La Légion n’abandonne jamais les siens.

Depuis pas mal de temps un de nos anciens, résidant dans les Alpes de Hautes Provence Monsieur Francisco ALVAREZ ex-administrateur de la SAMLE et ami du regretté Major Hubert MIDY sonnait le tocsin et multipliait les courriers dans toutes les directions pour attirer l’attention sur le sort réservé à la tombe d’un ancien légionnaire en déshérence et dont les restes étaient voués à la fosse commune.

 

Un de ses appels par voie de courriels parvint à notre bureau juste avant la pandémie. Touché par la désespérance et la pugnacité de Francisco nous décidâmes, même si cette affaire était hors de notre secteur géographique, de lui donner un coup de main en référence à notre code d’honneur et à nos statuts : « La mémoire est toujours aux ordres du cœur ». La tombe en question située dans le cimetière de la Seyne des Alpes est celle du Légionnaire Pierre BUBAK matricule 78 908 d’origine polonaise décédé en 1991. Respectant la parole donnée avant la pandémie, le bureau pris rendez-vous avec le maire Monsieur Laurent PASCAL afin de trouver une solution. C’est ainsi qu’une équipe forte de 11 membres avec serfouettes, binettes et autres instruments de jardinier se mit à l’ouvrage avant le rendez-vous pour désherber et enjoliver, tant soit peu, la tombe en attendant mieux. Cette opération dévoila juste à côté la tombe d’un mort pour la France le 25/08/1944 : le FTP Martin MELONI, elle aussi en état d’abandon. Comme nous sommes aussi adhérents au Souvenir Français l’équipe poursuivit donc sur sa lancée en toilettant également cette sépulture.

 


Ainsi, fier du devoir accompli, l’équipe après s’être sustentée se présenta devant monsieur le Maire dans la salle du conseil municipal pour élaborer une solution. Attentif et ému lors de l’énoncé de notre code d’honneur où il est question du refus d’abandonner nos morts, nous nous sommes convenu d’établir une convention et d’entretenir cette tombe. Notre ami Francisco était rasséréné et avec son aide nous espérons que l’Amicale pourra préserver la sépulture d’un humble légionnaire respectant en cela le culte de nos morts : « Vivant, ma peau appartient à la Légion, mort, elle vous appartient à vous mes camarades ».
JCP