1855. Prise de Sébastopol. Fin de la Guerre de Crimée.

19 janvier 1855, dans la nuit, dans le même secteur, les Russes lancent une deuxième attaque sur le secteur de la Quarantaine. Cette fois, c’est le 2ème bataillon du 2ème Etrange, avec quatre compagnies sous les ordres du commandant L’Héritier, qui supporte le choc. Malgré le froid, les légionnaires veillent. La surprise ne joue pas. L’impétuosité des Russes se brise contre la solidité des légionnaires qui les attendaient de pied ferme. Les ventres de cuir par le feu et par le fer, déchargeant leurs armes et chargeant à la baïonnette, repoussent les attaquants.

Puis avec trois compagnies, le commandant se précipite hors des tranchées afin de contourner les assaillants, 300 environ. Bloqués sur l’avant, menacés sur leurs arrières, les Russes décrochent. Ils passent le reliquat de la nuit à rechercher leurs blessés et leurs morts, abandonnés dans le no man’s land. Le général en chef décore, à cette occasion, plusieurs légionnaires et gradés parmi lesquels un blessé de cette affaire, le lieutenant Saussier.

·       Cette guerre de tranchées, ponctuée de coups de main de part et d’autre, va durer jusqu’à l’assaut final de septembre 1855.

Le 4 mars 1855, la Légion Etrangère perd un officier, Adin.

1er mai 1855 : pour animer le Front, craignent une offensive des Russes qui ont intensifié leurs efforts défensifs, les Alliés passent à l’offensive. Ordre est donné d’enlever en avant du Bastion Central le bastion du mât, à la pointe méridionale de Sébastopol, avec ses ouvrages de contre-approche qui prennent les tranchées françaises à revers et empêchant ainsi le débouché d’une attaque. Quatre compagnies du 1er Etranger sont chargées de l’opération. Le reste du régiment est laissé en réserve. L’opération s’annonce très dure car les Russes, en plus des mortiers qui garnissent ces tranchées, ont disposé à l’avant de nombreuses embuscades, petits postes de quelques voltigeurs chargés de donner l’alerte et de décimer l’attaquant en se repliant peu à peu.

·       A neuf heures du soir, après un bombardement intensif des positions ennemies auquel répond aussitôt un tir de contre-batterie acharné, le signal de l’attaque est donné. Sans tirer un coup de fusil, les légionnaires se précipitent sur les défenses adverses. L’élan est tel que les premiers ouvrages russes se trouvent bientôt submergés malgré une lutte au corps à corps de leurs défenseurs. De toutes parts, les Russes sont dominés dans cette mêlée nocturne où la baïonnette est reine. Les légionnaires s’établissent sur le revers des tranchées conquises lorsque l’ennemi lance des contre-attaques acharnées. Le colonel Vienot, chef de corps du 1er Régiment Etranger, se précipite à la tête de ses compagnies de réserve et de deux compagnies du 2e Etranger. L’épée à la main, il entraîne ses hommes jusqu’au point où la contre-attaque russe est la plus violente, commande des feux de salve afin de faire refluer les vagues d’ennemis qui se présentent. Par sa seule présence, le colonel stimule les siens. Il partage les risques de cette attaque de nuit. Et tout à coup ; au milieu de son petit groupe de commandement, il tombe, frappé d’une balle tirée presque à bout portant, en plein front. Les Russes semblent avoir assez de l’inaction, eux aussi, car ils contre-attaquent avec rage. Mais les Français, la Légion en tête, ont pris pied jusque sous les redoutes et ils gardent le terrain.

·       Parmi les 118 tués et les 480 blessés, figure le colonel Gabriel Vienot, le commandant du 1er Etranger, tombé le 2 mai.

·       Une suspension d’armes permet d’enterrer les morts.

·       Le lendemain, vers 15 heures, uneontre-attaque russe s’efforce de récupérer une partie des positions du basion de Mât, perdues dans la nuit. Une préparation intense d’artillerie l’a précédée. Des compagnies très amoindries par les combats précédents, dont deux compagnies d’élite du 2e Régiment Etranger gardent les lieux. Leur réaction rejette les Russes qui, suivant leurs habitudes, déboulent en poussant des hurlements sauvages.

·       En deux jours, la Légion perd 40 tués dont 14 des 18 officiers du 1er Etranger et 150 blessés.

·       Le général Canrobert, écœuré, laisse le commandement en chef de l’Armée d’Orient. Le Maréchal Pélissier est le nouveau commandant en chef du corps expéditionnaire français.

 

22 et 23 mai 1855 : les Russes ont renforcé le secteur de la Quarantaine menaçant le flanc nord-ouest des Français. Pour écarter tout péril, une opération est montée par le Maréchal Pélissier ; la division Levaillant réussit à enlever de nouveaux retranchements. Ce jour-là les compagnies d’élite du lieutenant-colonel Martenot de Cordoue, nouveau chef de corps du 1er Régiment étranger, se mesurent avec 12 bataillons russes. L’enjeu est une place d’armes constituée par l’ennemi en vue d’enfiler les tranchées françaises. Trois bataillons du 2e Régiment Etranger débouchent par la gauche, les compagnies d’élite du 1er Régiment Etranger par la droite. Les uns et les autres sont soutenus par des chasseurs à pied et des lignards.

·       A 9 heures, la double attaque est lancée par les deux Régiments Etrangers.

·       La contre-attaque russe ne tarde pas, dans un terrible tintamarre de tambours, de trompes, de clairons, de cris qui se répondent de cheminements en cheminements.

·       Les légionnaires en première ligne ne se laissent pas impressionner par ce vacarme guerrier. Leurs bras ne tremblent pas. Leurs regards se durcissent. Les remparts des baïonnettes interdissent tout passage. La mêlée se prolonge jusqu’à la nuit sans succès pour les Russes.

·       De 21 heures à 4 heures du matin, l’ouvrage est pris et repris cinq fois par les légionnaires. Les pertes du 1er Etranger témoignent de l’âpreté des combats ; 27 hommes tués dont 3 officiers, 107 blessés dont 4 officiers et 10 sous-officiers. Les pertes du 2e Etranger sont également lourdes : 3 officiers, 48 légionnaires tués ou disparus et plus de 150 blessés.

·       Les actions pendant ces deux jours de combats ont été aussi bénéfiques que glorieuses mais les défenses adverses ne sont guère entamées alors que l’été s’annonce.

·       Le 23 mai, les opérations reprennent ; une nouvelle opération est montée par le Maréchal Pélissier avec les Régiments Etrangers.

·       De 21 heures à 4 heures du matin, l’ouvrage est pris et repris cinq fois par les légionnaires.

·       Les pertes du 1er Régiment Etranger témoignent de l’âpreté des combats ; 27 hommes tués dont 3 officiers, 107 blessés dont 4 officiers et 10 sous-officiers. Les pertes du 2e Etranger sont également lourdes : 3 officiers, 48 légionnaires tués ou disparus et plus de 150 blessés. La Légion Etrangère perd 7 officiers : Arrighi, Gauthier, Lecas, Philippe, Riguy, Tisserand et Viez.

·       Deux exemplaires des canons de la forteresse de Sébastopol sont actuellement dans l’enceinte du Groupement de recrutement de la Légion Etrangère au Fort de Nogent.

·       Le 25.05.1855, la Légion Etrangère perd un officier, Opdenhoff.

·       Le 30.05.1855, la Légion Etrangère perd un officier, Demailly.

·       Le 02.06.1855, la Légion Etrangère perd un officier, Franzini.

·       Le 7 juin, les Ouvrages Blancs sont enlevés ; ils serrent de près Sébastopol.

·       Le 11.06.1855, la Légion Etrangère perd un officier, Royer.

·       Le 18 juin, nouvelle attaque contre la tour Malakoff, clé de résistance du dispositif russe avec le Grand Redan. Nouvel échec. Six mille soldats anglais et français sont sacrifiés.

·       Il faut reprendre de lents travaux d’approche. Partis du Mamelon Vert, les Français mettent trois mois pour arriver jusqu’à vingt-cinq mètres de Malakoff.

·       Le 25.06.1855, la Légion Etrangère perd un officier, Journel.

·       Le 09.08.1855, la Légion Etrangère perd un officier, Save.

·       Au sommet d’un mamelon s’élève une sorte de citadelle de terre, longue de plus de trois cents mètres : l’ouvrage Malakoff, au sud-est de la ville et au-delà du port au sud. ‘’La clef de la défense est là’’ dit le Maréchal Pélissier. Elle domine en effet le faubourg Karabelnaïa.

·       Le général Niel qui dirige les travaux du génie est catégorique : ‘’Aujourd’hui Malakoff est la seule issue du siège. Sa prise donnera le faubourg et le faubourg donnera la ville. L’assaut se présente dans des conditions plus favorables que je n’ose l’espérer’’.

·       Tous les généraux se rallient à ce point de vue : ‘’l’assaut doit être donné’’.

5 septembre 1855 : l’artillerie des alliés intensifie sa préparation. La date de l’assaut a été fixée au 8. Si celui-ci doit être général sur tout le périmètre investi, l’effort principal interviendra, comme prévu, sur Malakoff. Le 2e C.A. du général Bosquet a le périlleux honneur d’en être chargé. A midi, les généraux lancent le rituel : ‘’Soldats, en avant ! Et vive l’Empereur !’’.

8 septembre 1855, l’offensive repart à midi, après la préparation d’artillerie la plus colossale de l’époque, huit cents canons, soixante-dix mille projectiles. Le 1er Etranger est en réserve entre les batteries et la baie de la Quarantaine. Pour une fois, la Légion n’est représentée que par une centaine de volontaires : c’est la garde personnelle du général Mac-Mahon, ancien chef de corps du 2e Etranger. Les légionnaires marchent aux côtés du général, en tête, précédant les troupes d’assaut, portant échelles et madriers. Les légionnaires participent à l’action. La division Mac-Mahon mène l’attaque sur Malakoff. Zouaves, chasseurs se précipitent au coude à coude. Les combats se transforment vite en une effroyable tuerie. Quand les assaillants arrivent sur l’objectif, les légionnaires du sergent Valliez ont édifié échafaudages et rampes d’accès. Le sergent Valliez est nommé officier sur le champ de bataille. Au soir Malakoff est conquise après une lutte ardente et le drapeau français est hissé à son sommet avec le fanion du général de Mac Mahon, commandant la division victorieuse.

 

·       Les Russes réagissent violemment ; la division Levaillant échoue devant le Bastion central ; les Anglais, hachés par la mitraille au cours d’une avance trop lente, ne peuvent atteindre le Grand Redan. La situation est grave. Les Russes portent leurs efforts sur la Tour Malakoff qu’ils veulent reprendre. C’est là que le général de Mac Mahon fait à l’officier de liaison britannique, qui lui demande de qu’il compte faire’’ sa célèbre réponse : ‘’J’y suis, j’y reste’’.

·       Le prix de la victoire est élevé ; 634 tués pour les Français, dont cinq généraux. Parmi les morts, le général de Saint-Pol et le colonel Adam, deux anciens de la Légion Etrangère.

 

Le 9 septembre, les Russes décident l’abandon de la ville. Ils détruisent, sabotent, incendient… Le soir même, après avoir incendié leurs navires, et détruit les défenses de la ville, les Russes évacuent Sébastopol.

Le 10 septembre, les Alliés entrent dans Sébastopol, réduite en un monceau de ruines jonché de cadavres, que les Russes ont évacuées dans la nuit. Le général Bazaine est nommé commandant d’armes de la ville.

·       C’est la Légion qui pénètre la première dans Sébastopol. Les hommes se rattrapent, non du combat dont ils ont été frustrés, mais des privations qu’ils ont endurées. Jamais pillage ne fut mieux fait. Les caves de Sébastopol sont pleines et les légionnaires qui, depuis des mois, ont couché dans la boue et les tranchées, sous les obus et la mitraille, n’en croient pas leurs yeux.

·       Une sorte de folie les prend. Les maisons regorgent de tout ce dont ils ont été dépourvus. De ce qu’ils n’auront même jamais. Meubles, bibelots, draps, linge, etc… Tout vole dans les rues, tout est détruit, saccagé. Une sorte de délire du pillage. C’est la fête à l’état pur.

·       L’apothéose finale, c’est la découverte des caves de Sébastopol. Les Russes aiment boire. Ils avaient prévu un long siège. Mais les légionnaires boivent plus encore.

Ainsi en Crimée, la Brigade Etrangère ajouta une nouvelle page glorieuse à l’Histoire de la Légion Etrangère. Leurs qualités manœuvrières désignaient désormais les légionnaires pour un rôle de premier plan dans les futures campagnes que faisaient présager en Europe les aspirations nationales de l’époque et une situation politique complexe.

·       Les combats ont coûté dix mille hommes aux alliés et douze mille hommes aux Russes.

·       Le 21.09.1855, la Légion Etrangère perd un officier, Leclère.

·       Le 27.09.1855, la Légion Etrangère perd un officier, Marini.

 

Jean BALAZUC P.P.P.P.

 

Sources principales.

Livre d’Or de la Légion Etrangère – 1931.

La Légion Etrangère – Voyage à l’intérieur d’un corps d’élite de John Robert Young et Erwan Bergot – Editions Robert Laffont – 1984.

Le 1er Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production –1986.

Le 4e Etranger de Tibor Szecsko – E.F.M. 1989.

Histoire de la Légion Etrangère de 1831 à nos jours du capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion – 1999.

Histoire de la Légion Etrangère 1831-1981 DE Georges Blond – Plon – 1981.

Français par le sang versé. Les hommes de la Légion Etrangère – Képi Blanc – E.C.P.A.D. – Editions du Coteau – 2011.

La Légion d’Erwan Bergot – Imprimeur Delmas – 1972.

Site du Mémorial de Puyloubier.

 

Adam, ancien officier de la Légion Etrangère ; colonel tué en Crimée devant Malakoff en septembre 1855.

 

Bazaine Achille, né à Versailles en 1811 ; officier dans un bureau arabe en Algérie ; aide de camp du général Conrad, commandant la Légion étrangère française cédée à l’Espagne en 1837 ; commandant, à l’état-major du général Louis Lamoricière en décembre 1847, lors de la reddition de l’émir Abd el-Kader ; il participe à la guerre de Crimée en 1855 ; chef de corps du 1er Régiment de la Légion étrangère de 1851 à 1854 ; en Crimée en 1854-1855 ; il y est nommé général, commandant la brigade étrangère ; il commande en chef au Mexique en 1863 ; Maréchal de France en 1864 ; il commande en chef en Lorraine en 1870 ; bloqué dans Metz, il capitule devant les Prussiens ; condamné à mort en 1873, sa condamnation est commuée en détention ; il s’évade et gagne Madrid ; mort à Madrid en 1888.

 

Bosquet Pierre, général de l’Armée d’Afrique lors de la fin de la conquête de l’Algérie ; il réduit la révolte kabyle en Petite Kabylie en 1850-1851 ; en février 1852, prise dans une tempête de neige, sa colonne forte de 1 200 hommes est anéantie près d’El-Kseur. En Crimée, il commande la division qui lance l’attaque lors de la bataille de l’Alma le 20 septembre 1854. Puis il commande le 2e C.A. devant Malakoff.

 

de Brancion, colonel tué en Crimée en juin 1855.

 

Brunet, général tué en Crimée en juin 1855.

 

de Canrobert François Certain, né le 27.06.1809 à Saint-Céré ; officier en Algérie ; il se distingue lors de la prise de Constantine en octobre 1837 ; capitaine adjudant major à la Légion Etrangère en 1840 ; il s’illustre en avril 1845 entre Orléansville et Ténès ; promu au grade de colonel, le 8 novembre, il est versé au3erégiment d’infanterie légèrequ’il quitte le 31 mars 1848 pour prendre les fonctions de chef de corps du2erégiment étranger, tout en gardant la subdivision de Batna. Avec cette unité, il prend lebey Achmed. En juin il permute avec le colonel deCariés de Senilheset prend le commandement du3erégiment de zouaveset de la subdivision d’Aumale ; son action d’éclat lors de la prise de Zaâtcha le 26.11.1849 lui vaut la croix de Commandeur de la Légion d’Honneur et les étoiles de général à 40 ans ; il s’empare avec ses Zouaves par la ruse, fin 1849, du nid d’aigle de Nara, au milieu des derniers contreforts de l’Aurès ; il participe activement au coup d’état du 02.12.1852 ; général de division en 1854, il remplace le Maréchal Achille de Saint-Arnaud en Crimée ; Maréchal de France le 18.03.1858 ; guerre d’Italie en 1859, commandant un corps d’armée ; victorieux en 1870 à Saint-Privat ; décédé le 28.01.1895 à Paris.

 

Hardy, colonel tué en Crimée en juin 1855.

 

de Lavarande, né en 1813 ; saint-cyrien de la 14e promotion 1831-1833 ; il s’illustre dans les corps de l’Armée d’Afrique ; à Mascara ; commandant du 2e bataillon de Zouaves lors de la prise de Zaâtcha en novembre 1849 ; Chef de corps du 1er Zouaves de novembre 1854 à janvier 1855 ; il s’illustre en Crimée à la tête du 7e de Ligne ; Commandeur de la Légion d’Honneur ; nommé à la tête du 2e Zouaves de la Garde impériale ; général de brigade ; il est tué lors du siège de Sébastopol le 08.06.1855.

 

Levaillant, général commandant la 5e Division, dont la brigade de la Légion Etrangère fait partie, lors du siège de Sébastopol de septembre 1854 à septembre 1855.

 

L’Héritier, chef de bataillon, commandant un bataillon du 2e Régiment Etranger en Crimée ; il se distingue le 19.01.1855 lors d’une attaque russe sur le secteur de la Quarantaine.

 

de Mac-Mahon Edme Patrice comte, né à Sully en Saône-et-Loire en 1808 ; débarqué le 14.06.1830 à Sidi-Ferruch, il s’illustre au Tenïa de Mouzaïa, à Mascara, à Tlemcen, à Constantine ; lieutenant-colonel, affecté au 2e Etranger le 31.12.1842 ;: le 04.03.1844,  il conduit un bataillon dans Biskra ; colonel, chef de corps du 2e Etranger en 1844-1845 ; chef de corps du 41e de ligne à Marnia le 24.12.1845 ;  il se signale pendant la guerre de Crimée avec la prise de Malakoff, et pendant la guerre d’Italie avec la prise de Magenta ; duc de Magenta et Maréchal de France en 1859 ; Gouverneur Général de l’Algérie et commandant en chef de l’Armée d’Afrique du 01.09.1864 au 06.07.1870 ; pratiquement vice-roi d’Algérie ; fait prisonnier par les Allemands, après l’humiliation de Sedan, pendant la guerre de 1970 ; libéré pour former l’armée de Versailles, il écrase la Commune en mai 1871 ; élu Président de la République en juin 1873, il démissionne le 16.05.1877 ; réélu, il démissionne à nouveau en janvier 1879 ; mort au château de La Forêt dans le Loiret en 1893.

 

Martenot de Cordoue, colonel, chef de corps du 1er Régiment de la 1ère Légion étrangère en 1855.

 

Mayran, ancien officier de la Légion Etrangère, blessé à Constantine en 1837 ; général tué en Crimée en juin 1855.

 

Niel Adolphe, né à Muret en 1802 ; ancien d’Algérie ; il se distingue lors de la prise de Constantine en octobre 1837 ; il dirige les travaux du génie devant Sébastopol en 1855 ; Maréchal de France en 1859 ; ministre de la Guerre de 1867 à 1869 ; mort à Paris en 1869.

 

Pélissier de Reynaud Aimable, né à Maromme en 1794 ; capitaine, 2ème chef du Bureau particulier des Affaires Arabes en Algérie ; il s’illustre lors de la bataille d’Isly le 12.08.1844 ; il effectue une répression terrible dans le Dahra en juin 1845 ; il élimine aves brutalité la rébellion de Mohamed ben Abd-Allah à Laghouat en décembre 1852 ; Gouverneur Général de l’Algérie et commandant en chef de l’Armée d’Afrique de juin 1850 au 19.10.1850 ; Maréchal de France en 1851 ; nommé commandant en chef du corps expéditionnaire français en Crimée en mai 1855 ; il prend Sébastopol en septembre 1855 ; duc de Malakoff en 1856 ; Gouverneur Général de l’Algérie et commandant en chef de l’Armée d’Afrique du 10.05.1851 au 10.12.1851 par intérim ; ambassadeur à Londres en 1858 ;  Gouverneur Général de l’Algérie et commandant en chef de l’Armée d’Afrique du 24.11.1860 au 22.05.1864 ; mais ce soldat courageux est maintenant un vieillard dans un état de décrépitude avancé ; mort à Alger en 1864.

 

Raglan Fitzroy James Henry, lord ; né le 30 septembre 1788, général britannique commandant le corps expéditionnaire en Crimée en 1853-1855 ; mort du choléra en Crimée le 28 juin 1855.

 

de Saint-Pol, ancien officier de la Légion Etrangère ; colonel tué en Crimée devant Malakoff en septembre 1855.

 

Saussier, lieutenant du 2e bataillon du 2e Etranger, blessé le 19.01.1854 dans le secteur d’Inkerman en Crimée lors d’une attaque des Russes, décoré par le général en chef ; capitaine légionnaire, commandant la compagnie du Régiment Etranger, installée au lieu-dit Paso del Macho, entre Veracruz et Puebla, au Mexique, en avril 1863 ; commandant le 1er bataillon du Régiment Etranger en 1865 lors de la prise de Monterrey.

 

Valliez, sergent légionnaire qui s’illustre lors du dernier assaut contre la tour Malakoff à Sébastopol le 08.09.1855 ; avec cent volontaires légionnaires, il monte les échafaudages permettant l’assaut. Le sergent est fait officier sur le champ de bataille.

 

Vienot Raphaël, né le 31.08.1804 à Fontainebleau ; il entre à Saint-Cyr en 1823 après 9 ans d’études au Prytanée Militaire de La Flèche ; en 1831, jeune lieutenant, il débarque en Algérie au 4e régiment d’infanterie de ligne où il sert pendant plus de vingt ans ; en 1846, il est nommé chef de bataillon au 20e régiment d’infanterie légère ; il ne va cesser de côtoyer la Légion étrangère au hasard des colonnes ; en 1852, il rejoint le 1er Régiment Etranger avec le grade de lieutenant-colonel ; vieux soldat ayant passé plusieurs années en Afrique ; actif, digne et ferme, c’est un chef estimé ; jeune colonel, possédant une solide expérience, il est nommé chef de corps du 1er Régiment de la Légion étrangère qui va commencer la campagne de Crimée le 05.09.1854 ; tué à la tête du 1er Etranger le 02.05.1855 à Sébastopol en Crimée. Le quartier Vienot est le sanctuaire de la Légion à Sidi-Bel-Abbès puis à Aubagne. Il est le parrain de la corniche brutionne 2006-2008.