Nous souhaitons rendre hommage à tous les bénévoles sans lesquels l’image de notre communauté d'anciens légionnaires n’aurait pas les mêmes couleurs.
Ce n’est pas chose aisée que d'être bénévole, il faut faire abstraction de beaucoup de choses qui font que l’action peut être supportable. Il s’agit toujours de prendre de son temps, celui accordé aux loisirs, au temps libre, à tous ces instants consacrés exclusivement à soi-même et qui fait, par la force des choses, qu'on ne peut consacrer un moment aux actes de bénévolats.
Donner, avec comme seule récompense une reconnaissance affichée dans le regard impuissant de ceux qui n’ont plus rien et surtout pas la santé, c’est surtout, sortir un être humain de sa solitude par un geste généreux et gratuit qui n'attend rien en retour.
Le bénévolat est avant tout une forme de volontariat pratiquement inconnue du grand public. Notre société, pour les malades et les anciens n’est pas à la hauteur des besoins, tout est à reconstruire dans l’action humanitaire, trop souvent, le moteur qui l’anime tourne au ralenti, l’essentiel étant invisible pour les yeux, comme le dit si bien le petit prince de Saint Exupéry, il y manque l’amour de son prochain, mot trop souvent utilisé pour tout et son contraire… les sentiments sont souvent canalisés par une forme d’éducation, de moralité, mais où l’instinct prend toujours le dessus dès qu'une situation de crise apparaît. C’est alors chacun pour soi, loi immuable de la nature qui fait périr les plus faibles sans émotion particulière et qui reflète une hypocrisie alimentée de bonnes paroles qui trompent même ceux qui les prononcent et ce n’est pas la récente et persistante crise du Covid qui peut arranger les choses…
Un grand merci à tous ces bénévoles qui prennent de leur temps et de leur tranquillité pour partager un peu de la détresse des gens qui en silence hurlent dans leur tête leur mal-être et qui ne sont que ce que nous seront peut-être demain. Demain, c’est à dire tout à l’heure, aurons-nous la chance de pouvoir compter sur un bénévole qui s'occupera de notre insignifiante personne à nous sortir d’une solitude envahissante, source inépuisable de désoeuvrement ?
Nos Anciens ont pensé aux plus démunis d’entre nous, ils ont créé avant tout le monde un système de solidarité active qui à pour nom Foyer d’Entraide et maisons d’accueils. Cette générosité pure est ce qui fait la force de notre fraternité et solidarité légionnaire, c’est ce qui fait toute la différence avec le monde qui nous entoure.
Cet aspect mal connu du monde légionnaire concrétisé par Puyloubier et Auriol n’existe plus que rarement dans notre cité moderne où les maisons de retraite n’hébergent que ceux qui peuvent payer une pension exhubérante.
Le respect de ses ainés n'est plus ce qu'il était, les pays les plus pauvres pourraient nous donner des leçons concernant leurs considérations pour leurs ainés. Nous ? Nous sommes devenus trop civilisés pour ne pas subir ce que nous appelons le progrès...
CM