J’aime beaucoup ce sport de retraité qui aime lire et qui consiste à harpenter les bouquinistes à la recherche du livre passionnant.

 

C’est un passe-temps des plus délicats qui peut donner la plus grande satisfaction, mais aussi, de frustrantes déceptions et c’est bien souvent le cas surtout quand le livre a été acheté en fonction de son titre…

Dernièrement, j’ai déniché d’un fond de cassier où étaient entassés de nombreux livres, un petit bouquin en apparence sans intérêt écrit par un illustre inconnu au nom de Erich Scheurmann, peintre, photographe et écrivain et qui raconte quelques souvenirs d’un de ses voyages dans les îles Samoa en Polynésie.

Ce livre: “Le papalagui” est paru en 1920 et vendu à des millions d’exemplaire. C’est la transmission écrite des réactions d’un chef de la tribu de “Tiavéa”: “Touiawii” qui a observé de près cet être étrange qu’est le papalagui et en dresse le portrait mieux que ne le ferait le meilleur ethnlogue.

Exemples:

-        le papalagui étouffe son corps avec des peaux lourdes et serrées qui le privent du soleil,

-        Le papalagui est obsédé par le métal rond et le papier lourd qui régissent sa vie,

-        Le papalagui a inventé un objet qui compte le temps; depuis il court sans cesse derrière,

-        Le papalagui a développé bien d’autres mladies et comportements absurdes.

Mais les îles Samoa ne pouvaient rester trop longtemps isolées de notre civilisation, ainsi la marque Nike s’est-elle inspirée de la culture et tradition polynésiennes en copiant les dessins des tatouages afin de confectionner une ligne de vêtements, mais son initiative a provoqué la colère des habitants des îles.

Le chef Touiawii avait, sans doute, bien raison de souhaiter que son peuple ne devienne jamais à l’image de ce papalagui-parasite !

CM