Une des missions prioritaires proclamées par notre Président est L’aide à l’embauche, une action salutaire pour le personnel quittant les rangs de la Légion d’active qui pourrait éventuellement favoriser la fidélisation de nos jeunes anciens aux amicales de proximité de leur lieu de repli.

Une volonté de réduire le chômage, d’amorcer l’intégration de nos jeunes devenus "anciens légionnaires", et de renforcer les rangs de nos amicales vieillissantes en faisant baisser l’âge moyen de leurs adhérents.  Certes le projet est tout à fait louable et dans la droite ligne  de la mission de la Fédération, cependant, d’autres aspects de son action doivent être exploités voire développés. La FSALE ne saurait se borner à n’être qu’une fédération à caractère social, d’autres organismes,  aux niveaux légion et national   sont en place et sont beaucoup mieux « armés » pour ce genre de "mission".

Forts de nos actions de solidarité active, destinées aux cas les plus urgents; il nous faut  ajouter à notre arc la corde du patrimoine immatériel, de la mémoire et de notre histoire...

Hormis ses propres locaux, le patrimoine de la FSALE, ne peut être qu’immatériel; ceux physique, matériel, actif, sont confiés aux bons soins de la Légion “active”.

Patrimoine immatériel? Pas tout à fait, car la conservation de la mémoire doit s’appuyer nécessairement sur des témoignages écrits, sur nos archives qui représentent la mémoire de nos traditions… Les éléments constitutifs de ce que l’on peut appeler le "mythe légionnaire". 

Ainsi La conservation patrimoniale fait appel à l’idée d’héritage légué par les générations qui nous ont précédés et que nous devons transmettre dans son intégrité en y ajoutant l’histoire des légionnaires d’aujourd’hui et de ceux de demain. Le cadre convenu de la propriété individuelle est ainsi dépassé au profit de celui du bien commun qui donne le sentiment d’appartenir à une communauté, celle des anciens légionnaires qui ont fait le choix de rejoindre nos amicales affiliées à notre Fédération en  gratifiant cette dernière de leur fidèle et honorable  adhésion.

Quelques exemples d’actions concrètes méritent d’être citées, ainsi celles menées par le major (er) Hubert Midy, avec un travail de “mineur de fond” quant à réaliser « un répertoire des sépultures des morts pour la France de la Légion étrangère", vaste contribution à l’enrichissement de notre patrimoine immatériel,  ou encore  les remarquables et remarqués travaux de rédaction des “Cahiers de la Mémoire”,  recueillis, en son temps, par le lieutenant-colonel (er) Baubiat…

Hélas, de nos jours peu d'anciens souhaitent consacrer leur temps et leur talent à la continuation de cette tâche de longue haleine. Nous avons sollicité une demande pressante pour qu’ils nous fassent parvenir leurs écrits. Malheureusement le constat est sans appel, le message, visiblement, ne passe pas pour plusieurs raisons et certains anciens estiment n’avoir pas le talent nécessaire pour relater par écrit leurs souvenirs. D’autres plus téméraires, se lancent dans l’écriture de livres retraçant leur passage  à la Légion étrangère, force est de constater que souvent ces livres n’intéressent que le cercle familial ou amical de l’auteur. En revanche, ces écrits  transmis à la Fédération pourraient s’inscrire dans une œuvre plus vaste qui regrouperait les événements, les anecdotes et les moments de vie hors du commun de nos anciens. Avant que les mémoires ne s’éteignent à jamais, chaque jour qui passe est un jour de trop, un morceau de mémoire se perd à jamais... 

La loi “Français par le sang versé”, formule qui claque comme une fière affirmation de notre idéal et de nos valeurs est venue enrichir le patrimoine immatériel légionnaire. Elle témoigne d’une détermination qui réside dans le fait d’accepter comme ultime marque d'orgueil de servir avec l'éventualité de mourir pour défendre un pays qui n’est pas le sien. Ce véritable choix de vie scelle le pacte du dévouement, de la pure  abnégation et de la fidélité qui fait du légionnaire un indiscutable fils de France. C’est une belle réussite menée de bout en bout par la Fédération.

Défendre et préserver notre patrimoine… voilà une bien belle et noble mission prioritaire qui s’exprime par une générosité jamais absente. Cette générosité est celle forgée par une liberté, un humanisme, une tolérance, une justice, une fraternité, qui ne peut être prise en défaut.  Défendre et préserver…   Comment pourrait-on trouver plus belle formule pour un organisme qui a pour vocation de fédérer les anciens légionnaires du monde entier ?

Nous regrouper une fois tous les 3 ans pour participer au Congrès, c'est avant tout, confirmer notre adhésion à la seule représentation légale et officielle des anciens légionnaires : la FSALE.

Si certains seraient tentés par une forme de dissidence, qu’ils sâchent qu’il pourraient être considérés comme des métastases d'un  cancer qu’ils nous faut sans émotions et sans faiblesse combattre…

Rien n’est parfait dans ce monde en délicatesse mais il reste incompréhensible que certains de nos magnifiques anciens n’ont pas compris que seule la cohésion et la fidélité nous permettent, sans ambiguïté et surtout, sans hypocrisie, de réagir face à toutes adversités touchant notre identité qui ne manqueront pas de se présenter dans un avenir proche. Restons soudés et solidaires, c’est à ne point douter indispensable, une prioritaire, la condition sans laquelle notre survie est engagée.

Haut les cœurs, ne nous trompons pas de cible…l'essentiel n'est-il pas invisible pour les yeux !

CM