"Je demande l’autorisation d’emmener six cents hommes de la Légion étrangère, afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement."

Général Galliéni, 1896

 

Les rigueurs du climat, les difficultés de la marche à travers une brousse hostile font de la première expédition de Madagascar, en 1895, un calvaire pour la troupe. La fièvre fait des ravages, des unités entières sont dissoutes.
La Légion étrangère, un bataillon, aux ordres du commandant Barre, résiste à toute épreuve, combat, bâtit une route, ne s’arrête qu’à Tananarive.
Un dicton court alors le corps expéditionnaire : « Quand un troupier de France entre à l’hôpital, c’est pour être rapatrié, un tirailleur c’est pour guérir, un légionnaire, c’est pour mourir. »
Après la prise de Tananarive, la campagne est terminée et la Légion rentre en Algérie.
Le Général Duchêne, commandant en chef, faisant ses adieux au Bataillon de Légion, dit aux officiers : « c’est à vous, Messieurs, que nous devons d’être ici, et si jamais, j’ai l’honneur de commander une expédition nouvelle, je ferai en sorte d’emmener avec moi au moins un bataillon de la Légion étrangère. »
En 1896 éclate une violente insurrection dans l’île, qu’il faut reconquérir et pacifier.
Cette mission est confiée au Général Galliéni, qui vient de faire ses preuves au Tonkin.
La Légion reste à Madagascar jusqu’en 1905, prenant une part essentielle à la pacification de la grande ile.

A suivre Dahomey - 1892