N’avons-nous pas un précepte moral qui dit : « La Légion n’abandonne pas ses morts, ni au combat, ni dans la vie ? ».

Pour ce qui est des tombes des légionnaires ce n’est pas toujours une opération réalisable et il serait injuste de porter un jugement sur ce que peuvent réaliser à ce sujet nos amicales en tenant compte de leurs moyens financiers et humains.

Cet article nous permet de mettre sous les projecteurs le rôle tenu par l’amicale du Var concernant le petit cimetière de Montferrat, petit village perdu sur le plateau de Canjuers.

Le camp de Canjuers après moult polémiques précédant  celles du Larzac devenait le plus grand camp militaire d’Europe qu’inaugurait, en 1970, le ministre de la défense de l’époque, monsieur Michel Debré. La Légion y a mené les missions d’entretien du camp, de mise en place de pistes de chars, de créations de routes en enrobée et de sécurité incendie. Pendant 14 ans elle mena à bien ces missions mais la création du 6ème REG demandait une base solide de spécialistes que seule la CRTRLE (Compagnie Renforcée de Travaux Routiers de la Légion Etrangère) pouvait fournir. Elle fut dissoute en 1984.

Ainsi le BMGL et la CRTRLE laissèrent sur cette terre de Provence 15 morts dont 5 en service.

Quelques années plus tard, profitant d’une visite à un ami dans la région, je décidais de me recueillir au cimetière de Montferrat sur les tombes des anciens légionnaires. Inutile de décrire l’état de ces tombes de légionnaires.

Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de satisfaction et de reconnaissance que je constate l’action remarquée de l’amicale du var et de son président l’ancien adjudant-chef José Madeiras.

Le devoir de mémoire s’impose encore faut-il que des hommes de bonne volonté l’applique avec fidélité et fraternité.

Photos AALEVAR.

CM

 

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