Directeur de l’Institution des Invalides de la Légion étrangère à Puyloubier, je me trouvais au milieu d’une vigne avec un Ancien à parler des premiers pas de tous ces Anciens légionnaires qui martelèrent la boue de cette terre d’espérance et d’accueil en 1954, au lendemain de la guerre d’Indochine.
Nous évoquions ce que devait être l’installation de ces “blessés de toutes les guerres” hébergés dans des locaux réduits et étroits, ils se retrouvaient les uns sur les autres, avant la construction de l'hémicycle. Ces hommes marqués dans leur chair avaient malgré tout la possibilité de profiter de la  générosité de la Légion pour ses anciens serviteurs en leur permettant le privilège de se sentir chez eux et non chez les autres.


Notre promenade s’achevait, imprégnée de l’ambiance particulière de ce lieu magique; quand nous apercûmes un bloc de pierre semi-enterré sur lequel apparaissait vaguement une flamme Légion. Curieux, nous sortons cet objet insolite de sa prison de terre, il sagissait d’une borne kilométrique artisanale grossièrement ébauchée.

 


Après la surprise de cette découverte, nous nous sentions imprégnés d’un curieux sentiment indéfinissable avec une question: “ comment et pourquoi le hasard mettait sur notre chemin cette pierre originale ? Immédiatement et imagination aidant, je pensais mettre en lumière et "exploiter" ce magifique symbole qui pourrait être marqué "kilomètre zéro, haut lieu de la solidarité légionnaire". Ainsi je m’attardais à l’atelier céramique, prenant à témoin le chef d’atelier pour lui expliquer que j’avais trouvé dans les vignes une borne et que je souhaitais la reproduire en y inscrivant dessus: “PK0 de la Solidarité Légionnaire ”.

   


Après quelques années, cette anecdote me revient aujourd'hui à l’esprit et je relance aujourd'hui l’idée de la reproduction de cette borne pour que la Légion puisse offrir à tous ses amis et donateurs un souvenir, une marque de reconnaissance à leur fidélité généreuse envers notre Institution des Invalides en particulier et à la Légion en général.
Une borne de quelques centimètres de haut qui pourrait servir de presse-papiers. Confectionnée par l’atelier céramique de l’Institution et numérotée avec inscription du nom du bénéficiaire gravé, elle serait une forme de reconnaissance pour le "récipiendaire" qui se verrait offrir un objet unique.
Chaque régiments se verrait attribué une grande borne sur laquelle serait inscrit, en prenant l’exemple de celle du 4ème RE: “ PK 678 de la solidarité légionnaire”, ainsi le 1er REC: “PK 36 de la solidarité légionnaire”, en tenant compte de la distance qui le sépare de Puyloubier.
En cette période de pandémie, tout est bon pour sortir de la morosité ambiante actuelle, à suivre... peut-être !
CM