Poème recueilli par le capitaine (er) Leszek Michalik, président de l'AALE de Pologne:

Il fut un temps où je courais
comme vous aujourd'hui, il fut un
temps où j'étais actif comme vous l'êtes
aujourd'hui, il fut un temps où je marchais comme
tu le fais aujourd'hui, Il fut un temps où je dormais en
marchant et surmontais les faiblesses du corps avec ou sans
pansement. Mais les années passèrent inévitablement, et les difficultés
du ministère s'intensifièrent et s'étendirent péniblement à travers
les os, les articulations et la chair. J'apprivoise cette douleur
en vivant comme si le temps n'avait pas le droit
de contrôler mes faiblesses. Mais les réalités
du temps étaient plus fortes que ma volonté
de vouloir être ce que j'étais.Je vivais
avec des souvenirs et un cœur
rempli d'odeurs, de vues,
de gens et de lieux...
J'ai vécu en feuilletant
des albums photos sur lesquels
les larmes coulaient et les souvenirs me
brisaient le cœur. Je voulais comprendre un monde,
qui, n'était pas le monde de ma jeunesse et de mes croyances.
Je voulais vivre dans la ruée imposée par le système pour lequel j'étais
devenu un problème inutile, pour lequel il devait payer, oubliant
que je payais aussi pour ses ancêtres, jusqu'à ce qu'il
soit temps de changer la masse contribuable,
dans un régime fiscal de remplacement
de génération. En fin de compte,
celui qui dirige l'univers
et qui est le seul vrai souverain
éternel m'a appelé à la dernière garde et
au dernier rapport de ce que j'ai fait. Ce merveilleux
souverain et le père céleste, me regardant, a dit: "Tu n'as rien
regretté, et je ne regrette pas de t'avoir donné un corps fort, un esprit
fort, une volonté forte, l'amour pour les grandes et les petites
choses, l'amour pour un travail bien fait, cœur ouvert
aux autres et que tu fus un fils digne de mes
espoirs mis en toi. Viens parmi les gens
qui méritent mon amour paternel
et ma reconnaissance.
Je t' habillerai de robe blanche
Digne de la couleur de ton képi blanc
que tu as porté, car je sais, que tu vas la respecter
et en prendras soin dans le groupe des Saints
auprès de Saint Antoine le Grand,
le saint patron de vos rangs.
Ne dis rien, tournes-toi
vers ceux qui se souviennent
de toi , et , dis-leur au revoir et à bientôt.
Le vieux vétéran s'en va Je ne regrette rien..