a toujours été ancré en moi. »

« Certes, j’étais chef d’une compagnie de commandos mais dans mon esprit, j’étais un soldat, officier de paix… plus que pour faire la guerre ! » appuie Claude Rigolot.

N’empêche qu’au travers des actions menées, Irénée Rigolot se distingue lors de diverses actions et notamment lorsque sous le feu nourri de l’ennemi « des fellaghas », il réussit à sauver la vie d’un aspirant, grièvement blessé, grâce à un appui feu soutenu d’un hélicoptère Sikorsky.

A ce titre, le lieutenant Rigolot bénéficie de citations à l’ordre de la brigade et même de la division. S’il reconnaît avoir été responsable de morts d’hommes (ennemi d’alors), il n’hésite pas non plus à souligner le nombre de vies humaines également sauvées.

Pour le capitaine Rigolot, « la porte est ouverte pour les étoiles de général, (il avait terminé de neuvième de sa promotion sur 280 officiers dont plusieurs sont devenus généraux) mais le Seigneur en a décidé autrement, il m’a appelé au cœur. »