Fiche 122 : 1er trimestre 1943.  La Légion Etrangère lors de la campagne de Tunisie:

Au début 1943, le 3e R.E.I.M., sous les ordres du lieutenant-colonel Lambert, est intégré au sein du Front Sud Est Algérien, commandé par le général de division Robert Boisseau (février - avril 1943) ; il est ensuite un des éléments de l'infanterie de la division de marche du Maroc pendant la campagne de Tunisie (avril - mai 1943). Il participera, au sein de la 5e D.B., elle-même incorporée dans la 1re Armée du général de Lattre de Tassigny, à la Libération de la France. Il franchira le Rhin et se trouve dans l'Arlberg (Autriche) quand sonne l'armistice.

11 janvier 1943 : le groupement du colonel Lagarde, dont fait partie le groupement autonome du 1er R.E.C., assisté d’un tabor marocain et d’un peloton du 4e R.C.A., reçoit l’ordre de prendre pied sur la Petite Dorsale afin de disposer d’observatoires sur le Sahel et Kairouan. Soigneusement préparée par des renseignements précis et recoupés, l’opération est un succès. Appuyée par un tir de 155, elle se déroule selon un timing exemplaire et réussit en trois heures. Les légionnaires montent à l’assaut du Karachoum et du col de Foum-el-Gouafel. L’escadron porté du capitaine Ville débouche sur le col même et s’en empare sans coup férir.

  • Le I/3eE.I.M. déborde largement par le sud et occupe les crêtes du djebel Ouar.
  • Au prix de 2 tués et 3 blessés à l’escadron Ville, les Italiens perdent 40 tués et 200 blessés, les Allemands 35 tués. En outre les légionnaires récupèrent un armement important, dont 4 canons antichars de 47, 4 mortiers de 81 et des mitrailleuses, capturés intacts avec leurs munitions, qui vont s’avérer précieux les jours suivants.

Mi-janvier 1943 : une embuscade, montée par le III/3e R.E.I.M. sur le Ragoubet-El-Biad, surprend une compagnie allemande, lui occasionnant de nombreuses pertes et lui prenant deux mitrailleuses MG 42.

Dans la nuit du 17 au 18 janvier 1943 : le I/1er R.E.I. est relevé de ses positions sur la route de Rebaa – Pont-du-Fahs par le II/3e R.E.I. arrivant du Maroc.

  • Désormais, le 3eE.I.M. du colonel Lambert est entièrement engagé dans le secteur opérationnel de Tunisie et fait partie de la division de marche marocaine du général Mathenet. Il prend en charge le secteur de l’oued Kébir dont dépend la fameuse route Rebaa – Pont-du-Fahs. Le colonel Lambert installe son P.C. au carrefour d’El-Hamrah.

13 janvier 1943 : lancé à l’attaque de la cote 658, le 3e bataillon du 3e R.E.I.M. y est accroché avec vigueur. Le 3e R.E.I.M. enlève à l’ennemi ses observatoires. Mais son assaut est brisé par les mortiers ennemis et il ne peut atteindre son objectif. Ses pertes s’élèvent à 8 tués, 52 blessés et 17 disparus. Le 3e R.E.I.M. perd le capitaine Elie Forde, tué à Pont-du-Fahs.

Dans la nuit du 17 au 18 janvier 1943 : le I/1er R.E.I. est relevé de ses positions sur la route de Rebaa – Pont-du-Fahs par le II/3e R.E.I. arrivant du Maroc.

  • Désormais, le 3eE.I.M. du colonel Lambert est entièrement engagé dans le secteur opérationnel de Tunisie et fait partie de la division de marche marocaine du général Mathenet. Il prend en charge le secteur de l’oued Kébir dont dépend la fameuse route Rebaa – Pont-du-Fahs. Le colonel Lambert installe son P.C. au carrefour d’El-Hamra.

18 janvier 1943 : les combats du groupement du colonel Lambert.

  • A l’aube, une puissante attaque blindée conduite par les Tigre débouche du Pont-de-Fahs.
  • Les quatre bataillons de la Légion et le G.A. du 1erE.C., qui occupent une partie des lieux, sont aux premières loges pour recevoir le choc.
  • Pilonnés par l’artillerie, assommés par les batteries de mortiers, les légionnaires du I/1erE.I. du commandant Boissier et du commandant Rouger, resté sur place pour passer les consignes à son successeur, résistent toute la matinée avec acharnement.
  • La Légion Etrangère subit de lourdes pertes face aux chars lourds Tigre.
  • Le 3eE.I.M., opérant avec les Anglais en direction de Mansour, se heurte durement aux chars du général Von Arnim. Le matériel français et même le matériel américain sont impuissants contre les chars Tigre. Le 3e R.E.I.M. éprouve de lourdes pertes. Le P.C. du régiment se porte, avec deux bataillons, au nord de l’Oued Khébir pour barrer la route Pont-du-Fahs - Rebaa.
  • Vers 7 heures, leurs positions sont violemment bombardées. Les unités de la 334e division de montagne allemande esquissent une attaque frontale par vagues. Dans le même temps, plus de cinquante chars de la 10e Panzer division attaquent les flancs. Les points d’appui avancés sont écrasés sous les obus et le centre de résistance du II/3eE.I.M., en avant du barrage, se trouve encerclé.
  • En début d’après-midi, le colonel Lambert tente une contre-attaque avec la 8e compagnie du capitaine Nadal, le I/1erE.I. et une compagnie de chars britanniques Valentine; elle échoue, repoussée par les chars Tigre qui surclassent les Valentine et que rien n’arrête, ni les mines, ni les trois 75 à la disposition du bataillon et encore moins les petits canons de 37. La 6e compagnie du II/3e R.E.I.M. arrête avec ses mitrailleuses la progression de la vague ennemi, forte de six à huit sections. La fusillade devient de plus en plus intense et certains P.A. se défendent à la grenade.
  • Vers 17 heures, un nouvel assaut allemand submerge le I/1erE.I. et le II/3e R.E.I.M. Le commandant Boissier est grièvement blessé ; le capitaine Jean Marie Schmitz est tué : le commandant Rouger et les capitaines Panchuquet et Hel sont faits prisonniers. Fait prisonnier, le commandant Boissier est félicité par un officier allemand pour sa magnifique résistance. Le commandant Boissier sera tué lors d’un bombardement le 13.08.1943 à Milan en Italie. Le 3e R.E.I.M. perd le médecin capitaine Raymond Le Meur dans l’Oued Khébir.
  • Au soir, seuls quelques légionnaires rejoignent le carrefour d’El-Hamrah.
  • Le P.C. du 3eE.I.M. est menacé d’être tourné. Le III/3e R.E.I.M. du commandant Langlet se place en hérisson sur la route dans l’espoir de contre-attaquer avec l’appui de chars britanniques ; les combats sont aussi acharnés. Deux compagnies sont isolées à Ragoubet-el-Biad. Les deux autres se cramponnent vaille que vaille sur la cote 572.
  • Mais dans le secteur voisin, les tirailleurs du 7eT.M. ont été hachés par les Panzers.
  • La 2e compagnie du 1er bataillon du 3eE.I.M., mis à la disposition du 19e C.A. d’Afrique, oppose une vive résistance à l’ennemi. Elle tient sa position sur le djebel Mansour jusqu’à épuisement de ses munitions et perd les deux-tiers de son effectif pour remplir sa mission. Comme ceux de Camerone.

18 janvier 1943 : les combats du groupement du colonel Lagarde.

  • Le groupement blindé du colonel Weber de la 10e Panzer Division et le 501e bataillon de Tigres engagent sur la piste qui conduit en direction du sud d’Om-El-Abouab au Mausolée et menace directement le groupement Lagarde sur le Karachoum. Au carrefour du Mausolée, le lieutenant de Nedde avec l’escadron d’automitrailleuses renforcé de deux sections de la 2e compagnie du I/3eE.I.M. mène une action retardatrice à la limite du sacrifice. Le 2e escadron du lieutenant de Nedde comporte trois pelotons d’automitrailleuses et de motos side-cars. Mal armées, peu blindées, elles se heurtent à une colonne de 17 chars allemands contre lesquels elles n’ont aucune chance. Néanmoins, les jeunes officiers de l’escadron, Bouhier et Jean Compagnon, et l’adjudant Mares placent des coups d’arrêt efficaces.
  • Entretemps, la situation du I/3eE.I. et du G.A./1er R.E.C. (réduit au P.C. et à l’escadron porté) est devenue délicate sur le Karachoum. Le groupement Lagarde est en passe d’être encerclé par des éléments de Superga et de la 334e division de montagne.
  • Le repli commence en direction des crêtes tenues par la division d’Alger.

19 janvier 1943 : l’encerclement continue et se précise ; les deux branches de la tenaille allemande se rejoignent. A 22 heures, les Allemands s’emparent du carrefour des routes de Siliana et d’Ousseltia à El-Hamsa. C’est au tour du III/3e R.E.I.M. d’encaisser les coups. Débordé, le bataillon se jette dans la montagne pour se libérer. Toute la journée, l’escadron d’A.M. du 1er R.E.C. et deux sections du I/3e R.E.I.M. contiennent les blindés allemands. Débordés à leur tour, ils gagnent eux aussi le djebel, à l’ouest de la vallée.

  • Sur les hauteurs à l’est de celle-ci, le I/3eE.I.M., l’escadron porté du 1er R.E.C. et le Tabor continuent à s’opposer au passage des Allemands. Ils vont tenir trois jours avant de se ruer vers le sud pour rallier des amis.
  • Le général Mathenet lui-même est menacé et prescrit de se regrouper sur le djebel Bargou qui domine la zone et doit être conservé. Commence alors pour les rescapés du 3eE.I.M. et du I/1er R.E.I. un véritable calvaire. Le repli s’effectue sur ordre, toujours en combattant. Harcelés, attaqués, souvent séparés par groupes, passant à travers des lignes déjà occupées par l’ennemi, le P.C. du régiment et les éléments du II/3e R.E.I.M. se regroupent sur le djebel Bouzina.
  • Ce n’est qu’au prix de pertes énormes que les légionnaires arrivent à se frayer un passage.
  • Plusieurs jours après les combats, des isolés rejoignent le Barjou et la région de Siliana que le colonel Lambert atteint le 21 janvier.
  • La division marocaine stoppe la contre-offensive allemande au nord-est de Rebaâ. Elle accuse 61 officiers et 2 500 hommes hors de combat ; parmi eux, de nombreux légionnaires du 3eE.I.M. qui vient de gagner une citation à l’ordre de l’armée.

21 janvier 1943 : grâce aux coups d’arrêt portés par le 2e escadron du G.A./1er R.E.C. le 18.01.1943, le Combat Command blindé américain du colonel Robibett peut contre-attaquer, au nord d’Ousseltia.

  • Le I/3eE.I.M. perd le contact avec le colonel Lagarde. En accord avec le chef d’escadrons Royer, le commandant Laparra décide de rompre l’encerclement droit au sud. L’assaut est fulgurant ; quatre kilomètres sont rapidement parcourus ; deux compagnies allemandes sont bousculées. Mais l’ennemi se reprend et, aux ailes, la progression est de plus en plus difficile. Les combats sont violents. L’escadron porté et les compagnies cherchent la rupture qui n’intervient qu’à 16 heures et pour peu de temps. Le piège se referme sur les attardés. Parmi ceux-ci, le capitaine Lemeunier dont la compagnie, tantôt à l’avant, tantôt à l’arrière, se sacrifie pour assurer la sortie du groupement. A court de munitions, le capitaine et le groupe de légionnaires qui l’entoure, subit l’assaut de deux sections qui le contraignent à la reddition. Un officier allemand s’approche alors du capitaine et lui dit : ‘’Je vous félicite ; la Légion est toujours une belle troupe ‘’.
  • Lorsque les légionnaires parviennent aux lignes françaises, le I/3eE.I.M. est réduit à 220 hommes alors qu’il en comptait 700 quatre jours plus tôt ; l’escadron porté ne compte plus guère qu’une cinquantaine d’hommes à son effectif.

22 janvier 1943 : le 3e R.E.I.M. perd le lieutenant Henri Maillot à Ousseltia.

  • A l’issue de cette percée, le drapeau du 3eE.I., laissé volontairement dans une cache, est saisi par l’ennemi. Il sera récupéré lors de la débâcle allemande de début mai 1943

25 janvier 1943 : le 3e R.E.I.M. est regroupé à Siliana où il effectue une nécessaire remise en condition. Tous ces combats l’ont usé. Envoyé se réorganiser, il reprend le combat mi-février mais avec trois petits bataillons à deux compagnies seulement.

31 janvier 1943 : le répit ne dure pas pour le 3e R.E.I.M. Les Allemands attaquent en direction de Tébessa avec pour objectif les arrières alliés sur le Kef

Du 2 au 5 février 1943 : la bataille du djebel Mansour en Tunisie.

  • La 2e compagnie du 1er bataillon du 1erE.I. rattaché au 3e R.E.I.M., mis à la disposition du 19e C.A. d’Afrique, est engagée au djebel Mansour, au pied de la côte 648, qui a changé quatre fois de maître depuis le début de la campagne. Au cours de l’offensive du 18 janvier, les Allemands s’en sont emparés.
  • Dans la nuit du 2 au 3 février, un bataillon anglais, par un coup de main audacieux, réussit à s’emparer d’une large plateforme qui domine toute la plaine et constitue un merveilleux observatoire. Mais il ne reste au bataillon qu’à peine 150 hommes en état de défendre le terrain conquis. Très éprouvé, il est relevé par le I/1erE.I. Mais là où il faudrait un bataillon, le capitaine Laimay qui a succédé au commandant Rouger ne peut mettre que la 2e compagnie du capitaine Favreau (10e compagnie du 3e R.E.I.M.). Les légionnaires doivent se porter à la nuit tombée sur le Mansour pour renforcer les Anglais.
  • Le 3 février, dans le plus grand silence, la 2e compagnie occupe trois points d’appui épousant la forme triangulaire du sommet et organisent le terrain. Dans les emplacements abandonnés, les légionnaires découvrent un armement précieux ; mitrailleuses allemandes, mortiers, mitraillettes, grenades et munitions. Immédiatement, tout ce matériel est réparti et mis en œuvre.
  • Le 4 février, l’artillerie allemande ouvre le feu mais la nuit tombe sans combat.
  • Toutes les dispositions sont prises en vue d’une attaque qui semble imminente.
  • A minuit, l’artillerie allemande reprend son tir dont l’intensité augmente à chaque instant. Le sol vibre ; les projectiles pilonnent la plateforme.
  • Le 5 février, à cinq heures du matin, les Allemands lancent leurs troupes d’élite dans une furieuse attaque : le régiment Hermann Goering. De leurs emplacements de combat, les légionnaires utilisent à merveille leurs nouvelles armes allemandes récupérées deux jours plus tôt. Mais elles ne sont pas suffisantes pour repousser l’ennemi qui avance par la contre-pente.
  • Le combat fait rage et les Allemands, plus nombreux, prennent pied sur la position que la compagnie reprend par une contre-attaque à la grenade. Le combat devient de plus en plus meurtrier : les grenades à manche voltigent ; les rafales de mitraillettes balayent les légionnaires. Tandis que leur nombre diminue, l’ennemi engage sans cesse de nouveaux éléments. Presque tous les défenseurs sont tués ou blessés lorsque la position est conquise par les Allemands. Pourtant une pièce tire encore, celle du sergent Kahlen. Bien que grièvement blessé, il arrose l’ennemi qui, à 30 mètres, forme demi-cercle autour de lui. Quand il sera tué, il aura brûlé 8 000 cartouches et changé trois fois le canon de son arme.
  • Dans un dernier effort, ayant consommé toutes leurs munitions, quelques survivants parviennent à desserrer l’étreinte : un adjudant-chef, dix légionnaires indemnes et une quinzaine de blessés dont le capitaine Favreau. Ils se sont battus comme ceux de Camerone.
  • La 2e compagnie du 1er bataillon du 1erE.I., rattachée au 3e R.E.I.M. (10e compagnie du 3e R.E.I.M.) est quasiment anéantie, ayant perdu les deux-tiers de son effectif, mais les Allemands ne dépasseront jamais le djebel Mansour. La 10e compagnie va terminer la guerre avec deux palmes à son fanion.

Février 1943 : le 3e R.E.I.M. se reconstitue, à l’arrière, à Siliana. Grâce à des renforts venus du 1er Etranger, le 3e R.E.I.M. se reforme en deux bataillons, totalisant 900 officiers, gradés et légionnaires. Il reprend sa place au combat dans le Sud tunisien.

14 février 1943 : le 2e Corps d’armée U.S., inexpérimenté, se fait lourdement étriller du côté de Sidi Bou-Sid. 112 chars américains sont pris détruits. Débouchant de Tripolitaine et poursuivant vers le nord-ouest, le Maréchal Erwin Rommel menace Tébessa.

17 février 1943 : déconcertés par une attaque allemande de nuit, les Américains connaissent la panique à Sbeïtla ; le général Fredendall songe à se replier et même perdre Tébessa ; le général Alphonse Juin, prévenu par le général Welvert, arrive au P.C. et sauve la situation

  • Il faut colmater et couvrir le Sud constantinois. Le 3eE.I.M., si affaibli soit-il, est lancé dans la bataille. Il est de ceux qui évitent la percée allemande sur l’antique Theveste.

7 mars 1943 : la 4e D.B.L.E. retrouve à Fez le 3e R.E.I. et le 1er R.E.C. avant de rejoindre le I/1er R.E.I. du commandant Pénette en Tunisie.

  • Le 3eE.I.M. est reconstitué à deux gros bataillons. Tout danger écarté au sud, le 3e R.E.I.M. remonte vers le nord, dans cette région de l’oued Kébir qu’il connaît bien.
  • Au total, ce sont six bataillons d’infanterie et deux escadrons du 1erE.C., soit près de 6 500 légionnaires, qui sont engagés dans la campagne de Tunisie sans compter la 13e D.B.L.E. venant de Tripolitaine.
  • Le rapport des forces va s’inverser au profit des Alliés et le 3eE.I.M. va vivre dans cette région de l’oued Kébir les dernières semaines de la guerre en Tunisie

30 mars 1943 : en Tunisie, les Alliés reprennent l’offensive. La 8e Armée britannique pousse en direction de Sfax. Le 2e Corps d’Armée U.S. , repris en mains par le  général George Patton, fait de même en direction de Gafsa, puis de Kairouan. Mais ils ne réussissent pas à empêcher la jonction du général Erwin Rommel et du général von Arnim.

  • Le 3eE.I.M. participe à l’offensive. Il évolue sur le flanc sud du 2e C.A. U.S. qui pousse sur El Guettar et Maknassy.

Mars 1943 : le régiment renforce la défense de Bir-el-Ater et participe à l’occupation du djebel Asker. Le 7 avril, ayant opéré la liaison avec les troupes américaines, sa mission prend fin sur les confins algéro-tunisiens. Il est replacé au sein de la division de marche du Maroc.

Jean BALAZUC P.P.P.P.

 

Sources principales

Histoire de la France en Algérie de Pierre Laffont - Plon 1980.

La Légion Grandeur et Servitude – Historama N° 3 HS – XI 1967

France Horizon, bulletin de l’ANFANOMA.

Algérie Française 1942-1952 – Philippe Heduy – S.P.L. 1980.

La Légion Etrangère Voyage à l’intérieur d’un corps d’élite – John Robert Young et Erwan Bergot – Editions Robert Laffont – 1984.

La Légion Etrangère – Foreign Legion – 1939-1945 – Pierre Dufour- Editions Heimdal 2000.

Le 3e Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Editions du Fer à marquer – 1988.

Le 4e Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production – 1988.

La 13e D.B.L.E. de Tibor Szecsko – Editions du Fer à marquer – 1989.

Histoire de la Légion de 1831 à nos jours du capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion – 1999.

Site Mémoire des hommes du S.G.A.

Site MemorialGenWeb du 3e R.E.I.

Site du Mémorial de Puyloubier.

Wikipédia

 

von Arnim, général allemand, commandant la 5e Armée en Tunisie en 1942-1943 : le 13.05.1943, il est contraint à la reddition.

Boissier Henri, né le 24.02.1898 à Brest dans le Finistère ; officier au 3e R.E.I. ; commandant, chef du I/1er R.E.I. en Tunisie en janvier 1943. Grièvement blessé, il est fait prisonnier avec son prédécesseur, le commandant Rouger, le 18.01.1943 ; tué lors d’un bombardement le 13.08.1943 à Milan en Italie.

Boisseau Robert, général commandant la division d’Oran en 1942 ; antiallemand ; mais il tente de s’opposer au débarquement des Alliés ; commandant le Front Sud Est Algérien en 1943 ; commandant la division de marche d’Oran en 1943 en Tunisie, qui comprend notamment le 1er R.E.I.M. lors de l’offensive finale sur le Zaghouan.

Bouhier Jean Charles Félix, né le 14.12.1915 à Angers dans le Maine-et-Loire ; jeune officier du 2e escadron du G.A./1er R.E.C. en Tunisie ; le 18.01.1943, il place des coups d’arrêt efficaces qui bloquent les chars allemands. Sous-lieutenant, mort pour la France de ses blessures de guerre le 16.12.1944 à Besançon dans le Doubs.

Compagnon Jean, né le 26.10.1916 à Saint-Germain-en-Laye ; saint-cyrien 1934-1936 de la promotion Alexandre 1er de Yougoslavie ; affecté au 4e Hussards de 1937 à 1940 ; blessé le 04.06.1940 en Picardie ; muté en A.F.N. avec son unité, il passe au 2e Dragons à la dissolution du 4e R.H. en septembre ; affecté au 1er R.E.C. pendant la campagne de Tunisie ; capitaine, il est affecté en janvier 1944 à la 2e D.B. ; en novembre 1944, il prend le commandement d’un escadron de chars du 12e Cuirassiers ; blessé en Alsace en janvier 1945 ; il termine la guerre au 501e R.C.C. Volontaire pour l’Indochine, il y débarque avec le groupent de marche de la 2e D.B. dont il reçoit le 15.02.1946 le commandement d’un des trois sous-groupements ; lieutenant-colonel parachutiste en 1956, affecté au 1er R.H.P. ; commandant le 1er R.H.P. du 21 janvier 1958 au 21 janvier 1960, sur le barrage pour assurer la herse ; général en 1966 ; général de division, commandant la 11e D.P. de 1971 à 1973 ; commandant la 3e R.M. de 1973 à 1976 ; général de corps d’armée en 1974 ; admis dans la 2e section le 27.10.1976 ; Grand-Croix de la Légion d’Honneur, Grand-Croix de l’Ordre National du Mérite ; titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945, la Croix de Guerre des T.O.E. et de la Croix de la Valeur militaire avec 11 citations dont six à l’ordre de l’armée. Membre du comité d’honneur de l’U.N.P. Décédé le 04.11.2010 à Paris.

 

Favreau Gabriel, né en 1910 ; officier commandant une section de tirailleurs au Liban en 1934 ; muté en 1937 au 6e R.E.I. au Liban ; officier du 6e R.E.I. au Liban en juin 1941 ; il ne se rallie pas à la France libre ; grièvement blessé à la tête de la 2e compagnie du I/1er R.E.I. rattaché au 3e R.E.I.M. sur le djebel Mansour, le 05.02.1943 ; titulaire de la British Military Cross ; un séjour en Indochine, chef de bataillon du III/3e R.E.I. ; à Na San fin 1952-janvier 1953 ; lieutenant-colonel, Grand Officier de la Légion d’Honneur  ; colonel commandant le 5e R.E.I. du 2 septembre 1958 au 5 juin 1960 ; arrivé à Alger fin janvier 1960 avec la 11e D.I., il définit les principes qui doivent guider l’attitude du 5e R.E.I. : la contradiction entre les impératifs de l’Honneur et ceux de la Fidélité est flagrante ; mais, grâce au ciel, la Légion n’aura pas à choisir ; c’est le fameux colonel borgne ; à chacun de ses quatre commandements, son unité de Légion est citée à l’ordre de l’armée ; titulaire de deux autres citations personnelles ; affecté à l’encadrement des officiers de réserve de Troyes, il démissionne en 1963 ; il est nommé, six mois plus tard, général de brigade ; décédé en 1976.

Forde Elie Camille, né le 09.02.1904 à Aurimont dans le Gers ; capitaine au 3e R.E.I.M. ; tué le 13.01.1943 à Pont-du-Fahs en Tunisie.

Fredendall, général du 2e Corps d’Armée U.S. ; sur le point d’évacuer ses positions à Sbeïtla en février 1943 lorsque le général Alphonse Juin arrive et sauve la situation en faisant intervenir le 3e R.E.I.M.

Hel, capitaine, commandant une compagnie du II/3e R.E.I.M. en janvier 1943, en Tunisie ; fait prisonnier au Pont-du-Fahs le 18.01.1943.  

Juin Alphonse, né à Bône le 16.12.1888 ; Pied-Noir ; fils de gendarme ; saint-cyrien ; il sort major de la promotion Meknès en 1912 ; son condisciple, Charles De Gaulle sort 12e ; chef de corps du 3e Zouaves à Constantine ; il combat dans la division marocaine en 1914-1918 ; général de division, il bloque les Allemands, à la tête de la 15e Division motorisée à Gembloux en Belgique ; fait prisonnier en 1940, libéré de la forteresse de Königstein le 15.10.1941 à la demande pressante du général Maxime Weygand ; commandant supérieur au Maroc le 01.08.1941 ; commandant en chef en Algérie le 18.12.1941 ; il intervient le 9 novembre 1942 pour mettre fin à un conflit stérile et il range l’Algérie aux côtés des Alliés ; il se distingue en Algérie et en Tunisie de novembre 1942 à mai 1943 ; il est nommé Commandeur de la Légion du Mérite des U.S.A. ; commandant le Corps Expéditionnaire Français en Italie de novembre 1943 à juillet 1944 ; vainqueur des Allemands au Garigliano en mai 1944 ; chef d’état-major général de la Défense Nationale du 31.08.1944 au 07.11.1945 ; Grand-Croix de la Légion d’Honneur ; la Médaille Militaire lui est décernée le 07.11.1945 ; Commissaire Résident Général au Maroc du 10.05.1947 au 20.09.1951 ; commandant en chef désigné en Afrique du Nord du 07.04.1948 au 10.12.1949 ; élevé à la dignité de Maréchal de France le 07.05.1952 ; commandant les forces atlantiques du secteur Centre-Europe de 1953 à 1956 ; membre de l’Académie française ; il soutient une campagne en faveur du retour du général De Gaulle au pouvoir en mai 1958 ; en octobre 1959, dans le quotidien L’Aurore, il critique vertement la politique algérienne de Charles De Gaulle ; le 11.11.1959, il se désolidarise de Charles De Gaulle qui n’admet pas la moindre critique et lui retire tous les privilèges liés à son rang ; il signe le manifeste des 300 intellectuels de droite le 07.10.1960 ; le plus glorieux soldat de l’armée française, ayant dépassé l’âge des engagements extrêmes auxquels son caractère ne l’a du reste jamais porté, se contente, en 1961 et 1962, de protestations verbales sans grande portée pratique ; décédé à Paris le 27.01.1967, il repose dans la crypte des Invalides.

Kahlem Hubert Jean, né le 13.03.1921 à Saïda dans le département d’Oran ; sergent légionnaire au 1er R.E.I. ; tué au combat le 05.02.1943 sur le djebel Mansour en Tunisie, après avoir brûlé 8 000 cartouches et changé trois fois le canon de son arme.

Lagarde, colonel, commandant un groupement en Tunisie en janvier 1943. Ce groupement comprend le G.A./1er R.E.C. et le I/3e R.E.I.

Laimay, capitaine ; il succède au commandant Rouger à la tête du I/1er R.E.I. en février 1943 en Tunisie.

Lambert, commandant, chef du 1er puis du 3e bataillon du 3e R.E.I. au Maroc dans les années 1930 ; successeur désigné du colonel de Cadoudal, rapatrié, comme chef de corps du 5e R.E.I. mi-1940, il ne peut rejoindre son régiment ; lieutenant-colonel, chef de corps du 1er Etranger en 1941 ; colonel, chef de corps du 3e R.E.I.M. en 1943 pendant la campagne de Tunisie.

Langlet, commandant, chef du III/3e R.E.I.M en janvier 1943 en Tunisie.

Laparra, commandant, chef du I/3e R.E.I.M. en janvier 1943 en Tunisie ; lieutenant-colonel, chef de corps du 4e R.E.I. recréé le 16 mai 1946.

Lemeunier Maurice, né le 02.02.1906 ; engagé comme A.E.T. à Autun le 01.10.1919 ; en 1924, il s’engage pour 5 ans au 71e R.I. ; caporal le 19.06.1924 ; sergent le 26.05.1928 ; Ecole de Saint-Maixent du 01.10.1928 au 01.10.1930 : sous-lieutenant le 01.10.1929 ; il passe sa deuxième année d’études au 32e R.I. ; lieutenant au 01.10.1930, affecté au 32e R.I. ; volontaire pour le Maroc, il est affecté au 8e R.T.M. à Fès où il gagne sa première citation ; il entre dans la Légion Etrangère au 2e R.E.I. le 15.10.1934 ; il s’illustre avec la 3e compagnie du 3e R.E.I. pendant la campagne de Tunisie en 1943 en se sacrifiant le 19.01.1943 pour assurer le repli de la colonne du colonel Lagarde  ; il fait la campagne de France avec le 6e R.T.M. ; chef de bataillon le 25.12.1946 ; campagne d’Indochine du 25.06.1948 au 13.07.1950 ; lieutenant-colonel le 01.01.1950 ; affecté comme commandant en second du 4e R.E.I. au Maroc ; commandant le dépôt commun de la Légion Etrangère du 1er août 1951 au 18 juin 1953 et du 15 septembre au 30 octobre 1953 ; à la mort du colonel Gaucher, étant le plus ancien légionnaire du Tonkin, il demande au général Cognet la place de Gaucher ; chef de corps de la 13e D.B.L.E. du 14 mars au 12 mai 1954 ; il saute sur Diên-Biên-Phu le 14.03.1954 pour prendre son commandement ; colonel le 01.04.1956 ; chef de corps p.i. du 1er Régiment Etranger à Sidi-Bel-Abbès en novembre 1956 ; chef de corps du 4e R.E.I. sur la frontière tunisienne, dans le groupement de Tébessa puis dans le secteur de Bir-el-Ater, du 1er avril 1957 au 14 mars 1959 ; en charge des éclaireurs spéciaux, les harkis, en 1959 ; il quitte le service actif le 02.02.1963 ; Commandeur de la Légion d’Honneur. Décédé le 08.02.2000.

Le Meur Raymond Félix Louis Marie, né le 02.12.1910 à Nantes dans la Loire Atlantique ; médecin capitaine au 3e R.E.I.M. ; tué le 18.01.1943 dans l’oued Khébir en Tunisie.

Maillot Henri, né le 23.12.1911 à Cateau-Cambresis dans le Nord ; lieutenant au 3e R.E.I.M. ; tué le 22.01.1943 à Ousseltia en Tunisie.

Mares, adjudant au 2e escadron du G.A./1er R.E.C. en Tunisie ; le 18.01.1943, il place des coups d’arrêt efficaces qui bloquent les chars allemands.

Mathenet, général, commandant la division de marche marocaine en 1943 en Tunisie qui comprend notamment le 3e R.E.I.M.

Nadal, capitaine, commandant la 8e compagnie du III/3e R.E.I.M. en janvier 1943, en Tunisie ; il mène une contre-attaque le 18.01.1943 contre les chars Tigre ; celle-ci ne peut briser l’encerclement.  

de Nedde, lieutenant, chef du 2e escadron du G.A./1er R.E.C. ; il combat au carrefour du Mausolée, en Tunisie, le 18.01.1943, menant une action retardatrice à la limite du sacrifice.

Panchuquet, capitaine, commandant une compagnie du II/3e R.E.I.M. en janvier 1943, en Tunisie ; fait prisonnier au Pont-du-Fahs le 18.01.1943.  

Patton George Smith, Jr. né le 11.11.1885 ; il étudie à l'institut militaire de Virginie puis à l'académie militaire de West Point. Il participe aux Jeux olympiques de 1912 dans l'équipe américaine de pentathlon moderne et conçoit un sabre de cavalerie portant son nom. Il combat durant l'expédition contre Pancho Villa au Mexique dans l'un des premiers exemples de guerre mécanisée. Il rejoint ensuite le corps blindé de la force expéditionnaire américain qui participe aux combats sur le front de l'Ouest de la Première Guerre mondiale.. Ayant gravi les échelons de la hiérarchie militaire, il commande la 2e division blindée au moment de l'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Il commande les troupes américaines lors de l'opération Torch au Maroc en 1942 et sous son commandement efficace, le 2e corps démoralisé recouvre sa cohésion durant la campagne de Tunisie. Il commande la 7e armée lors de l'invasion de la Sicile et bat de vitesse les troupes britanniques de Bernard Montgomery en arrivant le premier à Messine. Patton est réaffecté à la tête de la 3e armée après la bataille de Normandie et mène une offensive éclair jusqu'en Lorraine. Il se porte au secours des troupes américaines encerclées à Bastogne durant la bataille des Ardennes et entre en Allemagne au printemps 1945. À la fin de la guerre, il est nommé gouverneur militaire de Bavière avant d'être relevé de ses fonctions et affecté au commandement de la 15e armée. Il est victime d'un accident de la route et succombe à ses blessures le 21 décembre 1945.

Pénette, commandant, chef du I/1er R.E.I. en Tunisie en mars 1943.

Robibett, colonel U.S. commandant un Command Combat blindé en janvier 1943 en Tunisie.

Rommel Erwin, né le 15.11.1891 à Heidenheim ; général allemand ; commandant une division de Panzers sur la Meuse pendant la campagne de France en 1940 : commandant l’Afrika Korps en 1941-1942. Il quitte l’Afrique en octobre 1942. Maréchal, commandant le groupe d’armées en France, Belgique et Pays-Bas en 1944 ; condamné au suicide le 14.10.1944 à Herrlingen.

Rouger, commandant, chef du I/1er R.E.I. en Tunisie en XII-1942. Resté sur place pour passer les consignes à son successeur, le commandant Boissier, il est fait prisonnier le 18.01.1943.

Royer, chef d’escadrons, commandant le groupe autonome du 1er R.E.C. qui quitte le Maroc vers la Tunisie en décembre 1942 ; lieutenant-colonel, chef de corps du 3e R.E.I. au Tonkin en 1947-1948 ; nommé en juin 1949 commandant du 4e bataillon du 4e R.E.I. et du groupement des unités de la Légion Etrangère à Madagascar ; Colonel, chef de corps du 1er R.E.C. en 1951-1952.

Schmitz Jean Marie, né le 09.07.1909 à Rennes en Ille et Vilaine ; capitaine, commandant une compagnie du II/3e R.E.I.M. ; tué au combat le 18.01.1943 au Pont-du-Fahs sur l’oued Khébir, en Tunisie.

Ville, capitaine, chef d’escadron du 1er R.E.C. ; il s’illustre le 11.01.1943 lors de l’assaut de Karachoum et du col de Foum-el-Gouafel.

Weber, colonel allemand, commandant un régiment de la 10e Panzer Division en 1943.

Welvert Marie Joseph, né le 30.10.1884 à Thionville en Moselle ; général commandant la division de Constantine en 1942, il est tué par une mine face aux Allemands, à Kondial el Bohli, près de Pichon, en Tunisie, le 10.04.1943.