La peinture n’est pas un savoir. Elle n’est pas non plus jouissance. Le peintre avant d’en faire l’expérience est plongé dans la nuit. Il doit en sortir pour que s’accomplisse la transgression de l’invention des formes et des couleurs objectives et subjectives. C’est se projeter dans un univers intérieur.

la peinture, c’est découvrir la sensibilité du beau, celui qui conduit à la connaissance de l’art et à l’incertitude des lois et critères de beauté qui restent souvent inexpliqués.

Isabelle” c’est la beauté intellectuelle qui se traduit par un savant dosage de multiples variétés de couleurs qu’une indiscipline volontaire mais néanmoins contrôlée transforme en une oeuvre d’art.

Pour elle, pas de tricherie que de l’enthousiasme qu’accentue, sans jongler en calcul de mots choisis, un réel talent naturel.

Dame nature, capricieuse à souhait, offre parfois le “pied de nez” et fait très  bien les choses jusqu’à paraître sans ambiguïté : belle et complexe dans sa simplicité...

Isabelle” sait d’instinct la proportion des corps, le naturel de la représentation est perfection au point d’illustrer les principaux points d’articulations hyperréaliste pour donner à ses sujets une silhouette, une attitude.

Telle une bonne fée, elle apporte du “vraisemblable et une vie” dans le dessin et par le choix des motifs en mouvement, ses toiles donnent toutes l’aspect favorable et indispensable qu’un fil conducteur mène ses créations picturales construites, réfléchies, travaillées, fignolées.

Sans concession, elle s’envoûte d’une conscience professionnelle redoutable imposée par la recherche de la justesse des coloris, exercice délicat au service d’une expression élégante d’une situation, d’un événement, d’une émotion.

Peindre non la chose, mais l’effet qu’elle produit, acte enchanteur d’un effet créateur, s’il en est, Isabelle Maury, c’est une peinture unique, originale, une signature qui s’acheminera vers une reconnaissance obligatoire, conséquence incontournable qui marque les peintres de talent passionnés, ceux qui provoquent sans détours la réaction en coups de coeur.

Hommage mérité pour une artiste qui vit intimement sa peinture avec pureté et qui parvient à nous faire partager ses émotions, à nous faire voir le monde et l’image avec un regard d’une autre dimension, celle qui touche l’âme.

En guise de conclusion et devoir de mémoire avant la commémoration de ce Camerone 2024, présentation du commandant (er) Roger Faulques, porteur en 2010 de la main-prothèse du capitaine Danjou:

"Roger Louis Faulques, fils d'officier français en service en Allemagne, est maquisard en 1944 et prend part aux derniers combats de la seconde Guerre mondiale au sein de la 1ère armée. Alors caporal, il est cité et reçoit la Croix de guerre à l'âge de 20 ans. Remarqué pour son ardeur au combat et son sens du commandement, il est désigné pour l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr qui facilite largement ses conditions de recrutement pour pallier le manque d'officiers dans l'armée française à la fin de la Seconde Guerre mondiale En 1946, il est promu sous-lieutenant et est affecté, sur sa demande, à la Légion étrangère au 3ème REI (3e régiment étranger d'infanterie).

Le , commandant un groupe de légionnaires en Indochine française, il tombe dans une embuscade sur la route coloniale no 3. Ayant perdu la moitié de ses légionnaires, il mène un combat au corps à corps lorsqu'il voit ses deux pieds ouverts par une balle de mitrailleuse. Ses légionnaires le récupèrent alors in extremis et l'éloignent de l'avant de la ligne de feu. Rapatrié vers la métropole pour graves blessures de guerre, il se trouve alors à 23 ans, chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de cinq citations.

Rétabli et promu au grade de lieutenant, il revient en Indochine au 1er BEP (bataillon étranger de parachutistes). À la tête du peloton des élèves gradés du bataillon, il participe aux combats sur la RC4 (Route Coloniale no 4), lors de l'opération d'évacuation de Cao Bang en septembre et octobre 1950. Grièvement blessé à quatre reprises lors de cette bataille, dans laquelle le 1er BEP perd 80 % de ses effectifs, il gît sur le terrain et est laissé pour mort durant trois jours. Ayant survécu, il est fait prisonnier par les troupes du Viêtminh qui, le jugeant condamné, décident de le rendre, avec d'autres blessés graves, aux autorités françaises. Un colonel de l'armée du Viêtminh le félicite alors pour son courage. Cité à l'ordre de l'armée, il est fait Officier de la Légion d'Honneur pour services exceptionnels de guerre et se voit de nouveau rapatrié vers la France. Ses blessures lui imposent de séjourner durant deux années à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce pour se rétablir.

Terminant la guerre d'Indochine avec 6 blessures et 8 citations, Roger Faulques sert ensuite durant la guerre d'Algérie au sein du 1er REP, en particulier comme officier de renseignement de ce régiment, lors de la bataille d'Alger. Il se vante d'avoir notamment obtenu des informations permettant l'arrestation de membres du Parti communiste algérien, et ce après avoir fait subir un unique interrogatoire à Henri Alleg. Ce dernier sera plus tard l'auteur de La Question, ouvrage autobiographique traitant de sa détention et des tortures qu'il y subit. Faulques obtient des résultats de guerre exceptionnels, personnellement artisan du démantèlement de plusieurs réseaux du FLN.

Mis en disponibilité de 1960 à 1963 pour apporter un soutien à la rébellion katangaise dans l'ancien Congo belge, il ne participe pas au putsch d'avril 1961. Agissant officiellement en qualité de mercenaire, il est, en réalité en service commandé pour le pouvoir gaulliste. Lié aux réseaux Foccart, il combat les mouvements jugés hostiles à l'influence française, assimilés à une menace communiste globale.

 

ET pour conclure si vous cherchez la preuve de la force de la fraternité d'armes des légionnaires: si vous cherchez la preuve de la force de la fraternité d'armes:

"Bien au delà des grades, quand ils évoquent leurs souvenirs, vous verrez dans les yeux devenus humides, dans les mots qu'ils échangent en souriant et leur joie manifeste de se retrouver, la trace de leur complicité et la marque des liens indéflectibles qui les unit jusqu'à la mort." général Denis Mistral.


Le dernier mot de cet article au général (2s) Michel Guignon:

"Si, comme on le dit, les vieux soldats ne meurent jamais, c'est que leur mémoire sert de référence aux générations futures. Voilà pourquoi nous, les Anciens, nous confions aux légionnaires d'aujourd'hui le souvenir de cette belle et noble figure dont la vie s'inspira toujours des immortels principes de notre confrérie: HONNEUR et FIDELITE."

 

CM