La ministre des Armées a dévoilé l'identité des treize soldats morts dans cet accident. Ils appartiennent aux régiments de Pau, Gap, Varces et Saint-Christol.

Le crash n'a fait aucun survivant.Treize militaires français sont morts lundi 25 novembre au soir dans une collision entre deux hélicoptères français au Mali. Ces militaires de l'armée de terre étaient engagés dans une opération de combat contre des djihadistes dans le cadre de l'opération Barkhane.  

Deux se trouvaient dans un hélicoptère de combat Tigre, quand les onze autres étaient à bord d'un hélicoptère de manoeuvre et d'assaut Cougar, selon l'état-major des armées. Dans le détail, il s'agissait des cinq membres d'équipage du Cougar et de six opérateurs.

Quatre régiments distincts

Ils étaient "six officiers, six sous-officiers, et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel", a indiqué l'Élysée dans un communiqué.

Au total, sept militaires étaient issus au 5e Régiment d'hélicoptères de combat de Pau (Pyrénées-Atlantiques): le capitaine Benjamin Gireud, le capitaine Clément Frisonroche, le lieutenant Alex Morisse, le lieutenant Pierre Bockel, l'adjudant-chef Julien Carette, ainsi que le brigadier-chef Romain Salles de Saint Paul.

 

Ce drame a egalement coûté la vie au sergent-chef Andreï Jouk, légionnaire du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol (Hérault). Andreï avait 43 ans et a rejoint la Légion il y a 11 ans. En 2016, il est affecté au Groupement de Commando-montagne au sein duquel il a été projeté à plusieurs reprises au Sahel. Marié et père de 4 enfants, il était titulaire de la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze.

Morts pendant une opération d'appui

"Ils participaient à une opération d'appui aux commandos de la force Barkhane qui étaient au contact de groupes armés terroristes", précise le communiqué de l'État-major des armées. 

"Engagés au sol depuis quelques jours, les commandos traquaient un groupe de terroristes, décelés quelques heures plus tôt, qui évoluaient en pick-up et à motos. Très rapidement, ils ont été renforcés par des hélicoptères et une patrouille de Mirage 2000", poursuit le communiqué. "Vers 19h40, pendant la manoeuvre destinée à préparer l'engagement de l'ennemi, l'hélicoptère Cougar et un Tigre sont entrés en collision, s'écrasant à courte distance l'un de l'autre. Aucun des militaires embarqués n'a survécu", poursuit le communiqué. 

"Ces treize héros n'avaient qu'un seul but : nous protéger", a réagi Emmanuel Macron, quand le Premier ministre Édouard Philippe a tenu à saluer "ces héros tombés pour leur pays".

"Cette terrible nouvelle endeuille nos armées, la communauté de défense et la France toute entière. Je tiens à assurer aux familles endeuillées que l'institution militaire est à leurs côtés dans cette épreuve." a déclaré la ministre des Armées, Florence Parly, également dans un communiqué. Elle a également annoncé l'ouverture d'une enquête pour déterminer les "circonstances exactes de ce drame". 

Un hommage en préparation

Un hommage national devrait leur être rendu en fin de semaine ou en début de semaine,, a indiqué l'Élysée. Il s'agit de l'un des plus lourds bilans humains essuyé par l'armée française depuis l'attentat du Drakkar au Liban en 1983, qui avait fait 58 morts. 

Cet accident porte à 38 le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l'intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l'opération Serval.