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Amusement: "Clin d'oeil à Anne-Sophie":
En physique quantique, les mêmes causes ne produisent pas obligatoirement les mêmes effets... Ma petite dernière, souriait bien entendu, mais toujours avec un éclat de malice dans l’œil, comme qui dirait « cause toujours mon coco, tu m’intéresses ». Maintenant c’est une jeune femme, qui je sais ne pas être une petite peste. Intelligente, réactive, responsable, quelle mouche l’a piquée pour se faire appliquer cet instrument de torture posé par un tenseur orthodontique ? « De mon temps » seuls les enfants portaient, malgré eux, cet affreux accessoire afin de redresser des dents qui avaient tendance à en faire à leur tête. De nos jours, j’avoue être surpris par le nombre d’adolescents, de jeunes adultes affublés de cet engin. Auraient-ils tous les dents tordues ? Une sorte de dégénérescence moderne ? Ou serait-ce un effet de mode ? 

 


"Je ne souris jamais. Je ne rigole pas, j’ai une copine qui s’appelle Morgane et que cela agace. C’est un cruel qui sourit, moi je suis une gentille qui fais la gueule. Enfin, extérieurement. Car intérieurement, j’irradie, on voit toutes mes dents d’acier. Je serais même un peu bébête de béatitude…
Souvent, le soir, c’est toujours moi la plus souriante, mais je suis la seule à le savoir. Je souris à tout le monde et à la vie en boudant…
Je me souviens parfaitement comment tout ça a commencé. C’est à cause de mes bagues. Je ne parle pas de bagouzes, pas de celles qu’on arrache aux doigts, non, j’évoque ici celles qu’on pose sur les dents des adolescentes pour les empêcher de séduire les garçons. Les bagues c’est un Orthodontiste qui les colle. L’orthodontiste, c’est une femme qui a un cabinet en ville et qui t’explique que, si tu veux faire un bon mariage et être une bombe, il faut sacrifier ta tranquillité à la souffrance.
Ces saloperies habitent ta bouche et pour planquer cette ferraille, j’ai commencé par baisser la herse, à quitter le monde du sourire pour devenir quelqu’un au sourire figé. Certes, des variations infinitésimales sur ce rictus pouvaient trahir, pour un observateur pointu, des nuances dans la joie. Mais globalement, je tirais la tronche.
Je commence dans la vie sous le haut patronage du masque de fer. Il faudrait pour draguer que je tombe sur un garçon bagué. Un coup de foudre, les bagues c’est un métal conducteur… Le courant passe mieux. On aurait ouvert une quincaillerie. On serait allés dans des restaurants pour bagués, avec des aliments qui ne restent pas coincés entre les armatures de l’appareillage. On serait allés dans des piscines spécialisées avec de l’eau qui ne fait pas rouiller les bagues.
Heureusement, un jour, on m’enlèvera mes bagues et je les réclamerai à l’Orthodontiste pour les mettre dans une petite boite, une sorte de petit cercueil où reposera le sourire de mon adolescence"...

CM