Aux sources du roman.

En ce samedi 1er octobre 2022, une dizaine de membres de l’Amicale de Puyloubier était présente, manifestant leur amitié et leur soutien au Lieutenant-Colonel (er) Bruno Carpentier, écrivain membre de notre amicale et invité d’honneur du salon du livre de Trets. Il était accompagné de monsieur Robert André avec lequel il a écrit son dernier livre concernant le père de ce dernier : « de Sidi-Bel-Abbès à Aubagne », thème du dernier « Camerone » de la Légion étrangère.

 
Bruno Carpentier devait offrir une très enrichissante et passionnante conférence qui détaillait son dernier ouvrage sur « la Crypte de Saint-Maximin ». C’était l’occasion pour un public très intéressé et connaisseur, d’entrer dans l’alchimie mystérieuse de la conception de ce un roman culturel très enrichissant où se rejoignaient fiction et réalité historique incontestable…


Présentée de main de maître en parfaite connaissance du sujet évoqué, la fougue de l’Auteur était particulièrement contagieuse d’autant que l’intrigue se déroulait dans le décor même de la Sainte Baume avec comme personnage principale Marie Madeleine dont la reconstitution faciale était présentée.


En conclusion : une belle matinée très enrichissante, culturellement parlant, qui avait l’opportunité de se dérouler dans les murs du magnifique château de Trets, aujourd’hui parfaitement restauré.
La présence de l’adjoint au Maire, chargé de la culture, rehaussait cette belle initiative où notre présence a été remarquée et appréciée.
JCP

 La vénérable tradition :
Concernant Marie-Madeleine et la Sainte-Baume, l’historien doit faire acte d’humilité, surtout l’historien amoureux de la Sainte-Baume ! il n’existe aucun document écrit sur le culte de sainte Marie-Madeleine avant le haut Moyen Âge mais une tradition bien jalonnée appelée la « vénérable tradition ». Selon cette « vénérable tradition », sainte Marie-Madeleine débarque avec sa sœur Marthe et leur frère Lazare ainsi que d’autres disciples de Jésus sur les côtes provençales. Nous sommes aux alentours du milieu du premier siècle (faute d’informations précises, nous retenons arbitrairement l’an 50, qui n’est pas invraisemblable, pour donner une date à ce récit). Ils ont certainement été chassés de Palestine lors des premières persécutions contre les chrétiens à Jérusalem, violences dont les Actes des Apôtres et les épîtres pauliniennes se font largement l’écho. Selon toujours la vénérable tradition, après avoir évangélisé Marseille, sainte Marie-Madeleine se retire dans le massif de la Sainte-Baume en longeant l’Huveaune, petite rivière qui se jette dans la cité phocéenne. Elle passe alors trente années de prière et de pénitence dans la grotte bien connue, jusqu’à sa mort…