Le président José Gil et les membres de l'AALE d'Aubagne et sa région ont le regret et la tristesse d'annoncer le décès du sergent-chef (er) Van Phong N'GUYEN  à son domicile à la Bouilladisse.

Les obsèques auront lieu le lundi 1er mars  2021 en l’église saint Laurent à 15h00 à la Bouilladisse (13720)

A l'issue l'hommage militaire lui sera rendu sur le parvis de l'église.

Il reposera au caveau familial au cimetière municipal de la Bouilladisse.

Les accompagnateurs étaient au nombre de 11, à hauteur de un légionnaire par régiment. Ce choix mettait en valeur la continuité entre les anciens et les jeunes, par le biais de cet acte de volontariat qui les engage et les attache définitivement à la Légion étrangère.

Né le 21 décembre  1935 au Nord Vietnam à Noi Bai, il s’engage à dix-huit ans pour servir comme supplétif au 32e bataillon de marche de tirailleurs sénégalais  (32 BMTS) du Corps expéditionnaire français. D’abord à la 329e, puis à la 331e compagnie de supplétifs militaires, il servira ensuite au commando 14 en 1953. Il obtient trois  citations durant cette année.
Un an plus tard, en mai 1954, il contracte un engagement au titre de la base aéroportée Nord (BAPN) et est affecté au 1er bataillon étranger de parachutiste (1er BEP) d’abord comme supplétif, il porte le béret blanc.
Le 19 septembre 1955, il est admis comme «légionnaire » par l’intendant militaire de Saïgon.  Il sera ensuite affecté au 2e BEP en 1955. Il est peu après rapatrié en Afrique du Nord.
Le légionnaire Nguyen quitte sa terre natale, avec trois citations sur sa croix de guerre des TOE et un brevet de parachutiste, mais ne quitte pas pour autant la guerre. Lorsqu’il arrive en Algérie, les opérations militaires ont débuté depuis plus d’un an.


Grenadier-voltigeur « dynamique et courageux, volontaire pour toutes les sorties de jour et de nuit », il fait montre « des plus brillantes qualités de combattant ». En dix-huit mois, il est à nouveau cité à trois reprises et s’affirme comme un soldat éprouvé qui, après la perte de son chef prend le commandement de son équipe.
En 1957, il s’illustre pour avoir « magnifiquement » donné l’assaut à des rebelles algériens. Cité une nouvelle fois mais cette fois ci à l’ordre de l’armée, il se voit attribuer la médaille militaire « car par son action déterminée, il a été l’un des plus efficaces artisans d’un succès coûtant à l’adversaire soixante morts, six mitrailleurs, vingt pistolets mitrailleurs et trente fusils ».
Caporal en 1958, caporal-chef l’année suivante, il est affecté à la 3ème compagnie saharienne portée de la légion étrangère (CSPL) en octobre 1960.
Deux ans plus tard, il est promu sergent et, en 1963, la 3ème CSPLE qui est dissoute devient la 7ème compagnie portée du 4°REI.
Le sergent Nguyen quitte définitivement l’Algérie en 1964 et rejoint ensuite la 13ème DBLE qui vient de s’installer à Djibouti.
A son retour en 1967 il est affecté au 2ème REP et effectue le déménagement du régiment entre Bou-Sfer et Calvi. Il y est considéré comme une excellent chef de section. Il est naturalisé français en 1968 et se marie en 1970. Jeune sergent-chef affecté à la 2ème compagnie, il prend le commandement d’une section avec laquelle il sera projeté au Tchad où il reste une année (avril 1969-avril 1970).


Le 19 juin 1971, le sergent-chef Nguyen est rendu à la vie civile après dix-huit ans de services loyaux.

N’Guyen Van Phong était, lors de la cérémonie de Camerone de 2010, accompagnateur du Chef de bataillon (er) Roger Faulques, porteur de la main.

Il porta la main du capitaine Danjou en 2017.
Officier de la Légion d’honneur (2003), médaillé militaire (1958), sept fois cité dont trois fois comme supplétif indochinois il est membre de l’association des commandos Nord Vietnam dont il sera longtemps le porte-fanion.