Si l’on pouvait revivre aux mêmes heures, aux mêmes endroits et dans les mêmes circonstances ce qu’on avait déjà vécu, mais le vivre beaucoup mieux que la première fois, sans les erreurs, les accrocs, les temps morts… Ce serait comme recopier au propre un manuscrit couvert de ratures !

Je tente de mettre de l’ordre dans mes souvenirs. Chacun d’eux est une pièce de puzzle, mais il en manque beaucoup, de sorte que la plupart restent isolées. Parfois je parviens à en rassembler trois ou quatre, mais pas plus. Alors, je note des brides qui me reviennent dans le désordre, listes de noms ou de phrases très brèves. Je souhaite que ces noms, comme des aimants en attirent de nouveaux et finissent par former des chapitres qui s’enchaînent. Il est vrai que suite à l’inactivité de nos amicales, il est nécessaire de réagir et visiblement, ce n’est pas une mince affaire, nous vivons une longue période d’hibernation involontaire qui clou au sol toute initiative, il est vrai que par peur d’une mort par covid interposé, il nous est interdit de vivre…

Je viens de recevoir « Képi Blanc », pour la première fois depuis bien longtemps, aucun article concernant les anciens légionnaires n’est en place. En dehors de l’amicale d’Aubagne, aucun article nous parvient, alors que sur les réseaux sociaux tels « facebook », de nombreuses amicales sont bien présentes et même très actives...

Notre site est activé avec des articles dont le fil conducteur reste la Légion, mais le manque d’article provenant de nos amicales se fait cruellement ressentir…

J’adresse en tant que communiquant de la FSALE un appel, un message en l’air, au bon vouloir de tous ceux qui ont les capacités de faire partager leurs souvenirs, de nous adresser leurs écrits. Cela nous permettra, en ces temps difficiles, de perpétuer l’esprit et notre attachement à notre communauté d’anciens légionnaires.

Constat surprenant aussi, il n’y a plus de misère et plus de problème, aucune demande d’aide ne nous parvient, nous ne recevons plus de dossier et notre comité de solidarité est au chômage technique. A croire qu’il nous faudra revoir notre copie concernant nos statuts et changer au plus vite le but de notre Fédération, puisque solidarité n’est plus d’actualité, celle-ci fait une pause des plus surprenantes ?

N’oubliez surtout pas que la misère ne fait jamais de pause et qu’elle est, plus que jamais, présente autour de vous d’autant que la situation nationale actuelle est un facteur d’isolement. C’est maintenant, plus que jamais que solidarité ne doit pas être un vain mot, surtout pas à la Légion !

Amicalement.