La campagne s’éveille doucement, Le soleil ne s’est pas encore levé,

Des   bruits dans le lointain, Appellent  doucement  le matin. Le temps s’écoule

Encore lentement, Le réveil n’a pas encore sonné. Au loin, une cloche égrène les heures,

L’œil ne discerne pas encore toutes les couleurs. La colline, à l’est, vient d’ouvrir

L’œil, un rayon orangé vient caresser un écureuil. Les étoiles lentement

S’effacent, La lune se cache sans laisser de trace. Le soleil surgit

Dans le ciel sans nuage, Il se prépare déjà à aller à la plage.

Un petit chien sort d’un grand bâtiment, il s’arrête,

Lève la tête et écoute le  vent. Les collines

Flottent sur un océan de brume,

Les  cheminées  y  laissent

Quelques  traces d’écume. Le temps

Qui  s’était arrêté au cours de la nuit,  reprend

Son envol, s’élance et s’enfuit. La vie trépidante a repris

Son  cours dans la vallée, Les voitures se pressent à une allure

Effrénée. La brume,  comme  par  miracle, s’en  est  allée,  La nature,

En  une  nuit,  s’est  totalement  régénérée.  Un  ancien est sorti du grand

Bâtiment,  Il  a  regardé  son  chien  un  moment,  Puis  il est  allé s’asseoir sur

Un  banc, Le regard plein de souvenirs, tourné vers le levant. Ici, le temps passe

Plus  doucement,  Surtout  pour  ceux  qui  vivent  en  prenant  leur  temps.

                                                      EH