La Légion Etrangère pendant la bataille des monts de Champagne en 1917, dans le secteur de Cuperly et d’Aubérive.

 

  • Le R.M.L.E. a été durement éprouvé au mois de juillet 1916, perdant près de la moitié de son effectif. Repositionné en base arrière, le R.M.L.E. est reconstitué en personnels et matériels. Des renforts venus d’Algérie et du Maroc. Ces légionnaires sont habitués aux combats dans les grands espaces sableux. Rien à voir avec les combats dans les tranchées.

  • Jusqu’à la fin de l’année 1916 et au début 1917, toutes les journées sont occupées par l’instruction au combat et aux tirs, avant de revenir vers le front, dans le secteur de Cuperly. Le R.M.L.E. s’installe au camp Berthelot à l’est de Mourmelon-le-Grand. Puis progressivement il se rapproche du Front.

  • Du 3 au 7 avril, le R.M.L.E. se consacre à l’instruction, aux tirs et aux travaux d’aménagement du camp, et déjà les premières pertes : 2 légionnaires sont tués, Lupo Trissier et Georges Geffray de la 6ème compagnie, et 8 légionnaires sont blessés.  

  • Du 7 au 13 avril, c’est la poursuite de l’instruction et des travaux qui s’effectuent sous les bombardements ennemis qui causent de nouvelles pertes : 5 légionnaires sont tués, Joseph Castel, Gustave Wetli, Mohamed Ould El Arbi, Mario Sandona et Barousch de la 1ère compagnie et 9 légionnaires sont blessés.

 

17 avril 1917 : l'offensive du Chemin des Dames vers le Golfe d’Aubérive.

La terrible journée du 17 avril pour le R.M.L.E. avec des extraits du T.M.O.

  • C’est la grande offensive du Chemin des Dames sous le commandement du général Robert Nivelle, nouveau commandant en chef.

  • La 4ème Armée du général François Anthoine, doit attaquer les positions allemandes en combinant son action avec la 5ème Armée du général Olivier Mazel, de façon à réaliser l’encerclement à longue distance du massif de Nogent l’Abbesse (Marne). Une attaque frontale principale vise la rupture du front par la conquête du massif de Moronvillers.

  • La division marocaine du général Jean-Marie Degoutte, aux ordres du général Jean-Baptiste Dumas, commandant le 17ème Corps d’Armée, chargée de l’attaque frontale, doit attaquer la Suippe et le mont Sans-Nom du massif de Moronviliers, à l’est de Reims, avec pour direction générale Saint-Hilaire.

  • A droite de cette division, la Légion du lieutenant-colonel Jean Duriez a pour mission de s’emparer d’Aubérive. Sa zone d’action est le Bois en T-Bois sans nom, saillant nord-est du bois noir, la tranchée du Bosphore et la sortie au nord de Vaudesincourt. Mais le Golfe d’Aubérive est recouvert par des réseaux de tranchées protégées par des barbelés installés par les Allemands pour bloquer toute tentative d’assaut frontal.

  • Le moral des combattants est bon à la veille de cette offensive. Avoir vu au passage les destructions opérées par les Allemands excite leur colère.

  • Il fait sombre. Non seulement il pleut, mais il neige ; neige et pluies mêlées, poussées par des rafales de vent.

  • 3 h 30 : dans la nuit, les légionnaires quittent les tranchées où l’eau leur monte aux genoux ; les hommes de première ligne se réveillent, se préparent et avancent en file indienne jusqu'aux parallèles de départ vers les lignes ennemies. Ils sont prêts à 4H45.

  • C’est brutalement le tonnerre des obus, le fracas d’un barrage s’amplifiant jusqu’au paroxysme couvrant le bruit des mitrailleuses. Tout tremble. Tout flambe.

  • Là, ils attendent le petit jour. Quand le grondement des canons cesse, c’est l’attaque.

      • Le 1er bataillon du commandant de Sampigny en première ligne ;

      • Le 3ème bataillon du commandant Deville en deuxième ligne ;

      • Le 2ème bataillon du commandant Waddell en réserve de la division au bois Pontat.

  • 6 h 00 : l'offensive est lancée ; les hommes sautent les parapets et gagnent les premières lignes. L'assaut du côté français est donné à 6 heures du matin. Le R.M.L.E. se lance à l’assaut pour s’emparer du saillant des Bouleaux et conquérir Aubérive ; la préparation de l’artillerie a été insuffisante. Les légionnaires ne sont pas surpris d’entendre les mitrailleuses allemandes leur tirer dessus presque tout de suite.

  • De partout jaillissent des fusées, en groupes, en lignes, en bouquets, vertes et rouges chez l’ennemi, blanches dans les lignes françaises. Des grappes de chenilles lumineuses éclairent un paysage d’apocalypse où, dans l’aube blafarde, roulent de gros nuages noirs. La neige, en flocons serrés, commence à tomber.

  • Sans arrêt, les obus d’abattent sur les fantassins, des trous se creusent, des hommes tombent. De tous côtés les balles sifflent, claquent. Des blessés couverts de boue et de sang, hurlant de souffrance, cherchent les postes de secours.

  • Sur ce terrain chaotique glissant, sous les rafales de pluie ou de neige, il n’est pas question de sonner la charge, d’attaquer en ligne ; les Allemands, surpris mais coriaces comme à l’habitude, défendent leurs positions à la grenade ; alors les légionnaires du 1er bataillon, commandé par le commandant de Sampigny, improvisent ; une nouvelle tactique s’impose : la progression se fait par petits groupes qui dégagent le terrain à la grenade ; dans les réseaux de tranchées et de barbelés, la grenade va être un outil de choix pour les Allemands et pour les légionnaires.

  • La 1ère compagnie franchit sans difficultés les premières lignes ennemies, dépasse la tranchée du Croissant, mais elle est obligée de se défendre de tous les côtés   et perd sa liaison avec la 2ème compagnie, qui est accueillie par un feu continu de mitrailleuses qui décime ses vagues. Elle pénètre cependant dans la tranchée des Austro-Hongrois, puis dans celle de l’Arménie et atteint le Bois des Bouleaux. La 3ème compagnie qui entame sa progression est surprise par un tir de barrage qui détruit le canon de 37 m/m.

  • La progression des deux bataillons de légionnaires est pénible et lente sur ce terrain bouleversé, hérissé de barbelés, creusé de tranchées et de boyaux que l’obscurité empêche de distinguer.

  • Les premiers prisonniers passent ; ils se couchent dans la boue à chaque obus. Blessés et prisonniers, mélangés, se dirigent ensemble vers les anciennes lignes.

  • Les compagnies du 3e bataillon suivent de près les vagues d’assaut du 1er bataillon. Elles éprouvent de grandes pertes causées par les tirs de mitrailleuses et ceux de barrage. Toutefois les légionnaires atteignent les tranchées allemandes par la partie ouest du Bois sans nom.

  • Le nettoyage des tranchées se fait lentement tant la résistance ennemie est acharnée.

  • 7 h 00 : selon le député Jean Ybarnégaray : « La bataille a été livrée à 6 heures, à 7 heures, elle est perdue ». Un peu partout sur le front, les hommes se rendent compte que l'avancée n'est pas aussi rapide que prévue. En effet les hommes qui se sont lancés à l'assaut, échouent contre des deuxièmes lignes très peu entamées par les bombardements. Ils sont de plus pris en enfilade par des nids de mitrailleuses cachés et sont même parfois pris à revers par des soldats allemands qui sortent des souterrains comme à Hurtebise. En effet le terrain est très favorable aux défenseurs : situation en surplomb, réseau de souterrains desservant carrières souterraines (les creutes) et abris bétonnés, alors que les assaillants ne peuvent pas se protéger, doivent grimper une pente souvent raide, progressant sur un sol très instable. Les pertes sont considérables parmi les troupes qui faisaient partie de la première vague d'assaut. Le soldat Paul Clerfeuille note ainsi dans son journal : « la première vague part, mais elle est, aux deux tiers, fauchée par les mitrailleuses ennemies qui sont dans des petits abris en ciment armé ». La 10e division d'infanterie coloniale qui s'élance sur Hurtebise est aussi décimée : les pertes s'élèvent à 150 officiers et 5 000 soldats dont la moitié étaient des tirailleurs sénégalais.

  • Les bataillons du R.M.L.E. se regroupent et occupent les positions conquises. Malgré les pertes, les grenadiers s’emparent peu à peu des tranchées allemandes, comprises entre le Bois sans nom et le Bois des Bouleaux (celles des Austro-Hongrois et de l’Arménie), et poussent jusqu’à la tranchée du Croissant. Pendant cette première journée, parmi les sapeurs qui transportent les grenades, beaucoup sont tués ou blessés. La pluie et la boue augmentent les difficultés.

  • Les légionnaires du 1er bataillon sont suivis par les légionnaires du 3e bataillon commandé par le commandant Deville. Chaque boyau, chaque fortin, chaque trou d’obus est un champ clos où se livrent du corps à corps.

  • A 7 heures 15, les pertes sont sévères ; le Régiment perd son chef de corps, le lieutenant-colonel Jean Duriez ; grièvement blessé dans son P.C. en suivant les vagues d’assaut. Tout sanglant, il a encore la force d’adresser ses recommandations à son capitaine adjoint et de le prier de faire appeler le commandant Deville pour lui passer le commandement de son régiment.

  • Dès qu’il arrive au P.C. du R.M.L.E., le commandant Deville, remplaçant le Chef de Corps, ordonne aux Unités de se regrouper et fait reconstituer les réserves de munitions. Les nombreux morts et blessés sont évacués.

  • Le capitaine de Lannurien prend le commandement du 3e bataillon.

  • Pendant ce temps, le 2e bataillon du commandant Waddell, en réserve de la Division, se porte en avant et va occuper la tranchée du Landsturm et le boyau de Constantinople. Mais l’objectif est toujours de s’emparer du bois des Bouleaux, des défenses du Golfe et faire tomber Aubérive.

  • 9 h 00 : à l'est du Chemin des Dames, les chars d'assaut sont engagés dans le secteur de Berry-au-Bac, mais cette première intervention des chars dans l'Armée française est un échec cuisant : sur 128 chars engagés, 57 sont détruits, 64 sont tombés en panne ou sont enlisés. En effet, ces chars sont lourds, lents (4 km/h) et restent souvent prisonniers d'un terrain marécageux. Ce sont donc des cibles faciles pour l’artillerie, d'autant plus que le réservoir d'essence placé sur le côté n'est pas protégé. Les pertes là aussi sont lourdes : 33 officiers et 147 soldats.

  • 14 h 00 : premier communiqué officiel : « la lutte d'artillerie a pris un caractère de violence extrême pendant la nuit sur tout le front compris entre Soissons et Reims ». Il n'est pas encore question de l'offensive mobilisant plus d'un million d'hommes et qui a été lancée à 6 h du matin. C'est que sur le terrain, la situation ne s'améliore pas. Il s'est mis à neiger et les soldats s'aperçoivent qu'ils ne progressent guère, que l'offensive est un échec. Le soldat Paul Clerfeuille écrit ainsi dans son journal : « Ordre nous est donné de creuser des trous individuels. Moi qui ai entendu parler du plan, je sais qu'à cette heure nous devrions déjà avoir passé Craonne et être dans la vallée de l'Ailette. Je dis aux camarades : « Ça ne va pas ! » c'était vrai. [...] le plan d'attaque du général Nivelle est raté. »

  • En fin de journée, les gains de terrain sont minimes : les seules avancées véritables sont en fait réalisées en contrebas du plateau entre Soupir et Chivy-lès-Étouvelles ou plus à l'est dans le secteur de La Ville-aux-Bois et celui de Loivre au nord de Reims. Ailleurs, c'est-à-dire sur le plateau du Chemin des Dames entre Cerny-en-Laonnois et Craonne, les forces françaises ont été repoussées. Les pertes en revanche sont considérables.

  • Pour le R.M.L.E. en quatre heures de combats : 90 légionnaires tués dont 6 officiers, 8 sous-officiers, 10 caporaux et 66 hommes, 264 légionnaires blessés dont 7 officiers et 7 sous-officiers, 62 disparus.

  • Bien que le général Nivelle ait promis que l'offensive durerait 24 heures, 48 heures maximum, elle va se poursuivre durant des semaines.

 

  • Du 18 avril au 24 octobre 1917 : la poursuite de l'offensive du Chemin des Dames.

  • Le 17 avril : à l'offensive sur le chemin des Dames, s'ajoute une nouvelle attaque à l'est de Reims dans le secteur de Moronvilliers. Sur le chemin des Dames, le fort de Condé et le village de Braye-en-Laonnois sont pris par les Français.

  • Le 18, à l’aube, l’action redémarre. Le 3e bataillon du R.M.L.E. avance vers l’est, dans les premières tranchées du Golfe. Quand la nuit tombe, les légionnaires occupent toute la tranchée du Croissant ainsi que celle de Posnanie. Le régiment a perdu 39 tués, 97 blessés et 7 disparus.

  • Le lieutenant-colonel Duriez décède dans l’ambulance 9/9 à Bouy dans la Marne.

  • Entre le 18 avril et le 21 avril : c'est maintenant au tour de la Xe armée, celle de réserve, de passer à l'attaque. Elle va engager le 9e et le 18e corps, sur la partie est du Chemin des Dames, entre Craonne et Hurtebise.

  • Le 19 au matin, l’offensive continue ; le 3e bataillon du R.M.L.E. se charge des tranchées du Golfe et le 1er bataillon d’enfonce dans le Grand Boyau et la tranchée des Uhlans. Vers 13 heures 30, la 10e compagnie pénètre à Aubérive, abandonnée par l’ennemi puis la 11e compagnie parvient devant le fortin de Vaudesincourt. Mais le 1er bataillon est bloqué. Les pertes sont de 78 hommes.

  • Le 20 avril, le 2e bataillon du R.M.L.E., opérant à l’ouest, brise en plusieurs points la résistance de l’ennemi.

  • Le 20 avril : suspension provisoire de l'offensive. Les Allemands perdent Aubérive, les Allemands perdent le Grand Boyau dit tranchée Bethmann-Holweg. Ces objectifs enlevés, nettoyés à la grenade et au couteau. Deux kilomètres carrés de terrain conquis. Les sections de pointe de la Légion ont pénétré de trois kilomètres dans les lignes allemandes.

  • Du 18 au 20 avril, dans sa progression vers Aubérive, pendant trois jours de deux nuits, le combat se déroule sous la pluie, d’un obstacle à l’autre, d’une tranchée à l’autre, d’un boyau à l’autre ; la Légion consomme cinquante mille grenades.

  • Au soir du 20 avril, le R.M.L.E. atteint enfin Aubérive, village fortifié que le commandement allemand voulait à tout prix conserver.

  • A l’aube du 21 avril, les légionnaires de la 6e compagnie du R.M.L.E., commandés par l’adjudant-chef Mader, en repos dans la tranchée Bethmann-Holweg, voient deux sections d’infanterie du 168e R.I. marcher tranquillement vers un nid de mitrailleuses non conquis, qui les menace et, encore plus, menace les fantassins ; Mader, suivi de quatorze légionnaires, trotte vers la mitrailleuse et le fortin est détruit à la grenade. L’ennemi prend la fuite en direction d’une batterie allemande, gardée par une compagnie de Saxons, abritée dans une ancienne carrière. Les légionnaires continuent leur action ; Mader descend les sentinelles à la grenade et fait cerner la position ; un combat au corps à corps s’engage ; les Saxons vont encore lutter pendant cinq heures. Les six canons lourds de la batterie abandonnés dans le boyau libéré sont remis à un détachement du 7e R.T.A. L’adjudant-chef Mader reçoit une citation à l’ordre de l’armée et il est fait chevalier de la Légion d’honneur.

  • Après une lutte, acharnée et impitoyable, de quatre jours, le Grand Boyau est conquis et le fortin encerclé. Dans la nuit, l’ennemi abandonne cette formidable position truffée de mitrailleuses.

  • Les légionnaires ont conquis sept kilomètres de tranchées mais la Légion est épuisée.

Du 18 au 21 avril, le R.M.L.E. perd 72 officiers, sous-officiers et légionnaires tués dont 2 officiers, 225 officiers, sous-officiers et légionnaires blessés dont un officier, et 10 légionnaires disparus.

  • Le Régiment vient d’acquérir sa 5e citation, sans doute la plus belle et la plus méritée.

 

Mal préparée, mal engagée, l’offensive du Chemin des Dames va entraîner un profond ressentiment chez les soldats, avec une reprise en main des questions militaires par le gouvernement. L'échec sanglant de l'offensive est consommé en 24 heures malgré l'engagement des premiers chars d'assaut français (plus d’une centaine). Le front n'avance que de 500 mètres au lieu des 10 kilomètres prévus.

Les pertes sont énormes : 30 000 morts en dix jours.

Dans plusieurs unités, des soldats sont condamnés à mort mais ils seront graciés.

 

Le 13 mai 2017, sont cités à l’ordre de la 4e Armée

  • Le sergent Seiler, marchant toujours en avant avec un mordant tenace, ne s’arrêtant que lorsque les circonstances ne lui permettaient pas d’avancer. Chassé du Grand Boyau par une contre-attaque, il y est revenu à deux reprises, réussissant à reprendre ce qu’il avait été contraint d’abandonner ».

  • Le caporal Kinnen, qui est entré le premier avec son groupe dans le fortin au S.O. de Vaudesincourt, chassant devant lui les Allemands terrorisés. Blessé grièvement lors d’une contre-attaque, il s’est défendu comme un lion, acculé dans une impasse par les Allemands, les abattant avec un révolver.

  • Le légionnaire Christophe Weiber, qui, blessé à la tête dans le Grand Boyau, a refusé de partir malgré les ordres de son chef. Couché avec son fusil-mitrailleur dans le boyau, il a arrêté l’avance de l’ennemi jusqu’à la mort.

  • L’adjudant-chef Max Mader.

 

  • La citation de l'adjudant-chef Max Mader fut signée de la main même du général Philippe Pétain, nouveau commandant en chef des forces françaises depuis mai 1917 :

  • " Sous-officier d'une bravoure et d'une énergie remarquables. Chef de section hors ligne, véritable entraîneur d'hommes, Toujours en tête de sa troupe, s'est admirablement conduit au cours des combats du 17 au 21 avril 1917 : par d'heureuses dispositions et par le tir précis de ses fusils mitrailleurs, a assuré avec sa section la capture d'une batterie ennemie, mettant en fuite une compagnie d’infanterie qui la soutenait, "

 

Le 31 mai 2017, le lieutenant Voelkel est fait officier de la Légion d’Honneur.

  • Le lieutenant Peter, dont le rôle a été glorieux pendant ces journées, qui a continué à électriser ses hommes pendant la nouvelle progression des 20 et 21 avril, se dépensant avec une énergie inhumaine, est fait Chevalier de la Légion d’Honneur.

  • L’adjudant-chef Max Mader est fait chevalier de la Légion d’honneur.

« Il n’existe pas sur terre de soldats qui auraient brisé les obstacles devant lesquels ils se sont arrêtés. Ils ont donné une fois de plus la preuve que la Légion était fidèle à sa devise : « LEGIO PRIMA INTER PARES »

 

 

Major Hubert Midy

Jean Balazuc P.P.P.P.

 

Sources principales.

La Légion – Grandeur et Servitude- Historama – XI 1967.

La Charte.

La Légion Etrangère-Voyage à l’intérieur d’un corps d’élite-John Robert Young & Erwan Bergot- Editions Robert Laffont-1984.

Le 3e Etranger-Philippe Cart-Tanneur & Tibor Szecsko- E.F.M. 1988.

Histoire de la Légion Etrangère 1831-1931 – Georges Blond – Plon 1981.

Site Mémoire des hommes du S.G.A.

Site du Mémorial de Puyloubier.

Site du MemorialGenWeb du R.M.L.E. Base 1914-1918.

T.M.O. du R.M.L.E. par le major Hubert Midy.

Wikipédia.

 


Légionnaires de la 6e compagnie du R.M.L.E. tués du 3 au 7 avril 1917.
Geffray Georges Louis Henri, né le 10.03.1883 à Montivilliers dans la Seine Inférieure ; légionnaire à la 6e compagnie du R.M.L.E. ; tué à l’ennemi le 07.04.1917 dans le secteur d’Aubérive dans la Marne.
Ludo Trissier.

Légionnaires de la 1ère compagnie du R.M.L.E. tués du 7 au 13 avril 1917.
Barousch
Castel Joseph, né le 16.09.1892 à Bouance en Espagne ; légionnaire à la 1ère compagnie du R.M.L.E. ; tué le 12.04.1917 dans le secteur d’Aubérive dans la Marne.
Ould El Arbi Mohamed
Sandona Mario, né le 28.11.1890 à Schio en Italie ; légionnaire à la 1ère compagnie du R.M.L.E. ; tué le 12.04.1917 dans le secteur d’Aubérive dans la Marne.
Witli Gustave Henri, né le 11.12.1892 à Caronge en Suisse ; légionnaire à la 1ère compagnie du R.M.L.E. ; tué le 12.04.1917 dans le secteur d’Aubérive dans la Marne.

Officiers légionnaires du R.M.L.E. tués le 17 avril 1917 à Aubérive sur Suippe.
Bitaud Auguste Ernest Eugène, né le 15.03.1886 à Talmont en Vendée ; sous-lieutenant à la 10e compagnie.
Boyer Henri Charles Frédéric, sous-lieutenant de la 1ère compagnie du Bataillon B du 2e Régiment de Marche du 1er Etranger ; blessé le 09.05.1915 lors des combats dans le Pas de Calais ; tué à l’ennemi le 17.04.1917.
Buchy Pierre Constant, né le 23.02.1884 au Havre dans la Seine Inférieure ; sous-lieutenant.
Gallochin Lucien Hilaire, né le 02.01.1882 à Val des Marais dans la Marne ; lieutenant de la 1ère compagnie du Bataillon A du 2e Régiment de Marche du 1er Etranger ; il participe aux combats du 09.05.1915 dans le Pas de Calais ; lieutenant ; tué à l’ennemi le 17.04.2017.
Marion Edouard Jean François, né le 20.09.1876 à Chirens dans l’Isère.
Morrachini ou Morachini Henri, né le 19.01.1882 à Ventiseri dans la Haute-Corse.

Officiers légionnaires du R.M.L.E. blessés le 17 avril 1917 à Aubérive sur Suippe.
Azam, médecin-chef.
Barthélémy, sous-lieutenant.
Chapelle, sous-lieutenant.
Leixelard, capitaine.
Martinez, sous-lieutenant.
Paul, sous-lieutenant.
Voelkel, lieutenant.


Sous-officiers légionnaires du R.M.L.E. tués le 17.04.1917 à Aubérive sur Suippe.
Castanet France, né le 22.08.1878 à Païta en Nouvelle-Calédonie ; adjudant-chef.
Cazas Felipe, né le 05.04.1880 à Almeria en Espagne ; sergent.
Cazeneuve Paul, né le 08.12.1891 à Saignelègue, Bienne en Suisse ; sergent.
Fanni Antoine, né le 26.11.1875 à Tortoli en Sardaigne ; sergent.
Durandeau Auguste Etienne, né le 26.12.1887 à Coulanges dans les Deux-Sèvres ; sergent.
Smet Léon Louis André, né le 02.12.1882 à Charleroi en Belgique.
Schmitter René Bernard, né le 26.10.1882 à Paris dans la Seine ; adjudant.
Weltschi, sergent.

Sous-officiers légionnaires du R.M.L.E., blessés le 17 avril 1917 à Aubérive sur Suippe.
Bentz, sergent.
Chichet, sergent.
Gex, sergent.
Luciani, sergent.
Maulini adjudant.
Papin, sergent.
Seney, sergent.

Caporaux légionnaires du R.M.L.E. tués le 17 avril 1917 à Aubérive.
Fardel François Albert, né le 26.11.1891 à Ayent en Suisse.
Fayet Jean Joseph, né le 30.07.1879 à Agde dans l’Hérault.
Girod Edmond, né le 02.03.1892 à Rondchâtel en Suisse ; caporal à la compagnie hors-rang.
Golay Albert Samuel, né le 19.09.1879 à Colombier en Suisse.
Grob Henri Yves François, né le 30.11.1884 au Havre dans la Seine Inférieure.
Karafiat Ernest, né le 31.12.1887 à Samsin en Bohême.
Limat Camille, né le 07.06.1882 à Sainte-Croix en Suisse ; disparu au combat.
Palopoli François Xavier, né le 10.08.1879 à Ciro en Italie.
Phillips George, né le 16.03.1889 à Londres en Grande-Bretagne.
Pongelli Paul Baptiste, né le 21.07.1891 à Locle en Suisse.
Rittener Gustave Aimé Henri, né le 27.12.1874 à Château d’Ax en Suisse.
Roux Henri Jules, né le 29.05.1886 à Coudrecieux dans la Sarthe.
Ueltschi Charles Rodolphe, né le 10.02.1881 à Morges en Suisse.

Légionnaires du R.M.L.E. tués le 17 avril 1917 à Aubérive.
Aboud Jean, né en 1892 à Zabélé en Syrie.
Aliart Emile, né le 09.05.1893 à Tenasa en Espagne ; légionnaire de 1ère classe.
Allen William, né le 07.11.1882 à Bathampton en Grande-Bretagne ; disparu au combat.
Angeli Etienne, né le 13.09.1891 à Dudelange au Luxembourg.
Arouet David, né en 1885 à Monastir en Turquie.
Arristatelis Joannès, né le 09.05.1894 à Constantinople en Turquie.
Breton Constant Jules Eugène, né le 12.08.1876 à Jouy-Mauvoisin dans la Seine-et-Oise ; mort des suites de ses blessures de guerre.
Campodarbe Charles, né le 04.11.1883 à Azlor en Espagne.
Chaignat Paul, né le 09.12.1891 à Saignelégier en Suisse.
Ciruelo Angel, né le 02.08.1890 à Zucinado à Cuba ; disparu au combat.
Cohen Joseph, né en 1893 à Jérusalem en Palestine.
Dalman François, né en 1895 à Portal en Espagne ; disparu au combat.
Dellatola Louis, né le 15.12.1884 à Smyrne en Grèce.
Dettling Franz Karl Gottfried, né le 24.04.1884 à Schwoyg en Suisse ; légionnaire de 1ère classe.
Diederich Georges Henri, né le 17.03.1880 à Nideranssen au Luxembourg ; légionnaire de 1ère classe ; disparu.
Donadoni Angelo, né le 10.02.1891 à Verdolino en Italie ; disparu au combat.
Dufour Arnold Charles, né le 21.01.1890 à Paris dans la Seine.
Ester Louis, né le 22.05.1882 à Bogota en Colombie.
Feller Auguste, né le 02.12.1880 à Bonnevoie au Luxembourg ; légionnaire de 1ère classe.
Ferrari Attilio Charles, né le 30.09.1887 à Ascona en Italie ; légionnaire de 1ère classe.
Fisal Fromi, né le 02.12.1880 à Darabin en Roumanie.
Florès Ernest, né en 1896 à Mexico au Mexique ; disparu au combat.
Garcia Manuel, né le 13.03.1885 à Sabandira en Espagne ; disparu au combat.
Garcia Mendoza Doroté, né le 26.03.1888 à Madrid en Espagne.
Gertler Ruben, né le 17.12.1891 à Vasluin en Roumanie ; disparu au combat.
Girard Alexis Marie Joseph, né le 08.02.1887 à Saint-Etienne dans la Loire.
Glineur Emile, né le 11.04.1885 à Quarignon en Belgique.
Gruaz John Emile, né le 03.05.1878 à Plainpalais en Suisse ; légionnaire à la 10e compagnie.
Henry Ferdinand, né le 02.07.1884 à Nancy dans la Meurthe-et-Moselle ; légionnaire à la 10e compagnie.
Hiltmann Joseph Trangoss, né le 09.05.1894 à Zurgen en Suisse.
Hohlfeld Charles Herman, né le 12.03.1875 à Klein-Bautzen en Allemagne.
Huerta Pedro, né le 22.04.1885 à Seguera en Espagne.
Jackl François Albert, né le 04.10.1888 à Prague en Bohème ; légionnaire de 1ère classe.
Jacosohn Moritz, né le 13.12.1890 à Burdijen en Roumanie.
Kalbermatten Georges Henri, né le 03.08.1894 à Sion en Suisse.
Kieffer Nicolas, né le 03.01.1882 à Beltembourg au Luxembourg.
Kohl Eugène Mathias, né le 24.03.1894 au Luxembourg.
Krähenbuhl Fritz, né le 18.11.1893 à Berne en Suisse.
Lalande Santiago né le 02.06.1896 à Buenos-Aires en Argentine.
Large Pablo Nocito, né le 24.06.1894 à Luna en Espagne.
Maag Henri, né le 13.06.1878 à Neunkirch en Suisse.
Malamina Siro, né le 02.03.1894 à Jicopisano en Italie ; légionnaire de 1ère classe.
Matejovsky Jaroslaw, né le 02.11.1887 à Kakovnic en Autriche.
Mayer Gaston René Marcel, né le 29.03.1891 à Newhaven aux U.S.A.
Meinen Marceau Paul Samuel, né le 01.03.1894 à Chartres dans l’Eure-et-Loir.
Merlaub Joseph, né le 29.08.1895 à Suchawa en Roumanie.
Meuric Pierre Marie, né le 14.05.1882 à Morlaix dans le Finistère.
Michaux Joseph, né le 05.08.1891 à Santa-Lucia en Argentine.
Mojzis Jaroslaw, né le 10. 02.1888 à Melletice en Bohême.
Muller Alexandre, né le 09.10.1892 à Paris dans la Seine.
Ney Eugène, né le 25.03.1891 à Zaufalie au Luxembourg.
Olsen Oscar Peter, né le 05.08.1895 à Konashupps au Danemark.
Opocensky Vaclav, né le 06.07.1895 à Most en Bohême.
Pastorelli Jean Archange, né le 14.04.1891 à Roccaforte en Italie.
Perez Michel, né le 29.09.1881 à Barcelone en Espagne.
Petitprin Alphonse Célestin, né le 28.03.1885 à Vendincourt en Suisse.
Portaspana José, né le 01.01.1889 à Chia en Espagne.
Ramos Joseph, né le 06.05.1896 à Calasparra en Espagne.
Rampini Ulysse Joseph, né le 09.12.1892 à Canco en Suisse.
Richard Paul, né le 24.12.1874 à Lausanne en Suisse ; légionnaire de 1ère classe.
Rodas Fabriciano, né le 22.08.1888 à Asenas en Espagne.
Sainz Ricardo, né le 30.10.1890 à Salaya en Espagne.
Santuga Bernardino, né le 20.05.1886 à Valon en Espagne.
Sarafian Bedros, né en 1893 à Seiandvros en Grèce.
Sarrailh Jean Henri, né le 14.07.1894 à Buenos-Aires en Argentine.
Scherrer Emile Léon, né le 24.03.1881 à Delémont en Suisse.
Schneider Eugène, né le 05.05.1876 à Pully en Suisse.
Sivignon Léonard, né le 11.07.1882 à Blanzy dans la Saône-et-Loire.
Steiger Jacob, né le 28.10.1881 à Flawil en Suisse.
Torar Martin, né le 04.02.1895 à Pau dans les Basses Pyrénées.
Tudela Bernardino, né le 27.01.1891 à La Cuba en Espagne.
Uhlmann Philippe Auguste Alix Duceau, né le 24.08.1891 à Sélestat dans le Bas-Rhin ; disparu au combat.
Vanhove Auguste Henri, né le 25.07.1887 à Bruxelles en Belgique.
Vauthier Joseph, né le 02.02.1891 à Courtedoux en Suisse.
Velasquez Manuel, né le 02.06.1892 à Bogota en Colombie.
Verelst Rémi, né le 14.02.1893 à Meerdonk en Belgique.
Vincent Stéphane Auguste, né le 09.08.1887 à Fraisans dans le Jura.
Vniko Militch, né le 19.09.1891 à Split en Croatie.
Weithmuller Gosalieb, né le 02.08.1885 à Berne en Suisse

Officiers légionnaires du R.M.L.E., tués entre le 17 et le 21 avril 1917 à Aubérive.
Lanérés Adolphe Pierre Joseph, né le 25.05.1874 à Roubaix dans le Nord ; sous-lieutenant au R.M.L.E. ; tué à l’ennemi le 19.04.1917.
Peteau Marie Edouard Louis, né le 25.05.1874 à Rodez dans l’Aveyron ; capitaine au R.M.L.E. ; tué à l’ennemi le 21.04.1917 à Auberive.

Sous-officiers légionnaires du R.M.L.E. tués entre le 17 et le 21 avril 1917 à Aubérive.
Borel Robert Charles Fernand, né le 18.10.1887 à Orléans dans le Loiret ; sergent fourrier au R.M.L.E. ; tué à l’ennemi le 19.04.1917.
Fernandez de Cordoha Louis, né le 08.12.1883 à Mexico au Mexique ; sergent au R.M.L.E. ; tué à l’ennemi le 21.04.1917.
Joanides Demetre Jean, né le 05.10.1891 à Volo en Grèce ; sergent au R.M.L.E. ; tué à l’ennemi le 18.04.1917.

Sous-officiers légionnaires du R.M.L.E., blessés entre le 17 et le 20 avril à Aubérive.
Breysse, adjudant.
Estève, adjudant.
Roi, adjudant-chef.

Caporaux légionnaires du R.M.L.E. tués entre le 17 et le 21 avril 1917 à Aubérive.
Barrett John Joseph, né le 02.05.1890 à Ennis en Irlande ; tué le 20.04.1917.
Doswald Alfred, né le 01.11.1888 à Chans en Suisse ; tué le 18.04.1917.
Fischer Charles, né le 12.11.1886 à Brienz en Suisse ; tué le 20.04.1917.
Fraymond Alphonse, né le 19.02.1892 à Bercher en Suisse ; tué le 20.04.1917.
Gueraud Benoît, né le 26.06.1882 à Saint-Didier-en-Donjon dans l’Allier ; tué le 18.04.1917.
Kaufling Albert, né le 19.02.1896 à Cordoba en Argentine ; tué le 20.04.1917.
Kinnen Pierre Paul, né le 22.08.1891 à Mareuil-sur-Aÿ dans la Marne ; disparu au combat le 21.04.2017.
Ordonez Louis Joseph Emmanuel, né le 02.03.1887 à Paris dans la Seine ; caporal fourrier ; tué le 18.04.2017.
Venhouert René, né le 13.03.1886 à Bruxelles en Belgique ; tué le 19.04.1917.

Légionnaires du R.M.L.E. tués le 18 avril 1917 à Aubérive.
Balzardi Auguste, né le 19.08.1884 à Sigerrius en Suisse.
Baume Léon Albert, né le 20.05.1896 à La Chaux-de-Fonds en Suisse.
Ceresito Maurice Albert Angelo, né le 11.03.1893 à Nîmes dans le Gard.
Cerutti Antoine, né le 15.01.1885 à Fogliezzo en Italie.
Dehaes Sébastien, né le 13.06.1881 à Alsemberg en Belgique ; légionnaire de 1ère classe.
Fernandez Angel Ramon, né le 03.03.1897 à Badalona en Espagne.
Friberg Lucien, né le 02.12.1894 à Paris dans la Seine.
Goedert Jean-Baptiste, né le 26.11.1882 à Ettelbruck au Luxembourg.
Goetz Jean, né 08.01.1884 à Strasbourg dans le Bas-Rhin.
Idzick dit Courtot Jean, né le 19.11.1894 à Zabolas en Pologne.
Jacobi Philippe, né le 28.02.1895 à Esch-sur-Alzette au Luxembourg.
Jacquemin Michel, né le 08.04.1895 à Obernauven au Luxembourg ; disparu au combat.
Lombrozo Moïse, né le 14.12.1895 à Constantinople en Turquie.
Mutz Jean, né le 03.03.1888 à Kattoveitz en Allemagne.
Parulescu Jordachi, né le 22.11.1889 à Remnicu en Roumanie.
Peix Michel, né le 18.03.1895 à Tournès en Espagne.
Poggianti Michel, né le 25.11.1895 à Livourne en Italie.
Ruschlaf Yurto, né le 07.03.1892 à Pelina en Russie.
Segal Adolphe, né le 01.01.1888 à Jaca en Roumanie.
Steen Louis Charles, né le 25.08.1883 à Bergueneuse dans le Nord.
Tudela André, né le 10.04.1895 à Velez-Rubia en Espagne.
Withmore Franck, né le 21.03.1876 à Elleurth aux U.S.A. ; mort des suites de ses blessures le 18.04.1917 à Bouy dans la Marne, dans l’Ambulance 9/9.
 
Légionnaires du R.M.L.E. tués le 19 avril 1917 à Aubérive.
Allemand Pierre Joseph, né le 05.04.1876 à Bonfol en Suisse.
Ceuma Joachim, né le 07.07.1886 à Gandesa en Espagne.
Habemont Louis, né le 30.12.1888 à Noisy-le-Grand dans la Seine-et-Oise.
Monteverdi Jean, né le 21.09.1884 à Gerra-Gambarogno en Suisse.
Schaub Alexandre, né le 18.05.1892 à Bâle en Suisse.
Schaub Charles David Henri, né le 22.10.1885 à Horge en Allemagne.
Stéfanovitch Dimitri, né le 26.10.1880 à Ochwoda en Serbie ; disparu au combat.
Steiger Jean, né le 26.10.1880 à Buzien en Suisse ; légionnaire au R.M.L.E.
Woronow Maxime, né le 10.10.1894 à Mohilew en Russie ; tombé en se portant à l’attaque d’une position ennemie,

Légionnaires du R.M.L.E. tués le 20 avril 1917 à Aubérive.
Angel Fernandez, né le 03.12.1896 à Barcelone en Espagne.
Barthélémy Claude, né le 18.04.1881 à Thiers dans le Puy-de-Dôme.
Budieu Aron, né le 17.02.1890 à Palticissi en Roumanie.
Cohn Bertel Harald, né le 16.05.1878 à Copenhague au Danemark.
Curto Baptiste, né le 19.03.1896 à Cherta en Espagne ; légionnaire de 1ère classe.
Douay Edmond Fernand, né le 28.12.1886 à Pertain dans la Somme.
Fischer Henri Georges, né 17.07.1896 à La Houssaye dans la Seine-et-Marne.
Gonnet Maurice Séraphin, né le 03.04.1890 à Val-d’Illiez en Suisse.
Grégoire Edouard, né le 02.01.1877 à Bruxelles en Belgique.
Kataschinski Jacques, né le 11.11.1895 à Kiel au Luxembourg ; légionnaire de 1ère classe.
Müller Joseph, né le 14.11.1890 à Bâle en Suisse.
Perret Gentil Georges Arthur, né le 21.10.1876 au Locle en Suisse.
Salvo Valère Barthélémy, né le 24.08.1886 à Fos Calanda en Espagne.
Schmit Théodore, né le 20.12.1889 à Diekirch en Allemagne.
Verhaegen Léonard Henri, né le 10.04.1881 à Anvers en Belgique.
Vuille Arthur Emile, né le 06.07.1892 au Locle en Suisse.
Wilms Henri Edmond, né le 06.04.1879 à Epernay dans la Marne.

Légionnaires du R.M.L.E. tués le 21 avril 1917 à Aubérive.
Borcard Eugène, né le 06.04.1891 à Cortaillod en Suisse ; légionnaire de 1ère classe.
Bouvrat Emile, né le 22.12.1895 à Madretch en Suisse.
Dulski Henri, né le 17.01.1883 à Sgessochowo en Pologne.
Gonzales Alphonse, né le 24.10.1888 à Murcia en Espagne.
Patsas Démètre Paul, né le 21.07.1897 à Nestramion en Grèce.
Roig Manuel, né le 28.01.1893 à Oliva en Espagne.
Sapin Henri Antonin, né le 06.05.1880 à Charlieu dans la Loire.
Sudan Louis Alexandre, né le 20.08.1873 à Paris dans la Seine.
Vanzuylen Jacques, né le 06.10.1871 à Alphen-sur-Rhin aux Pays-Bas.

Légionnaire du R.M.L.E. tués le 22 avril 1917 à Aubérive.
Skupiensky Adams, né le 20.12.1885 à Varsovie en Pologne.

Anthoine François, né le 28.02.1860 ; il est au Tonkin en 1885–1887 et devient membre du Comité technique d’état-major le 24.09.1911. Au début des hostilités en août 1914, il devient chef d’état-major de la IIe Armée, sous le général Édouard de Castelnau ; mais il est nommé commandant de la 20e Division d'Infanterie dès le 08.10.1914, poste qu'il occupe jusqu'au 10.09.1915 lorsqu'il reçoit le commandement du 10e Corps d'Armée. Le 25.03.1917, il reçoit le commandement de la IVe Armée, avec laquelle il participe à l'offensive du Chemin des Dames en avril et mai, puis de la Ire Armée le 15.06.1917. Il participe à l'offensive des Flandres avec cette unité en octobre et novembre 1917, mais il est nommé chef d’état-major général des armées du Nord et Nord-Est le 23.12.1917. Proche du général Pétain, il occupe ce poste jusqu'au 05.07.1918 lorsqu'il est limogé. Mis en disponibilité, il devient inspecteur-général des travaux de la zone des armées le 31.11.1918. Il est également commandant général des formations de prisonniers de guerre dans les régions libérées du 20.03.1919 au 01.04.1920 lorsqu'il est à nouveau mis en disponibilité. Il préside la Commission d'études interarmes sur le harnachement du 28.12.1920 au 16.06.1921 lorsqu'il passe au cadre de réserve. Grand-Croix de la Légion d’Honneur le 11.07.1934 ; Croix de Guerre 1914-1918. Décédé le 25.12.1944.

Degoutte Jean-Marie Joseph, né le 18.04.1866 à Charnay  dans le Rhône. Soldat au 30e régiment d'artillerie, il entre à Saint-Cyr le 29.10.1888. Il en sort classé 9e en 1890. Il sert quatre ans dans les Zouaves en Tunisie puis, par la suite, prend part à l'aventure coloniale comme à Madagascar en 1895 ou en Tunisie l'année suivante. En 1896 il est nommé capitaine au 142e R.I. Il est stagiaire à l'École supérieur de guerre en 1899, participe à la campagne de Chine puis termine sa scolarité en 1901. De retour en France, il est nommé lieutenant-colonel le 21.03.1912 et commande le 163e R.I. Il fait alors partie de l'état-major du commandant des troupes débarquées à Casablanca au Maroc. Nommé colonel le  01.11.1914, il est placé à la tête de l'état-major du 4e corps d'armée jusqu'au 28.01.1916. Il est fait Officier de la Légion d'honneur le 10.04.1916 du fait de ses actes de bravoure, notamment pendant les attaques de septembre 1915 en Champagne. Il passe général de brigade le 25.03.1916, puis, au mois d'août de la même année, il commande la Division marocaine pendant la bataille des monts de Champagne en avril 1917 et lors de l’offensive de la Malmaison en août 1917. Le 09.05.1917, il est promu commandeur de la Légion d’Honneur Il est général de division le 01.11.1917 puis dirige le 21e Corps de la VIe Armée. Le 29.12.1918, il est promu au rang de Grand-Officier de la Légion d’honneur. Lorsque l'armistice est signé, il est chargé de rédiger les clauses du Traité de Versailles. En octobre 1919, il commande l'armée du Rhin et, en janvier 1920, il entre au Conseil supérieur de la guerre.  En 1923, il procède à l'occupation de la Ruhr jusqu'à l'évacuation totale en 1925. Considéré comme l'un des pères de la ligne Maginot, il prend en 1925 le commandement de l'armée des Alpes et consacre ses dernières années à la fortification de la frontière franco-italienne. La Grand-croix de la Légion d'honneur lui est décernée en 1923. Décédé fin octobre 1938 à Miribel dans l’Ain.

Deville, chef de bataillon, commandant le 3e bataillon du R.M.L.E. lors des combats d’Aubérive en avril 1917 : à la mort du lieutenant-colonel Jean Duriez le 17 avril, il prend le commandement du régiment en pleine bataille ; le 30.05.1917 il remet le régiment au lieutenant-colonel Rollet. Il reprend le commandement du 3e bataillon.

Dumas Noël Jean-Baptiste Alphonse, né le 26.12.1854 ; saint-cyrien de la promotion 1874-1876 ; colonel, chef de corps du 34e R.I. le 24.12.1907 ; général de brigade, commandant la Brigade de cavalerie du 6e C.A. le 21.09.1911 puis la 28e Brigade d’infanterie le 01.10.1913 ; général de division, commandant la 17e D.I. le 02.08.1914 puis le 17e C.A. le 01.09.1914 ; commandant la Région nord le 21.05.1917 ; commandant supérieur du Nord le 10.07.1918, commandant la 2e Région à Amiens le 15.11.1918 ; dans la section de réserve le 01.02.1919 ; Grand-Officier de la Légion d’Honneur le 29.12.1917 ; Croix de Guerre 1914-1918 avec une palme ; décédé le 30.12.1943.

Duriez Jean Edmond Marie Joseph, né le 25.11.1870 à Craywick dans le Nord ; capitaine, commandant le 6e bataillon du 1er Etranger lors du combat d’Alouana le 15 mai 1911 ; chef de bataillon, commandant le 2e bataillon du 1er Etranger à Taza ; officier de la Légion d’Honneur en 1913 ; il remet la même distinction à son colonel le 14.07.1914 au Maroc ; il mène le combat le 10.08.1914 à Sidi-Omram, au sud de Taza ; lieutenant-colonel, nommé commandant le R.M.L.E. le 15 février 1917 ; c’est un prestigieux officier de la Légion, totalisant dix ans de campagnes marocaines de 1905 à 1915 ; mortellement blessé au combat par un obus qui pulvérise son P.C. mobile le 17.04.1917 devant Aubérive. Il expire le lendemain à Bouy dans la Marne, dans l’ambulance 9/9 de Montferney, où il a été transporté.

Husson de Sampigny Marie, Joseph, Pierre, né le 27.04.1876 à Château-Gontier en Mayenne ; capitaine, commandant la 4e compagnie du Bataillon D du 2e Régiment de marche du 1er Etranger ; il participe aux combats du 09.05.1915 dans le Pas de Calais ; chef de bataillon, commandant le 1er bataillon du R.M.L.E., pendant les combats d’Aubérive en avril 1917 ; grièvement blessé le 26.04.1918 lors de l’attaque du Bois de Hangard ; tué à l’ennemi le 20.07.1918 dans le secteur de Dommiers, à Chaudun, dans l’Aisne.

Mader Max Emmanuel né Vauléon, né en 1886 aux environs de Stuttgart ; affecté dans un bataillon de pionniers wurtembergeois, pris en grippe par l’adjudant de sa section, il se sauve en Suisse après une grave altercation avec l’adjudant ; un ancien légionnaire le fait passer en France ; Mader s’engage à Montbéliard, et après un passage au Fort Saint-Jean, il est affecté au 2e R.E.I. à Saïda ; en 1914, le sergent Mader est volontaire et accepté pour venir combattre en France ; naturalisé Français ; adjudant-chef, chef d’une section de la 6e compagnie du 2e bataillon du R.M.L.E. Le 20 avril 1917, lors des combats d’Aubérive, il accomplit un exploit ; rassemblant en hâte une dizaine de légionnaires, ramassant quelques grenades, il bondit dans les boyaux pour neutraliser les mitrailleuses dirigées contre la 6e compagnie du R.M.L.E. puis contre une compagnie du 168e R.I. Surpris par cette intervention inattendue et audacieuse, l’ennemi prend la fuite, abandonnant les mitrailleuses. Dans la foulée, il attaque une batterie de sept canons lourds, abritée dans une ancienne carrière et gardée par une compagnie de Saxons. Cité à l’ordre de l’armée, Chevalier de la Légion d’honneur. Il aura l’honneur de porte le drapeau du Régiment. Nommé sous-lieutenant à la fin de l’année 1917. En juin 1918, une balle explosive lui fracasse l’épaule droite ; il est transporté vers Villers-Cotterêts ; confessé, puis amputé et pansé, il est transporté vers une tente-hôpital que des avions allemands bombardent. Mader n’est pas atteint ; il est sauvé. Démobilisé, il est gardien-chef du Château de Versailles. Après l’armistice de 1940, il accepte, pour garder sa place, de jouer le sourd-muet. Officier de la Légion d’honneur. Décédé en octobre 2015 à Chatelaudren dans les Côtes-d’Armor.

Mazel Olivier Charles Armand Adrien, né le 16.09.1898. Saint-Cyrien de 1876 à 1878, il opte pour l'arme de la cavalerie. Colonel en 1905, il commande l’école d’application de Saumur d'août 1905 à juin 1910. Promu général de brigade le 15.03.1910 et prend en charge tout à tour la 2e brigade de chasseurs (1910-1911), la 77e brigade d'infanterie (1911-1912), la brigade de cavalerie du 8e Corps d'Armée (1912-1913), puis la 14e brigade de dragons (1913-1914). Il passe à la tête de la 66e division d'infanterie de réserve le 27.08.1914. Promu général de division le 27.10.1914, il prend le lendemain le commandement de la 1re division de cavalerie. Le 10.02.1915, il accède à celui du 38e Corps d'Armée. Du 25 au 31.03.1916, il assume l'intérim du commandement de la Ire armée. Il demeure ensuite à la tête de la Ve Armée jusqu'au 22.05.1917. Évincé après la tragédie du Chemin des Dames, dont il est tenu pour l'un des principaux responsables avec les généraux Nivelle et Mangin, il assume ensuite, après quelques mois de purgatoire, des responsabilités territoriales en officiant à la tête de la 4e Région Militaire du 26.01.1918 au 10.05.1919. Il passe dans la section de réserve en septembre 1920. Commandeur de la Légion d’Honneur le 13.07.1915, Croix de Guerre 1914-1918. Décédé le 10.03.1940.

Nivelle Robert, né le 15.10.1856 à Tulle ; polytechnicien de la promotion 1876 ; artilleur ; il fait partie du corps expéditionnaire français envoyé en Chine pour réprimer la révolte des Boxers ; puis il sert en Afrique ; Colonel commandant le 5e régiment d'artillerie lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, il s’illustre d'abord dans la bataille de Dornach (18 août 1914), puis lors de la bataille de l’Ourcq (septembre 1914), où ses canons mettent en déroute le 4e corps de la 1re armée du général Alexander von Kluck ; il est promu général de brigade en octobre 1914 ; commandant de la 2e armée à Verdun ; il succède au général Pétain le 19.04.1916 ; généralissime, commandant en chef des Armées Françaises du 16 décembre 1916 au 15 mai 1917 ; sanctionné après le désastre de l’offensive du Chemin des Dames en avril 1917 ; sa disgrâce est avérée, en décembre 1917, lorsqu'il est nommé commandant en chef des troupes françaises d'Afrique du Nord, loin du front, jusqu’en 1920 ; en tournée d’inspection au Sahara avril 1918. Le temps de la réhabilitation vient une fois la paix revenue, lorsqu'il est nommé au Conseil supérieur de la guerre, élevé à la dignité de Grand-Croix dans l'Ordre de la Légion d'honneur et décoré de la Médaille militaire. Mort dans son lit le 22.03.1924 à Paris, il est inhumé aux Invalides.

Sampigny voir Husson de Sampigny.

Waddell, chef de bataillon ; commandant le 2e bataillon du R.M.L.E. lors des combats de Verdun en avril 2016, de Belloy-en-Santerre en juillet 1916 et les combats d’Aubérive en avril 1917.