L’ambiance en Crimée est lourde au cours de l’été 1854. L’ennemi le plus redoutable à cette époque est le choléra. Le général Ney est mort le 14 juillet 1854, quelques jours après le débarquement ; le général Carbuccia, commandant de la Brigade de la Légion Etrangère, est mort le 17 juillet 1854. Le lieutenant-colonel Sarranton du 2e R.E., quatre officiers et 175 sous-officiers et légionnaires du 1er R.E. ont été également emportés par le choléra.

Préparatifs

En septembre 1854, les troupes alliées (britanniquesfrançaises et sardes) atteignent la Crimée et commencent le siège de Sébastopol, port d'attache de la Marine impériale russe sur la mer Noire dont la flotte menaçait la Méditerranée, mais avant que la ville ne soit encerclée, l'armée impériale russe parvint à s'en échapper.

Au début du mois d'octobre, les troupes du génie françaises et britanniques utilisent deux bases : les Français principalement le port fortifié de la baie de Kamiech et les Britanniques la base de Balaklava où ils font construire une ligne de chemin de fer. Ensuite, la construction d'une ligne de siège commença autour des hauteurs de Cherson au sud de Sébastopol. Les troupes creusent des abris, des tranchées et installent leurs canons.

 

La Légion va confirmer sa valeur à Sébastopol. Les deux Régiments Etrangers, constitués en Brigade, se taillent définitivement leur réputation de troupe d'élite. Le chef de corps du 1er   Régiment Etranger est le colonel Raphaël Viénot. Le chef de corps du 2e Régiment Etranger est le colonel Benoît de Caprez.

L’interminable siège a commencé lorsque le gros des deux Régiments Etrangers rejoint ses compagnies d’élite devant les murs de Sébastopol. Le général Canrobert dissout le 17 octobre 1854 le bataillon de marche dont les huit compagnies d’élite rejoignent leurs régiments respectifs retirés de Gallipoli. La brigade étrangère reconstituée fait partie de la 5e division du général Levaillant qui assure la gauche du corps du siège, tout contre la baie de Strelitzka, à l’entrée de la rade où s’abrite l’escadre russe.

A gauche des positions du 1er Régiment étranger, la mer avec ses tornades ; à droite, la ligne des retranchements qui s’infléchit doucement vers l’est, vers la célèbre position de Malakoff.

L'armée russe et son commandant le prince Alexandre Menchikov partis, la défense de Sébastopol est confiée aux vice-amiraux Vladimir Alexeïevitch Kornilov et Pavel Nakhimov, assistés par l'ingénieur en chef de Menchikov, le lieutenant-colonel Édouard Totleben.

Les forces militaires russes disponibles pour défendre la ville sont de 4 500 miliciens, 2 700 artilleurs, 4 400 marins, 18 500 hommes d'équipage et 5 000 ouvriers, soit un total d'environ 35 000 hommes.

Pour protéger le port, les Russes commencent par saborder leurs navires dont ils utilisent les canons comme artillerie et les équipages comme soldats. Ces navires coulés volontairement, en 1855 comprenaient le Grand-Duc Constantin, le Ville de Paris (de chacun 120 canons), le Brave, l'Impératrice Maria, le Chesme, le Yagondeid (84 canons), le Kavarna (60 canons),le Konlephy (54 canons), la frégate à vapeur Vladimir,les bateauxvapeurThundererBessarabiaDanubeOdessaElbrose et Krein.

À la mi-octobre 1854, les Alliés ont 120 canons prêts à tirer sur Sébastopol ; les Russes en ont environ trois fois plus pour riposter et se défendre des attaques de l'infanterie.

Le siège

La bataille débute le 17 octobre 1854. L'artillerie russe détruit un dépôt de munitions des Français, réduisant les canons de ceux-ci au silence. Les tirs britanniques sur le dépôt russe dans la redoute de Malakoff tuent le vice-amiral Kornilov, privent les canons russes de munitions et ouvrent une brèche dans les défenses de la ville. Cependant, Français et Britanniques ne lancent pas leur infanterie à l'assaut de la ville et une issue rapide fut probablement manquée.

Au même moment, les navires alliés pilonnent les défenses russes, avec des résultats décevants, les navires se voyant infliger plus de dégâts qu’ils n’en causent aux Russes. Les bombardements continuent les jours suivants mais les Russes parviennent à réparer les dégâts causés en travaillant la nuit. La même situation va se répéter tout au long du siège.

Après ce succès défensif, les Russes décident de briser le siège de la ville. Menchikov a rassemblé ses troupes et reçu le renfort d'unités du front danubien commandées par le général Pavel Liprandi. Fort de 25 000 hommes, il décide d'attaquer les défenses britanniques de Balaklava, l'une des principales bases de ravitaillement alliées. Balaklava n'est défendue que par 5 000 hommes.

Le matin du 25 octobre, les Russes attaquent les redoutes ottomanes protégeant le Nord de la baie ; après s'en être emparés au terme de violents combats, ils se tournent vers le 93e régiment d'infanterie qui était la dernière unité empêchant une percée vers le port. Menacé par la cavalerie russe, le major-général Colin Campbell déploie ses 400 hommes du 93e R.I. en une « mince ligne rouge » de seulement deux rangs ; cette tactique perturbe les cavaliers russes. Quatre escadrons chargent mais ils sont décimés par trois salves britanniques. Les Russes se préparent à lancer une nouvelle attaque avec le gros de leurs forces mais ils sont interrompus par la charge de la cavalerie britannique du brigadier général James Scarlett, avec le 1er Royal Dragons et le 5e Dragons de la Garde. Au terme d'un affrontement confus de dix minutes, les Russes se replièrent tandis que l'arrivée de nouvelles unités d'infanterie alliées réduisait les chances de succès russes.

La bataille de Balaklava.

Alors que les Russes battent en retraite, Lord Raglan note qu'ils emportent avec eux les canons britanniques se trouvant dans les redoutes qu'ils ont capturées. Ne voulant pas qu'ils soient utilisés par la propagande ou réutilisés, il ordonne à la brigade légère de Lord Cardigan de les récupérer. La brigade comprenant environ 660 cavaliers met plusieurs minutes à couvrir les 1 500 mètres de la vallée sous un feu nourri venant de trois côtés mais elle met en déroute la cavalerie cosaque avant de se replier. Cette charge de la brigade légère fait plus de 200 victimes dans les rangs de l'unité ; la cavalerie française, notamment les 1er et 4e régiment de chasseurs d'Afrique, est plus efficace en ce que les Chasseurs brisent la ligne russe sur la colline de Fédioukine et couvrent les survivants de la brigade légère durant leur retraite, dont lord Cardigan, blessé. Mais, contrairement à la légende d'un « désastre glorieux », la charge de la brigade légère est un succès dans le sens où elle permet de chasser les Russes du champ de bataille. Ces derniers restent néanmoins maîtres des redoutes surplombant Balaklava et menacent les voies de ravitaillement alliées tandis que les canons et les objets capturés sont paradés dans les rues de Sébastopol. De leur côté, les Britanniques blâment les Ottomans pour ce revers et ils sont très mal traités jusqu'à la fin de la campagne

Le siège de Sébastopol commence après cette charge de la Balaklava.

Les légionnaires assurent ‘’le service de tranchée au ravin de la Quarantaine’’. L’endroit est inconfortable. Les lignes françaises sont à portée de tir du bastion tenu par les Russes ainsi que du fort N°10, situé sur la falaise surplombant la mer Noire. De ce fort N°10, les boyaux des assiégeants sont pris en enfilade par les Russes.

Sous l’impulsion du colonel Todleben, les Russes développent leurs fortifications et retranchements. Bien ravitaillés, bien abrités, relevant chaque jour les défenseurs de leurs ouvrages (ils vont se réconforter et se reposer dans les forts), les Russes effectuent de vigoureuses sorties en vue de démanteler les travaux français.

Le siège de Sébastopol va durer un an.

C’est pour commémorer la campagne de Crimée que les 38e et 39e promotions de l’Ecole Spéciale militaire de Saint-Cyr prennent les noms de promotion de Crimée et de promotion de Sébastopol puis celui unique de promotion de Crimée-Sébastopol. La promotion de Crimée entre à l’École en octobre 1854, à la suite du concours normal de cette année. L’Armée française est alors engagée en Crimée, si bien qu’une fraction de la promotion rejoint les régiments dès janvier 1855. Le besoin en officiers restant pressant, la partie de la promotion encore à l’École est complétée par une promotion supplémentaire, dite promotion de Sébastopol, admise à la suite d’un concours organisé en décembre 1854.

Jean Balazuc P.P.P.P.

Sources principales.

Livre d'or de la Légion Etrangère, Edition du centenaire, Paris, 1931.

Le 1er Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production 1986.

Le 4e Etranger de Philippe Cart-Tanneur et Tibor Szecsko – Branding Iron Production 1987.

Histoire de la Légion Etrangère de 1831 à nos jours du capitaine Pierre Montagnon – Pygmalion 1999.

Histoire de la Légion Etrangère de Georges Blond – Plon 1981.

Wikipédia

 

Brudenell James Thomas, 7e comte de Cardigan ; né le 16.10.1797 ; lieutenant-général britannique, commandant la Brigade légère pendant la Guerre de Crimée. Il mène la charge de la Brigade légère le 25.10.1854 lors de la bataille de la Balaklava. Décédé le 28.03.1868.

 

 

 

 

 

 

 

de Canrobert François Certain, né le 27.06.1809 à Saint-Céré ; officier en Algérie ; il se distingue lors de la prise de Constantine en octobre 1837 ; capitaine adjudant major à la Légion Etrangère en 1840 ; il s’illustre en avril 1845 entre Orléansville et Ténès ; promu au grade de colonel, le 8 novembre, il est versé au 3e régiment d’infanterie légère qu’il quitte le 31 mars 1848 pour prendre les fonctions de Chef de corps du 2e régiment étranger, tout en gardant la subdivision de Batna. Avec cette unité, il prend le bey Achmed. En juin il permute avec le colonel de Cariés de Senilhes et prend le commandement du 3e régiment de zouaves et de la subdivision d’Aumale ; son action d’éclat lors de la prise de Zaâtcha le 26.11.1849 lui vaut la Croix de Commandeur de la Légion d’Honneur et les étoiles de général à 40 ans ; il s’empare avec ses Zouaves par la ruse, fin 1849, du nid d’aigle de Nara, au milieu des derniers contreforts de l’Aurès ; il participe activement au coup d’état du 02.12.1852 ; général de division en 1854, il remplace le Maréchal Achille de Saint-Arnaud en Crimée ; écœuré, il abandonne le commandement en chef de l’Armée d’Orient en mai 1855 ; Maréchal de France le 18.03.1858 ; guerre d’Italie, commandant un corps d’armée ; victorieux en 1870 à Saint-Privat ; décédé le 28.01.1895 à Paris.

 

de Caprez Benoît Antoine Louis, né le 05.02.1798 à Lanz Canton des Grisons en Suisse. Sous-lieutenant au 8e Régiment d’infanterie suisse de la Garde Royale le 22.07.1826. Lieutenant le 22.07.1820. Licencié avec le grade de capitaine le 23.08.1820. Lieutenant au 2e Bataillon de la Légion Etrangère le 31.03.1831 ; capitaine le 22.10.1833 ; adjudant-major le 16.12.1834. Au service de l’Espagne du 21.07.1835 à octobre 1837. Repris par la Légion Etrangère le 24.11.1837. Affecté au 1er Régiment Etranger le 30.12.1840. Chef de bataillon le 06.11.1841. Naturalisé Français le 26.03.1842. Lieutenant-colonel affecté au 2e Régiment Etranger le 30.05.1848. Chef de corps du 2e R.E.I. le 22.12.1851. Colonel le 24.12.1851. Admis à servir à titre français le 10.03.1854. Campagne de Crimée. Chef de corps du 2e Régiment de la 1ère Légion Etrangère puis de la 2e Légion Etrangère. Licencié le 16.04.1856. Commandant de 1ère classe de la forteresse du Mont Valérien. Admis à faire valoir ses droits à la retraite le 15.01.1864 avec le grade de colonel à titre français. Décédé le 18.09.183 à Choisy-le-Roi dans la Seine.

 

Carbuccia Jean-Luc, né à Bastia en 1808 ; il entre à Saint-Cyr en 1825 et en sort sous-lieutenant deux ans plus tard. Présent au débarquement du corps expéditionnaire de l'Algérie en 1830, il prend part à tous les combats des débuts de la conquête : débarquement du corps expéditionnaire à Sidi-Ferruch, aux sièges de Fort l’Empereur et d’Oran. Capitaine au 2e R.E.I. il fait entreprendre des fouilles archéologiques dans les ruines de Lambèse. Il regagne la France six ans plus tard avec le grade de capitaine. En 1839, il regagne à sa demande l'Algérie. Officier hardi, entreprenant, prompt aux coups de main, le succès l’accompagne dans ses entreprises hasardeuses. Trois blessures, quatre citations et la croix de chevalier de la Légion d'honneur témoignent de ses qualités de soldat. Il y gagne également l'estime du duc d'Aumale et du maréchal Bugeaud, gouverneur de l'Algérie. Colonel à 40 ans, il succède au colonel, comte de Noue, le 31.08.1848, à la tête du 2e régiment étranger en Algérie et au colonel Canrobert à la subdivision de Batna. Il reçoit le premier drapeau du régiment. Tout particulièrement apprécié par ses hommes, il sait en tirer une obéissance aveugle. Il s’illustre lors de l’assaut du 09.10.1849 ; il plante lui-même son drapeau sur le minaret de la Zaouïa de Zaâtcha.  Le 26.02.1851, le colonel Cœur lui succède. En 1854, nommé général, il est affecté à Paris. Mais la guerre de Crimée éclate, il demande à y être envoyé. Il y participe à la tête de la Brigade de Légion étrangère. Après les obsèques du général d’Elchingen, mort du choléra d’une façon foudroyante, il rentre dans son cantonnement, fatigué. Le lendemain, 17.07.1854, contaminé lui aussi, il meurt en quelques heures, âgé de 46 ans, devant Gallipoli.

 

Colin Campbell, 1er baron de Clyde ; né le 20.10.1792 ; militaire britannique qui s’illustre durant la guerre d’indépendance espagnole, la Guerre de Crimée et plusieurs conflits coloniaux. Recruté en 1807. Brigadier général en 1846 ; il s’illustre lors de la seconde guerre Anglo-sikhe de 1848-1849. Il commande le 93e R.I. lors de la bataille de l’Alma. Il s’illustre lors de la bataille de Balaklava le 25.10.1854. Après son retour de Sébastopol, il est promu chevalier grand-croix de l’ordre du Bain et général. Il s’illustre en Inde. Anobli le 03.08.1958. Il rentre au Royaume Uni en 1860. Décédé le 14.08.1863, promu maréchal à titre posthume.

 

Levaillant Charles, né le 17.09.1796 à Paris ; frère de Jean Levaillant (général) ; engagé le 12.06.1813 ; sergent-major de la Garde Impériale le 23.01.1814 ; adjudant au 51e de Ligne le 16.10.1822 puis sous-lieutenant le 05.03.1923 ; capitaine adjudant au 1er Bataillon de Zouaves le 29.09.1930 ; chef de bataillon, lieutenant-colonel puis colonel, chef de corps du 17e Léger le 10.02.1843 ; général de brigade le 10.07.1848 ; commandant les forces armées du Var à Toulon en décembre 1851 ; général de division le 10.08.1853 ; commandant la 5e Division, dont la brigade de la Légion Etrangère fait partie, lors du siège de Sébastopol de septembre 1854 à septembre 1855. Gouverneur de Sébastopol en 1855. Décédé le 09.04.1871 à Paris.

 

Menchikov Alexandre Sergueïevitch, né le 26.08.1787 dans la haute noblesse russe ; amiral en 1833 ; prince ; chef du Q.G. de la Marine puis ministre nommé par le Tsar Nicolas 1er ; nommé Gouverneur général de la Finlande en 1831 ; en mission à Constantinople en 1853 ; commandant en chef des armées russes sur terre et sur mer, en Crimée jusqu’au 15.02.1855. Gouverneur général de Kronstadt de décembre 1855 à avril 1856. Décédé le 02.05.1869 à Saint-Pétersbourg.

 

Ney, duc d’Elchingen, général qui a repris du service pour cette campagne d’Orient, commandant le corps expéditionnaire français en Crimée ; mort du choléra le 14.07.1854.

 

Raglan Fitzroy Sommerset James Henry, lord ; né le 30 septembre 1788, général britannique commandant le corps expéditionnaire en Crimée en 1853-1855 ; Feld Marshal en 1855 après la victoire d’Inkermann ; mort du choléra en Crimée le 28 juin 1855.

 

Sarranton, lieutenant-colonel au 2e Etranger ; mort du choléra à Gallipoli en 1854.

 

Scarlett James York, 2e fils du 1er baron d’Abinger ; né le 01.02.1799 à Londres. Officier britannique, héros de la Guerre de Crimée ; il fait ses études à Eton et Cambridge. Engagé en 1818 dans le 18e Hussards. Commandant du 5e Dragons de la Garde de 1840 à 1854 ; nommé en avril 1954 brigadier-général, commandant de la Brigade lourde de cavalerie en Crimée. Il s’illustre le 25.10.1854 lors de la bataille de Balaklava avec le 1er Royal Dragons et le 5e Dragons de la Garde. Major-général en 1855 ; K.C.B. (Commandeur du Bain). Lieutenant-général, commandant la cavalerie britannique en Crime en 1855 ; lieutenant-gouverneur de Portsmouth, officier général commandant le District Sud-Ouest de 1857 à 1860. Adjudant-général des forces de 1860 à 1865. G.C.B. en 1869 (Grand-Croix du Bain). Commandant la division d’Aldershot de 1865 à 1870. Décédé le 06.12.1871.

 

Todleben Edouard, né le 20.05.1818 à Mitau en Courlande sur la Baltique. Polytechnicien à titre étranger ; lieutenant-colonel puis lieutenant-général russe, ingénieur en chef du prince Menchikov en Crimée en 1854. Blessé le 20.06.1855, il est évacué de Sébastopol. Aide de camp du Tsar. Il s’illustre pendant la guerre russo-turque 1877-1878. Gouverneur de Vilnius en 1880. Elevé au titre de comte héréditaire. Décédé le 01.07.1884 à Bad Soden am Taunus. Enterré à Sébastopol.

 

Viénot Raphaël, né le 31.08.1804 à Fontainebleau ; il entre à Saint-Cyr en 1823 après 9 ans d’études au Prytanée Militaire de La Flèche ; en 1831, jeune lieutenant, il débarque en Algérie au 4e régiment d’infanterie de ligne où il sert pendant plus de vingt ans ; en 1846, il est nommé chef de bataillon au 20e régiment d’infanterie légère ; il ne va cesser de côtoyer la Légion étrangère au hasard des colonnes ; en 1852, il rejoint le 1er Régiment Etranger avec le grade de lieutenant-colonel ; vieux soldat ayant passé plusieurs années en Afrique ; actif, digne et ferme, c’est un chef estimé ; jeune colonel, possédant une solide expérience, il est nommé chef de corps du 1er Régiment de la Légion étrangère qui va commencer la campagne de Crimée le 05.09.1854 ; tué à la tête du 1er Etranger le 02.05.1855 à Sébastopol en Crimée. Le quartier Viénot est le sanctuaire de la Légion à Sidi-Bel-Abbès puis à Aubagne. Il est le parrain de la corniche brutionne 2006-2008.