• 2ème C.S.P.L.E.

Le 15 mars 1946, la 2e C.S.P.L.E. est créée par dédoublement de la C.S.P.L.E. et s'installe à Ouargla puis en 1948 à Laghouat.

  • En 1954, la 2èmeS.P.L.E. opère dans le djebel Es-Sif, en Tunisie, à Gafsa, puis elle participe à la guerre d’Algérie).

Décembre 1954 : le 1er Etranger reforme son célèbre VI/1er R.E.I. qui donne naissance à quatre compagnies portées mises sur pied à Aïn-Sefra, les 21ème, 22ème 23ème et la 24ème . Equipées de scout-cars et de half-tracks, la 21ème C.P. du VI-1er R.E. relève à Négrine la 1ère Compagnie saharienne portée de la Légion étrangère (C.S.P.L.E.), la 22ème prend la place de la 2ème C.S.P.L.E. à Laghouat, ce qui permet un plus grand déploiement de ces unités dans le Sud. Les deux autres compagnies portées du VI/1er R.E. restent à Aïn-Sefra.

  • La 2èmeS.P.L.E. opère dans le secteur de Djelfa au cours de l’été 1956, puis dans la région des Ouled-Naïls au cours de l’été 1957. Elle construit des postes à Tamkena, Tin Alkoun, Arrikine ; elle pratique la nomadisation méhariste dans le Tassili.

4 juin 1956 : la Légion Etrangère perd le lieutenant Philippe Bizien de la 2ème C.S.P.L.E., tué en donnant l’assaut à un piton dans le secteur de Djelfa le 04.06.1956.

7 novembre 1956 : la 2ème C.S.P.L.E. accroche une bande rebelle dans les djebels Kralfoun et El Caïd. Au cours de cette action, la bande du général Si Ziane est taillée en pièces et son chef abattu ainsi que son adjoint Si Larbi. Au cours de cet accrochage, la 2ème C.S.P.L.E. perd l’adjudant M., chef du 2ème peloton, sous-officier de valeur.

7 décembre 1956 : la 2ème C.S.P.L.E. accroche une bande rebelle dans les djebels Bou-Guergou, Krannfor et Aouïnet-Youssef ce qui lui vaut un ordre du jour élogieux du colonel Joseph Katz, commandant opérationnel du secteur.

  • Au cours d’une opération dans le djebel Kralfour et le djebel Gaïd, la 2èmeS.P.L.E. met hors d’état de nuire les deux chefs rebelles les plus importants.
  • Une opération héliportée sur le djebel Guergour permet à la 2èmeS.P.L.E. de ‘’cueillir’’ par surprise une trentaine de rebelles.

14 janvier 1957 : dans le Sud algérois, les troupes encerclent le djebel Mimouna ; les rebelles tentent de fuir par l’oued el Dem. La 2ème C.S.P.L.E., appuyée par trois A.M.X du 2e R.E.C., fouille le terrain ; au cours de l’accrochage, six H.L.L., dont le chef de la bande, sont tués tandis que quatre fellagha se rendent aux G.M.P.R.

26 février 1957 : une opération de ratissage est en cours dans la région de Tattmit, dans le Sud-Algérois. Le 584ème B.T. stationné à Bordj-de-l’Agha crapahute avec la 2ème C.S.P.L.E. Un groupe de rebelles est repéré dans une grotte ; après un bref échange de coups de feu, les fellagha sortent en levant les bras : parmi les prisonniers, le général Abderrahmane.

17 octobre 1957, pour la 1ère fois un incident grave se produit au Sahara, au sud de l’Erg occidental dans le Touat, Les montures de réserve de la Compagnie méhariste du Touat sont au pâturage dans la région de Hassi Sakka, à 80 km au nord-est de Timimoun. Le groupe chargé de garder les montures est composé d’une cinquantaine d’indigènes encadrés par huit Européens qui sont tous retrouvés assassinés. Tous les méharistes indigènes de la compagnie du Touat désertent après avoir massacré leurs cadres français ; au total, un peu plus de cinquante hommes avec chameaux et armés deviennent la katiba du Grand Erg occidental, vaste étendue de dunes grande comme les 2/3 de la France qui sépare Colomb-Béchar de Timimoun.

Octobre 1957, la 2ème C.S.P.L.E. se lance à la poursuite des déserteurs ; elle contourne le grand Erg, se rabat sur El-Goléa, Fort-Mac-Mahon et In-Salah ; guidée par l’aviation, elle traque les mutins dans les dunes. Justice est faite au cours de quelques accrochages.

Cette mutinerie de Hassi Sakka du 15 octobre 1957, où ont été impliqués 63 méharistes, a marqué le début d’une épopée de combats, dans la région de Timimoun, baptisée la « Bataille de l’Erg », de 1957 à 1962.

 

Fin 1957 : la 2ème C.S.P.L.E. profite de l’estivage dans les Ouled-Naïls et de l’hivernage face aux bandes armées qui débouchent de Libye. Elle construit les postes à Tam-Kena, Tin-Alkoum et Arrikine. Elle pratique la nomadisation méhariste dans le Tassili.

  • 1958 & 1959.

En 1958 et 1959, la 2ème C.S.P.L.E. retourne dans le secteur de Laghouat.

17 février 1960 : à la recherche d’une petite bande entre Géryville et Laghouat depuis 4 jours, la 2ème C.S.P.L.E. accroche enfin dans l’alfa : 8 rebelles tués dont Bougrine, chef de katiba, et le commissaire politique, deux faits prisonniers, un F.M., deux P.M., 6 fusils et un révolver récupérés

1er février 1961 : la guerre des cimes sur le Bou-Kahil, le 1er février 1961.

Le djebel est bouclé par les A.M. du 2ème R.E.C. et de la 2ème C.S.P.L.E. Les rebelles sont solidement retranchés dans la barre d’écailles rocheuses qui ceinture le piton. Les positions rebelles sont pilonnées par l’aviation et l’artillerie. Mais les rebelles stoppent l’avance des légionnaires. Dans la nuit, un commandement en français surprend tout le monde : ‘’à l’assaut’’. Les fellagha tentent un passage en force. Les combats sont d’une violence inouïe ; les légionnaires du peloton de la .2ème C.S.P.L.E., qui supportent le choc, se battent à un contre trois. Lançant assaut sur assaut, la horde hurlante des rebelles est chaque fois repoussée. Au petit matin, dix cadavres d’H.L.L. sont dénombrés. Mais les rebelles ont repris la vieille tactique habituelle de l’infiltration individuelle.

Les quatre compagnies C.S.P.L.E. sont successivement dissoutes à partir de 1962.

  • Le 31 mars 1963, la 2èmeS.P.L.E. est dissoute et devient la 1re compagnie portée du 4e R.E.I.

Jean Balazuc P.P.P.P.

 

Sources principales:

La Guerre d’Algérie-Soldats du Djebel - François Porteu de la Morandière. S.P.L. 1979.

La Légion Grandeur et Servitude – Historama – N° spécial 2 XI 1967.  

Képi Blanc.

Site Mémoire des hommes du S.G.A.

Le 1er Etranger – Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production 1986.

Histoire de la Légion Etrangère de 1831 ç nos jours – Capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion 1999.

Site du Mémorial de Puyloubier.

Wikipédia.

 

Bizien Philippe, né le 28.11.1930 à Béthune dans le Pas-de-Calais ; lieutenant légionnaire à la 2e C.S.P.L.E. ; tué en donnant l’assaut à un piton dans le secteur de Djelfa le 04.06.1956.

Brische Jacques alias Jackie, né le 28.11.1939 à Audun-le-Roman en Meurthe-et-Moselle ; légionnaire de 2e classe ; tué à l’ennemi le 01.02.1961 à Djelfa.

Grosmane André Lucien, né le 20.10.1925 à Pontoise-les-Noyon dans l’Oise ; caporal-chef ; tué à l’ennemi sur le Djebel Blizi à Tamerza en Tunisie.

Hempel Hugo Harry Matria, né le 26.01.1931 à Volkamsdorf en Allemagne ; tué à l’ennemi le 01.05.1958 à Laghouat.

Miranda Emilio Bernardo, né le 20.07.1933 ; adjudant ; tué à l’ennemi le 07.11.1956.

Ubinski alias Wrzesien Edmond, né le 13.07.1934 à Bruay-en-Artois dans le Pas de Calais ; tué à l’ennemi le 31.10.1959 dans le secteur de Laghouat, près de Sidi-Maklouf.