Dans la déprime de l’année 2018, il y a eu soudain une lumière.

Angoissés par la crise économique, sentant vaciller l’invincible socle libéral, voyant partout se multiplier les guerres injustes, les tragédies utiles comme celles qui sévissent au Moyen Orient, en Afrique, nous sommes envahis par un sentiment proche  de la notion d’absurdité.

 

Quel sens a cette vie en Occident, engluée dans la spirale de la consommation, ce monde où les riches jonglent avec les stock-options et où les pauvres fouillent dans les poubelles comme des chiens perdus sans collier.

Contrepoison à cette agitation du monde d’aujourd’hui, la vie a ses règles. Nous sommes complétement pris en charge, on nous dit à quelle heure il faut se lever, il faut subir jusqu’à changer d’heure. En fait, c’est la vraie vie qui est problématique…

Nous sommes tous prisonniers d’une cellule, d’un refuge. De plus en plus, la loi ne signifie rien. Elle est là, mais on ne sait jamais comment elle va être observée ou  mise en œuvre. Vivre dans un  pays où la loi est correctement appliquée  nous procure un sentiment de sécurité.

Quand l’être humain possède le pouvoir, il ne veut jamais le perdre. La peur de le perdre, le corrompt. Cela l’amène à des comportements injustes et à un langage de mensonges, parce qu’il se cramponne au pouvoir. Et ceux qui y sont soumis,   sont également corrompus par la peur. Nous perdons le véritable sens de l’existence et rapport intellectuel avec le divin. Nous sommes   partagés sur la question du dénuement et de la possession. Nous sommes à l’affût et à la conquête inlassable de biens matériels, pour ensuite être gênés par leur possession. Nous  aspirons au vide, nous voudrions ne rien avoir. Etre libres.

Mais nous vivons dans une sorte de course effrénée contre le temps, comme si nous désirions le suspendre. Le temps monacal paraît lent et fait du bien. C’est un temps plus humain. Mais qui est prêt, de nos jours, à l’accepter ? Nous sommes   à une époque, notamment avec internet, d’une telle précipitation que cela nous rend malades. Prendre son temps pour toutes choses, est un antidote à l’agitation du monde.  

Nous  vivons une époque où celui qui n’escroque pas est un con, ou considéré comme tel.

Il y a un fossé de plus en plus énorme, entre les histoires politico-financières et le quotidien des gens. Certains politiques parlent de responsabilité, d’éthique et d’amour du pays, mais eux-mêmes ne sont pas dans ces attitudes-là. Ce ne sont que des postures.

Nous vivons une vraie crise des valeurs humaines où beaucoup de causes se délitent, se perdent.

Une d’elles, la solidarité, a été remplacée par la charité, il est bien regrettable que solidarité ne soit pas remplacée par générosité…

Sans complexe, la Légion a bien des leçons à donner ! Merci, aussi à vous, monsieur Jean Busnot, pour le message que vous nous adressez avec les actes concrets de votre Fondation.

CM