Colonel Michel Combes ou Combe

Histoire d’hommes : « Camerone » en Auvergne :


Une réunion regroupant les Présidents des Amicales d’Auvergne avait lieu le mercredi 16 octobre 2021 à Feurs , commune de la Loire :
Constat :


Avant le grand rendez-vous légionnaire du 30 avril, de nombreuses Amicales font quelques jours avant leur « Camerone », précisément pour permettre à ceux qui le souhaitent de participer à la grande fête légionnaire à la maison-mère à Aubagne.
Pour ces associations d’anciens légionnaires, c’est en « amont » une recherche attentive et suivie qui doit tenir compte d’un support historique ou une occasion marquée en honorant un de ces personnages remarquables de la longue liste de nos illustres Anciens, afin de déterminer où se déroulera la commémoration régionale du combat de Camerone de l'année qui suit.


Opportunité 2022 :
Après quelques recherches attentives et suivies, les Amicales Auvergnates ont fait le choix de faire leur « Camerone » en Coopération avec la ville de Feurs dans la Loire. Une explication s’impose :
Découverte :
Feurs est une commune française du département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. C’est la ville natale du colonel Michel Combes ou Combe, un des premiers commandants du Régiment Etranger en 1832.


Historique succinct :

Au centre de la ville de Feurs trône la statue du colonel Michel Combe, brillant militaire à la carrière jalonnée de nombreux faits d’armes, mort à Constantine le 13 octobre 1837.
Ancien commandant de la Légion.
Soldat dès l'âge de 15 ans, il débute sa carrière militaire à la victoire d'Austerlitz. Militaire sous l'Empire, il participe à la campagne de Russie en 1812.
Suite à la chute de Napoléon, il est démis le 10 novembre et interné à Montbrison. Sous la Restauration, déjà vieux grognard il est poursuivi par les rancunes de ses ennemis politiques. Il part en exil au Texas où il se marie le 17 juillet 1823 avec Elisa Walker, fille d'un aide de camp de George Washington. Les événements de juillet 1830 le font revenir en France. En mai 1832, il est au commandement de la Légion étrangère puis muté six mois plus tard en Algérie. Il prend part au siège de Constantine où il est mortellement atteint en pleine poitrine.
La ville de Feurs décide d’ériger une statue en l’honneur de l’enfant du pays qui ornera la principale place devant la mairie, cette réalisation grandeur nature en bronze était confiée au sculpteur Foyatier.
Anecdote très appliquée à l’époque : Au centre de la dalle, sur laquelle a été placée la statue, sur ordre du roi Louis Philippe, le cœur du colonel Combes a été déposé. Ce monument a été inauguré le 16 octobre 1839; une rue à Paris perpétue également son souvenir.

Présentation du combat:

1863 : La Légion est encore jeune, mais elle a déjà connu beaucoup de vicissitudes, parmi lesquelles et non des moindres, la campagne d'Espagne et celle de Sébastopol qui ont décimé ses effectifs. C'est au cours d'une de ces campagne qu'est décédé le colonel Michel Combes.
L'empereur Napoléon III engage l'armée française par-delà la mer océane, au Mexique.
Sans le savoir, les hommes de la Légion commencent à réunir les éléments d'une légende.
Comme à son habitude, la Légion veut combattre en première ligne mais elle se voit attribuer une mission d'escorte et d'arrière-garde dans la zone la plus insalubre du pays. Qu'à cela ne tienne, les légionnaires s'adaptent. Ils s'installent à Chiquihuite, dans une région infestée par le typhus, le paludisme et la fièvre jaune ou vomito negro, aux ordres du colonel Jeanningros.
Apprenant qu'un convoi est en route pour Puebla assiégée par l'armée française, il décide d'envoyer une compagnie de protection à sa rencontre. Cette compagnie est confiée au capitaine Jean Danjou.
Le 30 avril 1863 au matin, le Capitaine Danjou à la tête de la 3ème compagnie du Régiment étranger attaqué par les bandes mexicaines, accepte le combat et se retranche à Camerone, une ferme délabrée, pour y établir un point d'appui et attirer sur lui le principal de l'effort de l'adversaire.
Ce qui retient surtout notre attention, c’est le serment d'un capitaine qui a tissé le linceul de ces hommes et allait faire d'un obscur combat dans les ingrates Terres Chaudes du Mexique, une épopée mondialement connue.
Le combat qui oppose une soixantaine de braves légionnaires à deux mille mexicains, entre de plain-pied dans l'Histoire pour devenir l'immortel « Camerone ».
Elevé à la hauteur d'un mythe, il fut pourtant bien réel ce combat si intimement lié à Légion étrangère et à l'histoire de l'Armée française. Il est devenu l'expression d'un symbole de résistance farouche, jusqu'au dernier souffle du dernier homme : « Faire Camerone » !
Mais tout n'a-t-il pas été dit et écrit selon la sensibilité de chacun sur ce combat ? Pourtant, hormis les noms des officiers et des cinq derniers rescapés, qui se souvient de ces hommes ? Qui sont ces braves qui ont voulu - en s'engageant dans les rangs de la légion étrangère - redevenir des hommes parmi les hommes malgré leurs lourds passés ? Qui sont ces soldats qui ne savent pas encore qu'ils vont faire partie de cette phalange qui va repousser la fatigue, la poussière, l’haleine étouffante de la mort sous un ciel de braise et entrer dans l'Histoire.
Ce sont les mêmes qui, partout dans le Monde, seuls, à deux ou à mille, jeunes ou anciens, vont chaque 3o avril, glorifier la mémoire et la grandeur du sacrifice de leurs devanciers.
Ce sont des légionnaires !

CM