Devoir de mémoire… Réflexion qui n’engage que son auteur !

Lors d’une discussion avec un de mes amis, nous imaginions un historien-écrivain vivant dans un futur relativement proche qui s’intéresserait à l’Histoire de notre temps et qui consulterait inévitablement les journaux d’aujourd’hui pour construire son article.

Inutile de faire montre de beaucoup d’imagination pour restituer ce qu’il écrirait, notre monde est tellement construit autour de changements, de rapports de force, bien plus préoccupants que ceux qui déclenchèrent les conflits du siècle dernier, le plus meurtrier de toute l’histoire de l’humanité. Il pourrait conclure que ces ancêtres n’avaient pas les moyens d’êtres civilisés, trop inquiets qu’ils étaient, de faire s’affronter les uns aux autres au nom de leurs religions, de leurs politiques ou plus simplement de leurs intérêts personnels.

 

Triste période écrira-t-il, en une décennie les lois immuables de la nature ont été bafouées au nom d’une liberté qui reste à définir. Les “tabous” d’hier basculent brutalement dans une situation, en apparence normale, ainsi en est-il pour une immigration de masse qui prend la place des plus pauvres d'entre nous chassant les plus riches hors de France. Cette situation déclenche des procédures de contrôles, des contraintes à l'image de ce temps passé, pas très lointain où les combats idéologiques entrainaient une dynamique qui mobilisa les énergies et recueilla tous les suffrages. Endoctrinement d'une nation toute entière à  l'exceptions de quelque uns qui sacrifièrent leur vie pour leurs idées.  Aujourd'hui le spectacle du monde ne nous permet pas, heureusement, de continuer à vivre dans une bulle, tout en regardant les “autres” crever de faim.

Notre chercheur installé dans ses recherches sur notre présent se méfiera des journaux de notre époque qui diffusent une information orientée où l’embrouille enveloppe tous les discours politiques et dévoile une réalité qui impose que pour toute réussite, nécessite la qualité première de bien savoir mentir avec une sincérité affichée.

L’homme de nos jours serait à l’image d’un boxeur KO debout, incapable de réagir et de s’unir aux autres. Chaque adulte âgé, regarde frustré, les briseurs de raves (racines), vertigieux abîme qui le sépare d’une jeunesse qui triomphe, âge aidant, de ces “vieux cons” nostalgiques d’un ordre moral. Après tout, l'avenir leur appartient, ça aussi c'est une réalité  et non des moindres. On a trop longtemps célébré, sous le nom de civilisation, une démocratie qui consiste à élire nos représentants qui appliquent sans scrupules un pouvoir absolu en imposant leur gouvernance qui engage le gabarit du bien vivre ensemble au point de faire tout et son contraire dans certaines situations critiques. Il n’y a plus de savoir vivre, mais que de la haine pour l’autre, seule la guerre apparaît solution et notre dernier confinement n’est pas là pour arranger les choses… Le rendez-vous sur objectif s’annonce obscur à souhait… et l'inconnu, personne n'aime !

Notre temps a pour finalité ultime, l’exclusion de l’autre et pour ennemi intime le racisme sous toutes ses formes qu’alimentent à la perfection les anti-racistes eux-même par leurs maladresses sans fil conducteur. La Légion n’a probablement pas de leçon à donner, mais dans bien des cas où le mal est racisme et manque de solidarité, nous avons la prétention d’être exemplaire sans nous poser d'autre question que celle de continuer à être là pour ceux d'entre nous qui ont le plus besoin de notre aide, peu importe ses origines, ses opinions politiques et religieuses.

Même l’école fait un grand-écart par rapport à la vie familiale qui, dans un passé récent, comblait l’imagination de l’élève en l’aidant à combler sa curiosité, sa réflexion. Les réformes successives de l’éducation pour lutter contre l’ennui très agressif des élèves trouvent dans ce qu’on appelle la “téléréalité” son expression la plus accomplie et... téléphone portable aidant…

C’est par l’évanouissement des intervalles, par l’abolition technique et symbolique de nos valeurs que notre présent contemporain se distingue du passé. Notre époque est bercée par l’illusion de faire droit aux différences au point que l'oubli devient nécessaire pour vivre ensemble, ceci, obligatoirement  au détriment du devoir de mémoire.

L’historien-écrivain ne saurait conclure qu’en expliquant un sentiment d’impuissance et de peur face à l’inconnu qui domina une époque charnière qui ouvre la porte aux maîtres du monde, nouveaux et anciens, qui se sont affrontés sur le grand échéquier du monde où les rapports de force dominent et ne tiennent pas compte d’une humanité qui n’est plus (n’a peut-être jamais été) une priorité que pour certains guides créateurs de religion…

Pour nous, anciens légionnaires nous avons appris que notre union et la fierté affichée de nos valeurs sont les forces qui nous permettent de survivre dans un monde qui deviendra de plus en plus difficile à vivre sutout pour nos enfants et petits-enfants...

N’oublions surtout pas que nous vivons une époque formidable…

CM