Chapitre 5 : La hache de guerre enterrée… ?

Au début de l’année 1994 eut lieu l’inspection du Matériel.

La moitié du régiment restée en base arrière se mit à astiquer, entretenir et réparer véhicules, armement et autres babioles, tout ceci sous l’œil acéré et très expérimenté du chef des services techniques qui, depuis un an et demi, avait mis en place son dispositif : notes de service, directives, j’en passe et des meilleures…

Il faut savoir, par exemple, que l’escadron de reconnaissance, équipé d’AML PANHARD canon de 90, n’avait pour préparer cette inspection, qu’un effectif de 20 personnes sous la houlette d’un lieutenant, le reste de l’unité escadronnant sur le territoire somalien, en configuration compagnie d’infanterie sur VAB.

Le 5 fut inspecté avant la 13.

Vint le débriefing avec l’Inspecteur, le directeur du Matériel de Djibouti et… le COM Terre. Je passe sur les conclusions de l’inspection, les discussions mais ce qui importait le plus était la note finale.

Les deux régiments avaient la même note depuis la dernière inspection.

La 13 gagnait ¼ de point alors que le 5 restait stationnaire (et je le savais).

Le COM Terre félicita le régiment pour ce beau résultat…

Je buvais du petit lait.

Pastel: PyC

Pastel: PyC

Quelque temps après, il fut hospitalisé à l’hôpital Bouffard pour des problèmes cardiaques. J’allai le voir pour prendre de ses nouvelles ; il partit 2 ou 3 jours plus tard pour une durée d’une ou deux semaines au Val de Grâce afin d’y subir des examens complémentaires…

Son épouse discrète, effacée et très gentille, était restée seule avec son fils, âgé de 10 ans environ, et ne voyait plus grand monde.

Anne-Marie, mon épouse préférée, l’invita une ou deux fois, seule avec son fils, pour passer l’après-midi à la maison, sans prévenir d’autres épouses pour éviter les babillages inutiles et superficiels de certaines péronnelles… que l’on rencontrait dans les cocktails…

Personne ne le sut. Mais son mari nous en sut gré.

Le soir de mon retour en France pour fin de séjour (vers 23 h, horaires de nuit obligent pour les vols en été), il vint me dire au revoir à l’aéroport, où nous prîmes un dernier pot.

Celui de l’amitié ???

FIN !

Simon Terrasson

Photos: CM