Bientôt « Camerone », occasion de retrouver à Aubagne où dans les régiments des camarades perdus de vue que notre éloignement géographique ou autres explications liées au choix de vie de notre « après Légion » nous imposent de quoi vivre avec intensité exceptionnelle la joie des retrouvailles…

Nous avons, ancrés au fond de nos mémoires quelques souvenirs de très bons camarades dont nous n’avons aucune nouvelles fraiches et il nous faut bien avouer que nous ressentons celà comme une grande frustration. Heureusement, nous avons nos Amicales pour nous retrouver, mais sur environ 80 000 anciens légionnaires répartis de par le monde, seulement 8 000, soit 10% sont inscrits à une Amicale légionnaire…

Il y a quelques temps, à titre d’exemple, de quoi confirmer notre grande difficulté à communiquer, je remets en ligne et à votre réflexion l’article du 27 juillet 2012 écrit par notre ami AM concernant un des nôtre qui avait fait le choix de vivre en navigateur sur toutes les mers :

« La fidélité ne s’affirme vraiment que là, où elle défie le temps »

« C’est par ces mots que mon vieil ami Marcus commence un de ses trop rares courriers reçu hier du large. Je crois dur comme fer à cette maxime et je la fais mienne.

Marcus s’accuse de procrastination, ne cherchez pas, c’est remettre au lendemain ce que l’on ne fait pas le jour même. Il est vrai qu’une fois amorcé, le processus peut vivre sans solution de continuité et donc, à l’infini. On lui « reproche » parfois, me confie-t-il, de ne pas suivre une correspondance avec constance… Mais, quelque part, l’amitié insinue sa petite voix dans la conscience et il répond alors avant d’en perdre l’envie ou poussé par une urgence, bref, passer à autre chose...

J’avoue que s’il vivait dans sa ferme ardéchoise, je ne m’inquiéterais pas de ses longs silences… les dangers n’y sont pas monnaie courante. Mais vous le savez  ou non  -  il vit sur les océans. C’est un véritable « sans domicile fixe ». Avant l’aggravation de sa procrastination, il entretenait avec beaucoup de bonheur son site : www.albarre.fr  qui nous permettait, peu ou prou, non seulement de le savoir en bonne santé mais de suivre le rythme, le déroulement de ses aventures. Or, maintenant, chaque fois que je clique sur la rubrique News de son site je trouve : « Impossible de se connecter au serveur à l’adresse demandée »…

Aux dernières nouvelles, pour laisser son voilier "Camerone", il était devenu ce que j’oserai appeler : un skypper multicoques car il skyppe pas moins de quatre voiliers, dont le sien. Il a laissé au soleil polynésien le magnifique « IMAGA »  avec lequel, partant de Patagonie, il a rallié  Punauuia, à une encâblure de Papeete, et qu’il sera sans doute appelé à convoyer ailleurs. Après l’escale de San Remo, il va hanter les rivages adriatiques,  cette partie si charmante de la Méditterannée, pour le compte d’un propriétaire de bateau qui préfère confier son voilier et son âme comme celle de ses compagnons, à un capitaine au long cours expérimenté et solide… après ce sera probablement de nouveau une grande traversée avec Camerone… pourquoi pas Vera Cruz qui lui permettrait d’aller à Camerone pour un anniversaire du combat ?

La vie d’un navigateur hauturier n’est pas une activité de tout repos, néanmoins, j’ai l’espoir de pouvoir lire à nouveau ses récits de voyage en attendant la publication d’un livre…

Bientôt il abordera les rivages hélènes. J’invoque sur lui la puissance de tous les dieux de l’Olympe, en particulier les dieux ennemis Athéna et Poséïdon. Celle-là pour sa sagesse et pour les conseils qu’elle pourra dispenser à notre moderne Ulysse ; l’autre, dieu de la mer et des tempêtes pour qu’il veille sur sa route.

En tout cas, je le sais bien et heureux et cela seul compte.

Va Marcus, que l’étrave de ton bateau te conduise vers d’heureux rivages et te fasse toujours arriver à bon port.

Peut-être à bientôt… » ?

AM

"Il avait rêvé de combats épiques, de vraies charges de cavalerie, comme le firent ses anciens. Peut-être aussi aurait-il souhaité être un héros! Mais était-il venu chercher la gloire et les médailles? Il avait trouvé à la Légion une communauté humaine et vivante, sa famille, et un sens à donner à sa vie qui lui permettaient aujourd’hui, à l’aune de son âge, de poursuivre son destin vers d’autres étendues, avec d’autres compagnons, et de transcender les valeurs de sa famille légionnaire." L’itinéraire atypique d’un gamin de la DASS qui, grâce à la Légion étrangère, donnera un but à son existence. Il y trouvera une véritable famille, des personnes sur qui s’appuyer, des valeurs nobles et une vie d’aventures. Un récit autobiographique grave et introspectif, débordant d’humanité, agrémenté d’une écriture à la fois rigoureuse et sensible. Engagez-vous.