Période d’après Camerone… Je partage !

Je fouille du lointain de mon confinement dans mes souvenirs, inconsciemment, je me projette d’une manière inattendue dans ma « petite enfance »; celle où j’attendais chaque jeudi, avec impatience, le passage du facteur qui nous livrait le « journal de Tintin ». Une des seule distraction à l’époque, au lendemain de cette guerre mondiale qui avait pour un temps rapprochée les français qui étaient devenus par la force des choses des hommes de bonne volonté qui souhaitaient changer les choses en reconstruisant leur civilisation, un peu à l’image, plus modeste, de l’espoir qui anime un grand nombre d’entre nous pour cette « après coronavirus »…

 

« Le journal de Tintin » a publié son premier numéro en septembre 1946 pour cesser de paraître en novembre 1988. Je m'étais réabonné dès mon retour de Madagascar en 1969…

L’idée du journal était de profiter du succès rencontré en 1929 de la série à succès « Tintin ». Ceux d’entre nous qui ont connu ce magazinze doivent se souvenir des articles : « journal de l’oncle Paul », « Bob et Bobette », « Teddy Bill » le cow-boy, "Modeste et Pompon », etc…

Avec mon Ami Pyc, nous avons enclencher l’aventure de nous retrouver à Buxelles, au siège des éditions « Casterman » pour leur présenter « Léon et les Amazones » BD réalisée comme une sonate à deux mains au piano... Nous pensions que les aventures de ce jeune belge devaient intéresser cet éditeur…

Le directeur de la publication était particulièrement intéressé, mais la politique de l’établissement était aux publications dans lesquelles n’apparaissaient aucune histoire touchant, de près ou de loin,  l’armée et « les histoires de guerre », pacifisme affiché !

Je lui faisais remarqué que ce n’avait pas toujours été le cas dans les éditions précédentes. Dommage !

Du coup, quelque peu dépités, nous n'avons pas cherché d'autres éditeurs et nous nous sommes contentés de publier à "compte d'auteurs" (les légionnaires de Képi Blanc nous surnommaient "Pyc et Collégram"). Un franc succès était au rendez-vous, les    2 000 exemplaires sont partis à une vitesse au delà du prévisible, ce qui nous ouvrait la possibilité d'une réédition rapide, voire une suite aux aventures de Léon Noël. Bénévolement, nous avons préféré créé "Cabé" pour "Képi Blanc. Aujourd'hui, nous racontons les aventures de "Cabé" à la retraite, toujours en tenue d'ancien légionnaire, rectifié d'état-civil sous le nom de "Nono" (moustique très connu dans le Pacifique).

A votre curiosité cette création de Francis Cheneval pour le « journal de Tintin » en 1963, réalisée pour le centenaire du combat: « Epique résistance de Camerone »: