Monument de Saïda et de la Légion étrangère devant l'entrée de la caserne Montlaur.
Bonifacio
Je me souviens de mon arrivée à Bonifacio, dans cette cité antique où le camion franchissait les ruelles étroites de la haute ville à faible vitesse pour atteindre le porche d’entrée immaculé de blanc de la « CITADELLE MONTLAUR ». Plus tard une fois affecté à la 5ème compagnie, j’ai parcouru ce quartier en long et en large, admiré depuis ses remparts l’extraordinaire vue sur le détroit mais aussi sur l’entrée du port de Bonifacio, senti la bise vivifiante chargée d’iode. Bien des légendes urbaines étaient nées autour de ce lieu depuis l’arrivée de la Légion vingt ans plus tôt et les déserteurs en était souvent l’objet, avec soi-disant d’extraordinaires plongeons vers la méditerranée quelques 80 mètres plus bas[1].
Bonifacio était une petite ville atypique, débordante d’activité et fourmillant d’une population hétéroclite de mai à octobre pour étre quasi désertée le reste de l’année. La marine s’endormait dans la torpeur de l’hiver et seule la haute cité gardait un semblant de vie sous le froid mordant des vents hivernaux.
Le légionnaire s’accommodait bien de se rythme et parcourait les ruelles en revenant de quelques courses ou pour les hommes de la 5 en sortant de chez Chantal, la marraine de la compagnie qui nous accueillait toujours chaleureusement au sein de son établissement.
Une chose est sûre cette ville lancée vers la méditerranée ne laissait pas indifférent, avec ses immeubles anciens accrochés à la falaise comme des équilibristes, ses escaliers romains descendant jusqu’aux flots et sa marine si agréable en période estivale.
Historique de Bonifacio
Bonifacio est située à la pointe extrême sud de la Corse, ville de garnison depuis des siècles, elle a accueilli la Légion étrangère dès son retour en métropole.
Bonifacio est construit sur une presqu’île étroite et calcaire qui ne tient à la Corse que par un mince cordon de terre. La mer l’entoure de toutes parts. Face à la Sardaigne, dont elle est séparée par un détroit, une falaise haute de 80 mètres constitue une fortification naturelle que prolonge, face au goulet qui lui sert de port et face à l’isthme qui la relie à la terre ferme, une fortification, de main d’homme, datant de la fin du XVIe siècle et conservant en plusieurs endroits les vestiges de la vielle fortification moyenâgeuse.
Vue aérienne de Bonifacio avec son quartier militaire sur la moitié gauche de l’éperon calcaire
© patrianostra.forum-actif.eu
Bonifacio, au centre de la Méditerranée, a été en fait habitée[2] depuis les temps les plus reculés. Les Grecs (dont Ulysse et ses compagnons) y ont fait escale, les Romains s’y sont installés, à quelques kilomètres de l’emplacement actuel de la cité, mais il faut attendre le IXe siècle pour y voir apparaître l’habitat urbain.
En 828, Boniface II, qui est à la fois comte de Lucques, de Pise et de Luni, est chargé de la défense des côtes de la mer Tyrrhénienne[3], ce qui place la Corse sous son autorité. Après avoir réussi à rejeter hors de l’île de Corse les Maures qui l’avaient envahie décida de créer face au détroit un point fortifié (un castrum) auquel il donna son nom Bonifacio.
Pise resta maîtresse de ce point durant deux siècles, jusqu’à ce que Gênes ne s’en empare en 1195. Entre-temps la petite cité était devenue un véritable repaire de pirates. Les Génois, maîtres du site et soucieux d'en faire une escale sûre, décidèrent d'en faire une cité purement génoise, défendue par une solide fortification et disposant d'une importante garnison. Pour ce faire, tous les habitants furent expulsés et remplacés par des volontaires ligures[4], une ville nouvelle (correspondant exactement à la ville actuelle moins sa marine et venant s'ajouter à la ville pisane) fut construite, une muraille crénelée flanquée d'une dizaine de tours rondes ou carrées l'entoura de toutes parts et une garnison de 100 à 300 sergents ou « servientes», renforcée par l'ensemble de la population, en assura la défense. Bonifacio devait demeurer Génois pendant près de six siècles, jusqu'en 1768 date à laquelle, avec l'ensemble de la Corse, elle fut cédée à la France.
Pendant ces six siècles, les habitants de Bonifacio demeurèrent fidèles à la vieille république maritime de Gênes.
Porte de gênes de la citadelle
Puit Saint-Barthélemy
Après le roi d’Aragon Alphonse V qui fit une tentative en 1420[5], c’est en 1553, dans le cadre de la lutte opposant le roi de France à Charles Quint, que les Français et les Turcs de Dragut viennent mettre le siège devant la cité et, disposant de boulets de canon métalliques, vont réussir (grâce à 6000 coups tirés) à fracasser ses murailles, à créer des brèches géantes et à obtenir, par traîtrise, la reddition de la garnison.
Confiée à la garde des seuls Français, la ville va alors bénéficier, grâce à eux, des travaux de modernisation de sa fortification qui s'imposent. Les murailles du front Est seront renforcées par un épais rempart de terre, qui constituera l'élément primordial de la masse couvrante, des terre-pleins seront aménagés et les tours transformées en bastions avec batterie de canons à l'air libre sur la plateforme supérieure et chambres de tir dans l'épaisseur de l'ouvrage.
C'est cette fortification (commencée par les Français et terminée par les Génois) qui existe encore aujourd'hui. C’est une réalisation d’un système bastionné très réussie et avancée pour l’époque.
Rendant la place aux Génois 1559, en application du traité de Cateau-Cambresis[6], la France devait attendre plus de deux siècles avant de revenir à Bonifacio en 1768, en application du traité de Versailles[7]. La caserne de Montlaur a été construite à Bonifacio au 18e siècle par les Génois. Le 1er bâtiment à être édifié en 1732 est la caserne génoise. La bâtisse compte trois étages et est sa superficie est de trois mille mètres carrés. Toutefois, après la bataille de Ponte Novu[8] en 1769, ce sont les français qui ont poursuivi les travaux, pour achever le bâtiment en 1775.
En avril 1815, à l'annonce du retour de Napoléon, les Bonifaciens bonapartistes obligèrent les autorités militaires à accepter la présence d'un drapeau tricolore sur le clocher de l'église Sainte-Marie-Majeure. Cet épisode a amené les militaires à se méfier de la population. Elles ont fait édifier un mur de 250 m de long et 4 m de haut approuvé en 1840 et construit en 1848, séparant la partie militaire de la partie civile de Bonifacio, avec la particularité d’avoir ses créneaux orientés vers la cité. Ce mur a été en grande partie détruit le 2 juillet 1984[9].
En 1852, les militaires ont foré un puits de soixante mètres de profondeur et accessible par trois cent vingt marches en colimaçon pour l’approvisionnement en eau. Ce puits appelé « puits Saint-Barthélemy » est à l’abandon aujourd’hui.
Une batterie (batterie n° 6) a été construite dans la citadelle entre 1888 et 1895, modernisée en 1902, prévue pour installer cinq positions de canons de 194 mm. Cette batterie située à la Pointe du Timon a été modifiée en 1932-1936 dans le cadre de l'organisation défensive de la Corse prévue avec la construction de la ligne Maginot.
Depuis le début de son existence se sont succédé au sein de la citadelle des unités autrichiennes, des unités génoises et enfin des unités françaises dont le 173e RI si cher au cœur des insulaires.
Cette caserne a accueilli jusqu’à deux mille militaires.
Au début du 20e siècle, l’armée française a entreprit de construire une nouvelle caserne. Les tirailleurs sénégalais, tunisiens, marocains, la légion étrangère et un centre commando se sont succédés à la caserne Montlaur.
D’une superficie totale de 4.6 hectares, elle est aussi grande que la ville haute de Bonifacio et domine d’un côté les falaises et de l’autre le port de plaisance.
La citadelle vue de la marine © Wikipédia
De Montlaur
Le nom de baptême de la citadelle est un mystère en soi. Je n’ai trouvé aucun écrit précisant qui était De Montlaur à l’origine du nom de la citadelle.
Après quelques recherches voici ce que je peux dire et donc supposer.
Le nom de Montlaur a été porté par plusieurs famille en France :
- De Montlaur, en Vivarais, sur les frontières du Velay, portant d'or au lion couronné de vair ;
- De Montlaur, olim de Montlaur d'Escoubès, Gascogne. Armes : De gueules, à un monde d'argent cerclé et cintré de gueules, sommés d'une croix d'argent, soutenu par deux lions rampants et affrontés d’argent ;
- De Montlaur, près de Maguelone (Montpellier), en Bas-Languedoc, portant d'argent au lion de gueules - connue dès le XIIe siècle, maintenue noble en 1667 ;
- De Montlaur, élection de Comminges- maintenue noble en 1699 sur preuves de 1523 ;
- De Villardi de Montlaur. La famille de Villardi est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du Comtat Venaissin, maintenue noble en 1698. Elle hérite de la terre de Montlaur à la suite d'une alliance en 1740. Armes : D'azur au dextrochère armé d'argent mouvant de senestre tenant une palme d'or.
Il est plus que probable que le nom de baptême donné à la caserne soit celui d’un éminent personnage militaire.
Les familles issues du Bas-Languedoc, celle du Vivarais de Comminges et celle de Gascogne ne présentent pas dans leurs lignées de personnage militaire important, mais au contraire de nombreux évêques, et un gardiateur[10] de Lyon, seule la famille de Villardi de Montlaur héritière de celle du Bas-Languedoc a cette particularité.
Guy Villardi de Montlaur © ecole.nav.traditions
Guy de Villardi de Montlaur
Plus connu sous le nom Guy de Montlaur (né à Biarritz le 9 septembre 1918 et mort à Garches le 10 août 1977) c’est un grand soldat et un peintre français.
Guy de Villardi, comte de Montlaur appartenait à l'une des plus anciennes maisons de France. Son ancêtre Bernard II de Montlaur, seigneur de Vailhauquès, avait combattu avec Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse lors de la Première Croisade en 1096. Le berceau de la famille est Montlaur, un château du Xème siècle au nord de Montpellier en Languedoc. Guy de Montlaur était également brésilien par sa mère.
Écolier à Paris, il passait ses jeudis au Louvre où il retrouvait ses peintres préférés : Ucello, Mantegna, Ghirlandaio, Jérôme Bosch, Botticelli, Le Titien, Le Lorrain, Poussin, Ingres, Delacroix, Courbet, et parmi les Modernes, Kandinsky.
En octobre 1938, juste après Munich, il fait partie du 3e régiment de Hussards basé à Sarreguemines et participe dès le début du conflit, à de nombreux raids dans la Sarre allemande : à Kleinblittersdorf, Walsheim, Herbitzheim et dans la partie allemande de Bliesbruck. Son unité fait partie des Corps Francs à partir du 17 octobre., près de la frontière allemande. Pendant la campagne de 1940, il participa à des raids en territoire allemand.
En juin 1940, pendant la débâcle, Montlaur se bat contre l'envahisseur à contre-courant et arrête son combat à Limoges deux jours après l'armistice concédé par Pétain à Hitler. En 1942, après avoir traversé l'Espagne franquiste, il rejoint Lisbonne ; pendant trois mois, il y travaille pour le MI6, le service secret britannique.
Il rejoint la France libre à Londres en octobre 1942. Il est intégré à sa demande au 1er Bataillon de Fusiliers Marins des Forces Navales Françaises Libres. Le 6 juin 1944, il participe au débarquement de Normandie à Ouistreham avec les 177 français du Commando Kieffer intégrés au 4e Commando de la 1st Special Service Brigade du brigadier général Lord Lovat.
Le 1er novembre 1944, il participe au débarquement allié de Flessingue (Vlissingen) dans l'île de Walcheren en Hollande (Opération Infatuate) où il est blessé quand sa barge de débarquement est touchée par un obus allemand. L'opération, menée contre un ennemi dix fois supérieur en nombre, fut un succès total. Elle ouvrit l'Escaut aux troupes alliées et leur permit l'accès au port d'Anvers ainsi qu'au nord de l'Allemagne, ouvrant la route de Berlin et accélérant ainsi la fin de la guerre.
Guy Vourc'h qui le commandait lors du débarquement dira de lui, dans son éloge, lors de l'enterrement de Guy de Montlaur, le 13 août 1977 au cimetière de Ranville (Calvados) :
Je le vis arriver au début de 1943, et lui offris d’entrer dans les Commandos, version moderne de la cavalerie, arme des reconnaissances, des coups de main audacieux. Nous ne nous sommes plus quittés. Chef de groupe, puis chef de section, ensemble, avec le Commandant Kieffer, avec Lofi, Hattu, Chausse, Bégot, Wallerand, nous avons forgé cet instrument d’attaque qui devait avoir l’honneur d’être choisi pour débarquer le premier, ici-même, sur le sol de France. Tous les officiers de ma compagnie blessés, c’est lui qui en prit le commandement. Puis ce fut Flessingue et Walcheren. Blessé à mes côtés, il refuse de se laisser évacuer. Son courage touchait à l’insolence ; il était humiliant pour l’ennemi : sept citations et la Légion d'honneur à 25 ans.
A la Libération, Guy de Montlaur retrouva la peinture.
Guy de Montlaur mourut le 10 août 1977. Il demanda à être enterré à Ranville, premier village du Calvados libéré de France, aux côtés de ses camarades de combat tombés 33 ans plus tôt.
Il est donc plausible que le nom de la citadelle ait été attribué pour honorer la mémoire de ce grand soldat de la France. Ayant terminé la guerre comme capitaine de corvette, il est logique de penser que l’unité en place à la caserne au moment du baptême soit en lien soit avec la Marine nationale, soit les combats de la France libre. Mais cela ne reste qu’une supposition.
Cependant je n’ai pu retrouver la trace des unités militaires ayant stationné à Bonifacio entre 1945 et 1962
Guy de Villardi de Montlaur était décoré entre autres de la Croix d’officier de la Légion d'Honneur, de la Croix de Guerre 1939-1945 avec 7 citations dont 3 palmes.
Quelques unités françaises ayant stationnées à Bonifacio
- Fin avril 1769, 300 hommes du corps Royal d'Artillerie prennent possession de la place.
- En 1803, un bataillon de chasseurs corses de 150 hommes s’installe dans la caserne.
- En 1913 le plus insulaire des régiments est formé en l’occurrence le 173e RI qui formera plus tard le 373e RI. Il est en garnison à Bastia, Ajaccio, Sarténe-Bonifacio pour le 7e bataillon, Corte et Calvi.
- Les unités disponibles en Corse après la mobilisation de 1939 sont principalement deux demi-brigades d'infanterie alpine. Au sein de celles-ci, la 363e demi-brigade d'infanterie (formé à Orange), à quatre puis trois bataillons stationnés à Sartène et Bonifacio. Le 150e bataillon régional, se partage entre les garnisons de Levie, Sartène et Bonifacio. Tout comme la 18e compagnie du 28e régiment de tirailleurs tunisiens qui fournit les équipages des casemates de Bonifacio et de Porto-Vecchio. Enfin, une batterie de position, la n°8 du 92e régiment d’artillerie de Marine est aussi installée à Bonifacio.
- Juillet 1962 installation d’éléments du 1er REI à Bonifacio pour former le DLEB, qui sera suivi du GOLE et du 2e RE.
- Suite au départ du 2e REI en 1983, le centre d’entraînement commando n°30 du 30e Régiment d’infanterie s’installera dans la caserne de Montlaur jusqu’en 1989. Ce sera la dernière unité militaire dans la caserne.
Bataillon de chasseurs Corses – 1815 - Chasseur et Lieutenant du 2e bataillon
© bertrand-malvaux.com
La page légionnaire de la caserne de Montlaur
Début juillet 1962, le 1er régiment étranger d'infanterie, revenant d'Algérie s'installait en Corse : mille hommes à Corte, cinq cents à Bonifacio et deux cents au camp de Borgo, près de Bastia. On pouvait penser à ce moment que le délicat problème du repli de la légion était partiellement réglé. En l'établissant dans une île on respectait la lettre du décret pris lors de la création du régiment étranger et qui interdisait de le faire stationner sur le territoire continental du royaume. En choisissant la Corse on comblait les vœux de villes comme Bonifacio et Corte, qui depuis longtemps souhaitaient voir leurs casernes et leurs citadelles pourvues de nouveau de garnisons, afin de ranimer leur vie économique.
Lors de l'arrivée des " képis blancs ", les habitants pavoisèrent et jetèrent des poignées de riz, symbole de prospérité.
Alors que les dernières unités quittaient l’Algérie en janvier 1968, la garnison de Bonifacio était occupée par le détachement de la Légion étrangère de Bonifacio, le DLEB. Il comprend deux compagnies d’engagés volontaires et la compagnie d’instruction des armes lourdes.
L’entrée de la citadelle et son poste de garde © foreignlégion
Les événements au Tchad en 1969, démontrèrent que dans la nouvelle ère post-coloniale et avec une armée dramatiquement réduite, la France avait toujours besoin de forces capables d’intervenir rapidement partout dans le monde ; et que diminuer la Légion, la seule branche de l’armée française entièrement professionnelle à l’époque, n’était pas la meilleure idée.
Les choses ont donc commencé à bouger. Après son retour du Tchad fin 1970, la compagnie de marche de la Légion étrangère (CMLE/1er RE) s’installa en Corse, à Bonifacio. Elle allait devenir le noyau d’une future force d’intervention, qui fut instituée officiellement par une décision ministérielle dix semaines plus tard, le 9 mars 1971
En avril, une des deux compagnies d’engagés volontaires du DLEB/GILE, la 2ème, quitta Bonifacio pour Corte. Elle fit place à une nouvelle compagnie de combat du 1er RE : la 3ème, créée le 1er juin. Dans la citadelle de Montlaur restera alors la 1ère compagnie d’engagés volontaires issue de compagnie d’instruction n°2 de Mascara.
Enfin, le 4 août 1971, ce fut le Détachement de Légion de Bonifacio (DLEB) qui cessa d’exister pour céder la place en Corse au Groupement opérationnel de la Légion étrangère (GOLE).
Le 1er septembre 1972, le 2e RE renaît de ces cendres[11], il comprend alors deux entités le groupement d’instruction de la Légion étrangère (GILE[12]) stationné à Corte et le GOLE de Bonifacio.
Le GOLE en 1972 regroupe trois unités élémentaires, renforcées, en opérations, par le 4e escadron du 1er REC. Les compagnies étaient les 5e et 6e compagnies ainsi que la CAS (compagnie d'appui et de soutien). La 5e Cie et la 6e Cie n'existaient pas en 1971 la 5 était la CMLE et la 6 était la 3e Compagnie. Plus tard le 1er novembre 1974 la 7e Cie du GOLE est créée aux Comores à Mayotte et rejoint Bonifacio en décembre 1975.
Deux mois plus tôt la, 1ère CEV rejoint Corte. Cette nouvelle implantation sera de courte durée puisque en 1976 l’instruction quitte la Corse pour rejoindre la métropole. Reste à Corte sous l’autorité du 2°RE la compagnie d’instruction des cadres qui rejoindra la métropole en 1977 et celle des spécialistes.
Le 1er août 1977 le GOLE est dissous et les unités présentent à Bonifacio restent sous le commandement du 2e RE qui changera d’appellation en 1980 pour le 2e REI.
2e REI – Bonifacio – Camerone 1980
Le 2e RE[13] se partage donc entre les garnisons de Corte et Bonifacio, et participe activement aux opérations extérieures de la France. C’est d’ailleurs lors de l’une d’elle au Liban en 1983, que le régiment entreprend son déménagement pour la métropole et la ville de Nîmes.
La page légionnaire du quartier Montlaur se ferme alors !
Major (er) Jean-Michel Houssin, chargé de la mémoire auprès de la FSALE
Sources :
- https://www.corsicatheque.com/Histoire-patrimoine ;
- https://www.lemonde.fr/archives ;
- Wikipédia ;
- Magazine képi blanc n°356 avril 1977 ;
- Le recrutement à la Légion étrangère, histoire et évolutions 1831-2019 – Maj Houssin – éditions d’un autre ailleurs ;
- La Corse militaire sous l’ancien régime, de la renaissance à la Révolution : du mercenaire au Soldat – Thèse présentée par Dominique Antoine BURESI soutenue le 27 novembre 2009 ;
- http://www.francaislibres.net;
- 2e Étranger – 1903-centenaire d’El Moungar – 2003 – Pierre Dufour - éditions Lavauzelle ;
[1] Le record du monde du plongeon de haut vol est de 59 mètres. Le Suisse Laso Schaller est rentré dans l'eau à une vitesse folle de 123 km/h après une chute libre de moins de quatre secondes
[2] Un habitat dispersé
[3] La mer Tyrrhénienne est une partie de la mer Méditerranée. Elle forme un triangle limité à l'ouest par la Sardaigne, au nord-ouest par la Corse, au nord-est par la péninsule italienne et au sud-est par la Sicile.
[4] Les Ligures, ou Ligyens, étaient un ensemble de peuples ou tribus mentionnés dès l'Antiquité sur un territoire correspondant principalement aux actuelles régions française et italienne de Provence, de Ligurie, ainsi qu'une partie du Languedoc et du Piémont.
[5] Il échoue à prendre la ville après 5 mois de siège
[6] La paix du Cateau-Cambrésis désigne les traités de paix signés les 2 et 3 avril 1559. Ils mirent un terme à la onzième guerre d'Italie, entre la France d'un côté, l'Espagne et le Saint-Empire romain germanique de l'autre.
[7] Le traité de Versailles est un traité signé dans la ville de Versailles le 15 mai 1768, entre le Royaume de France, représenté par Étienne-François de Choiseul, principal ministre de Louis XV ainsi que secrétaire d'état aux affaires étrangères, et la république de Gênes, représentée par Agoslino-Paoli-Domenico Sorba.
Selon le traité, l'île de Corse est placée sous l'administration française sans toutefois être offerte ou vendue. La République de Gênes se réserve le droit d'en demander, dans un délai de dix ans, la rétrocession sitôt qu'elle se sera acquittée des dépenses engagées par la France pour y rétablir l'ordre contre les Corses révoltés.
[8] La bataille de Ponte-Novo (en corse : Ponte Novu ou Pontenovu), qui eut lieu du 8 au 9 mai 1769, est le point final des affrontements entre les troupes de Pascal Paoli — composées de Corses et de mercenaires allemands et suisses — et les armées du roi de France, Louis XV, aidées de soldats corses du parti français. Ouvrant aux grenadiers français la route de Corte, capitale de la République corse, cette bataille marque la fin de la seconde et dernière phase de la conquête1 de la Corse par la France.
[9] Le 2 juillet 1984, le mur crénelé séparant le quartier "militaire" du quartier "civil" tombait. Le 4 juillet suivant, le porche d'entrée de la caserne (là où se tenait la sentinelle) subissait le même sort. Les "deux Bonifacio" étaient réunifiés.
[10] Le gardiateur (parfois nommé gardier) est un officier royal chargé de surveiller la ville de Lyon. La fonction est mise en place en 1290 par Philippe le Bel et remplacée en 1551 par celle des intendants de la généralité de Lyon.
[11] Il a été dissout à son départ d’Algérie en 1968 le 1er janvier.
[12] Il passera sous la tutelle du 1er RE en 1976.
[13] Le 1er juillet 1980 il reprend l’appellation de 2e REI.