Joyeux Camerone !

Le 30 avril, comme chaque année,  nous aurons la joie de nous retrouver pour célébrer Camerone. Que ce soit à Aubagne, dans les régiments, ou avec nos amicales, nous serons fiers et heureux de rendre les honneurs aux hommes de la 3ème compagnie du Régiment étranger 

qui aux ordres du capitaine Danjou ont façonné pour toujours la gloire de la Légion étrangère. Le nom de la célèbre hacienda est devenu symbole des plus hautes vertus militaires, dont la première, la fidélité à la parole donnée. 

Les hommes du capitaine Danjou ont eu confiance dans la mission reçue. Bien qu’isolés, leur détermination a été inébranlable. Ils n’ont pas cédé, ils ne se sont pas laissé impressionner par l’écrasante supériorité du nombre. 

Ils ont eu le courage de donner leur vie pour la réussite de la mission. Mais leur plus grande victoire est le respect qu’ils ont inspiré à l’ennemi : « on ne refuse rien à des hommes comme vous ! ». 

Ce testament qu’ils nous ont légué, c’est le triomphe du « malgré », comme le dit clairement le général Olié : « rien de grand ne s’accomplit que « malgré », malgré les obstacles dont le plus sévère est l’égoïste instinct de conservation. 

Tout le courage du soldat est fondé sur le triomphe de ce « malgré ». » Ce testament s’est concrétisé maintes fois lors des combats ultérieurs dans lesquels les légionnaires ont voulu se montrer dignes de leurs anciens.

Pour nous, anciens, ce testament reste d’actualité et doit nous animer, comme notre tradition vivante : le triomphe du « malgré » sur notre peur de l’engagement bénévole :

-         pour notre fierté d’avoir servi avec « honneur et fidélité » ;

-         pour le soutien de nos frères d’armes les plus faibles ;

-         pour le devoir de mémoire envers notre si belle Légion ;

-         pour le témoignage dans nos cités comme le mentionne le code d’honneur de l’ancien légionnaire : dans ma cité, je suis fier que mes relations disent de moi avec considération : « c’est un ancien légionnaire » ;

Les meilleures heures passées sous le fanion vert et rouge nous aident à triompher du « malgré ».

Mais rien, non plus, ne se ferait sans le soutien de nos familles que je salue chaleureusement et pur lesquelles j’exprime ma profonde reconnaissance d’avoir soutenu et de soutenir encore « ces bons soldats ».

Alors, restons confiants ! N’ayons pas peur, et confortons notre engagement auprès de nos associations d’anciens légionnaires, que ce soit en France ou à l’étranger.

Camerone est l’occasion de nous retrouver, pour réentendre avec ferveur le récit du combat du 30 avril 1863, pour nous recueillir pour nos morts, et aussi pour festoyer,

 ou tout simplement, en union avec ceux qui seront seuls en ce jour glorieux, d’être unis par la pensée aux hommes de Camerone et à tous ceux qui leur ont succédé pour la gloire de notre si belle Légion.

Joyeux Camerone, et vive la Légion étrangère par le témoignage de ses anciens et de leurs familles dans nos cités !

 

Général (2S) Jean Maurin, Président de la F.S.A.L.E.