THIEPVAL a été l’un des principaux théâtres de la bataille de la Somme (80). La colline ainsi que le village, et le château aujourd’hui disparu fut avec Beaumont-Hamel (80) un des piliers de la défense Allemande, sur la partie nord du secteur Britannique. Le site constituait une forteresse naturelle, protégée à sa base par les marécages de l’Ancre et par de nombreux souterrains.

Elle constituait le saillant de Leipzig ou redoute Schwaben qui pouvait recevoir 500 officiers et 10 000 hommes de troupes. En outre, elle était parcourue par 25 rues.

En même temps, plus à l’est, le RMLE, au sein de la division marocaine s’apprêtait à attaquer le village de Belloy en Santerre.

Ayant perdu 50 000 soldats, dont 20 000 tués, la Grande-Bretagne y connut la plus grande tragédie de son histoire. Les combats pour la prise de THIEPVAL, commencés le 1er juillet 1916, durèrent jusqu’au 11 novembre 1916.

La bataille de THIEPVAL est la 1ère offensive de l’Armée de réserve britannique (future 5ème Armée) du lieutenant-général Hubert GOUGH, lors de la bataille de la Somme. Cette bataille se déroule sur le front qui s’étend à l’est de Courcelette près de la route jusqu’ à THIEPVAL et la redoute Schwaben à l’ouest. La crête de THIEPVAL est très fortifiée, et les britanniques n’ont pu la prendre dans les premiers jours de la Bataille de la Somme. Les troupes britanniques éprouvent de plus en plus de difficultés dans ce secteur.

Il faut attendre la réorganisation de l’Armée de réserve britannique, et la bataille du 1er octobre au 11 novembre pour que la crête de THIEPVAL soit définitivement conquise. Les anglais utilisent pour la première fois des tanks, des gaz de combat et des mitrailleuses lourdes. De plus, 230 canons et obusiers, auxquels s’ajoutent 570 canons de campagne sont disponibles.

Une coordination rigoureuse avec les troupes françaises sera nécessaire, car la 6éme Armée française doit progresser vers l’est et le nord-est. De l’artillerie et aviation furent transférées du front de Verdun. Les canadiens subissent également de lourdes pertes. La 1ére division canadienne enregistre 6254 pertes. La 11éme division entre le 26 et le 30 septembre comptabilise 3615 pertes, dont 70% sont blessés. Les pertes de la 18éme division sont de sont de 4000 hommes.

Du fait de la violence des combats, et des lourdes pertes, les hauteurs de la crête de THIEPVAL sont choisies pour être le lieu du mémorial franco-anglais en hommage aux « disparus de la Somme ».

Le mémorial de THIEPVAL, inauguré en 1932, constitue le plus important des mémoriaux britanniques au monde. Il mesure 45 mètres de haut. Le mémorial est constitué d’un ensemble d’arches soutenues par 16 piliers carrés massifs en pierre blanche de Portland sur lesquelles sont gravés les noms de 73 367 soldats britanniques, canadiens et sud-africains, disparus sur les champs de bataille de la Somme de juillet 1915 à mars 1918. Au-dessus des noms sont sculptées des couronnes de lauriers et gravés les noms des batailles.

L’arche centrale haute de 25 mètres permet de traverser le monument pour atteindre le cimetière militaire à l’arrière. Sur le fronton est gravée l’inscription « Aux Armées françaises et britanniques, l’empire britannique reconnaissant. »

Le cimetière militaire situé au pied du mémorial en contre-bas et orienté vers l’Ancre. La nécropole contient les corps de 300 soldats britanniques (285 anglais, 10 australiens, 4 canadiens et 1 néo-zélandais (dont 239 inconnus) et 300 noms de soldats français (dont 253 inconnus).

Les tombes britanniques sont signalées par de simples stèles avec le nom gravé sans distinction de grade ou de religion. La croix du sacrifice est fixée sur une base octogonale, une épée de bronze est apposée sur le tronc.

La pierre du souvenir porte l’inscription « Leur nom vivra à jamais » (Their Name Liveth for Evermore)

Extraits de « Wikipédia ».

Major (er) Midy-FSALE.

En charge de la mémoire.