Commandant RAMIREZ de RIBAS Luis.
Parcourt exceptionnel, pour un officier exceptionnel, victime d’une fin tragique.
PREAMBULE :
Le chef de bataillon RAMIREZ de RIBAS est un ancien officier de l’Armée Vénézuélienne, du grade de lieutenant-colonel. Il commence sa carrière en 1903, comme sous-lieutenant d’Artillerie sur le croiseur « Bolivar ». Il arrive en France en 1911, après avoir démissionné.
Il intègre une école de pilotage civile et obtient son brevet de pilote le 4 septembre 1912, avec comme professeur BLERIOT. Il écrit au ministre des affaires étrangères françaises pour intégrer l’Armée française. Après de nombreuses démarches, il y est admis. Il s’engage pour 3 ans au Bataillon Mixte de Zouaves et Tirailleurs, le 25 juin 1914, avec le grade de sous-lieutenant.
Il est admis ensuite, par décret, à l’Ecole Spéciale Militaire de St Cyr.
DECORATIONS ANTERIEURES : 2)
-Croix du mérite militaire espagnol-
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CARRIERE :
Engagé volontaire le 21 juin 1914 au Maroc, au bataillon mixte Zouaves et Tirailleurs à Melun.
Quand la guerre éclate, il est sous-lieutenant à titre étranger à l’Ecole Militaire Spéciale de St Cyr.
Il est affecté au 1er Régiment Etranger, et dirigé vers le dépôt de Bayonne le 14 septembre 1914.
Affecté ensuite au 2ème Régiment de Marche du 1er Etranger, et rejoint le front.
Lieutenant le 14 septembre 1914. Capitaine à Titre Temporaire le 24 juin 1915.
Capitaine à titre définitif le 4 novembre 1915. Affecté au RMLE- Il participera aux offensives de la Marne, d’Arras, de la Somme et de Verdun.
Suites à ses nombreuses et graves blessures, il est dirigé vers le dépôt de Lyon et déclaré inapte Infanterie.
Le capitaine RAMIREZ de RIBAS, ayant un brevet de pilote, sera affecté dans l’Aviation, au 5ème régiment d’Aviation du Maroc.
Elève pilote militaire le 30 juin 1918 à Pau. Brevet de pilote militaire le 15 mars 1919.
Chef de pilotage le 28 juillet 1919.
Il est affecté au régiment d’aviation de l’Algérie/Tunisie le 15 mars 1920. Affecté ensuite au 3ème régiment d’aviation le 23 septembre 1920.
Il sera plus tard désigné pour servir en Etat-Major à Casablanca jusqu’au 24 janvier 1928. Il effectue un nouveau séjour comme pilote au Maroc du 20 janvier 1930 au 17 octobre 1932, où il effectuera de nombreuses et périlleuses missions, notamment en liaison avec les Unités de la Légion étrangère.
Nommé chef de bataillon le 25 septembre 1930.
Le 8 aout 1932, par décret, il quitte l’Aviation, et est réaffecté Infanterie.
Retour à la Légion étrangère :
Affecté au 3ème Régiment Etranger, il prend le commandement du 2ème bataillon. Nommé chef de bataillon à titre étranger.
Fera campagne au Maroc avec le 3éme Etranger, puis rejoindra de nouveau l’Aviation, où il continuera à faire campagne au Maroc.
BLESSURES :
-Blessé le 6 septembre 1914 à Lizy-sur-Ourcq (77)- par éclats d’obus.
-Blessé le 9 mai 1915, à La Targette (62), par éclats d’obus.
-Blessé le 1 mai 1916 au bois de « Triaucourt ? », par éclats multiples de grenade.
-Blessé le 26 juin 1917, à Berry-au-Bac (02), par écrasement de la jambe.
CITATIONS :
-A l’ordre de la Brigade : « Chef de section énergique et dévoué, appelé au commandement d’une section de mitrailleuses, constituée sur le champ de bataille, a su gagner très vite la confiance de ses subordonnés et les a conduits au combat en faisant preuve d’initiative et de bravoure. A été blessé le 6-9-1914.
-A l’ordre de la 10ème Armée : « Brillant officier, blessé le 9 mai 1915 à l’attaque des ouvrages ennemis en tête de sa section qu’il entrainait avec un élan irrésistible à l’assaut des retranchements Allemands opiniâtrement défendus. »
-A l’ordre de la 6ème Armée : « Officier d’un courage farouche, commande son unité avec intelligence et décision, a été grièvement blessé le 1er mai 1916 au sud de Lassigny en voulant relancer une grenade tombé » dans la tranchée où les légionnaires travaillaient à l’aménagement d’un emplacement de mitrailleuses. »
-Chevalier de la Légion d’Honneur : « Officier remarquable d’entrain et de dévouement. Très brillant au feu. Blessé très grièvement le 9 mai 1915, est revenu au front incomplètement guéri. A reçu une nouvelle blessure très grave le 1er mai 1916. »
-A l’ordre du corps d’Armée : « En février et mars 1934 dans l’Anti-Atlas, a commandé brillamment son bataillon pour l’enlèvement des crêtes de l’Ighil Méloulème et celles de l’Amaraokéne. »
-A l’ordre de l’Armée, subdivision de Taza : « Officier pilote ardent et dévoué, détaché volontairement dans l’Aviation du Maroc pendant une période intensive contre les Zaïans et les Beni-Ouarins. A rempli intelligemment de nombreuses missions de guerre en faisant preuve de beaucoup de cran et d’habileté. »
DECORATIONS :
Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de guerre, Croix de Saint-Vladimir, plus 7 autres décorations.
« Officier supérieur de haute valeur, intelligence ouverte, excellente éducation, d’une grande conscience professionnelle, prenant à cœur les défauts de son métier, connaissant bien ses hommes et en obtenant un excellent rendement. Victime d’un odieux attentat. Laisse d’immenses regrets au régiment. »
Fez le 24 septembre 1935. Le colonel BRILLAT-SAVARIN, commandant le 3ème RE.
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Source : SHD/Vincennes, cote GR 6 YE
Major (er) MIDY-FSALE en charge de la mémoire.